Le nombre élevé d'emplois non pourvu en France est-il un mythe ?

Choses à Savoir ÉCONOMIE

05-03-2023 • 2 mins

En novembre 2022, le ministre du Travail faisait état d'un rapport émanant de la Direction de l'animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares), selon lequel il y aurait eu, au troisième trimestre 2022, 373.100 emplois vacants en France. Depuis ces dernières années, le chiffre semble en hausse constante. La progression du nombre d'emplois non pourvus est déjà de 3 % par rapport au second trimestre de la même année. Mais l'augmentation est bien plus impressionnante si l'on prend la période d'avant le Covid comme point de comparaison. En effet, ce nombre de 373.100 emplois vacants représente une hausse de 77 % par rapport au quatrième trimestre de l'année 2019. Par "emplois vacants", on entend des postes inoccupés, ou qui viennent d'être créés ou qui sont encore occupés, mais sur le point d'être libérés par leurs titulaires. L'existence, bien réelle, de ces emplois vacants n'est donc pas un mythe, si, du moins, on prête foi aux statistiques de la Dares. Certains secteurs sont plus touchés que d'autres par ce phénomène. Ils appartiennent surtout au secteur tertiaire marchand. Ainsi, des secteurs comme l'hôtellerie-restauration, le commerce, les transports, les services à la personne ou encore l'immobilier peinent à faire le plein de main-d'œuvre. Dans l'ensemble, en effet, ces métiers du secteur tertiaire marchand voient le nombre d'emplois vacants augmenter de 7 % au troisième trimestre 2022. Soit bien davantage que la progression globale des emplois non pourvus. Ceci étant, le secteur tertiaire non marchand n'est pas non plus épargné par cette relative pénurie de main-d'œuvre. En effet, on observe, pour l'ensemble des métiers concernés, une hausse de 5 % du nombre d'emplois vacants pour la même période. On trouve ces emplois non pourvus aussi bien dans l'enseignement, les métiers de la santé ou l'administration. Figurent, au premier rang des raisons pouvant expliquer le phénomène, des conditions de travail difficiles. Selon la Dares, en effet, 85 % des employeurs ayant du mal à recruter reconnaissent que les emplois proposés exposent leurs titulaires à un travail qui peut être considéré comme assez pénible. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices