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Pourquoi la taxe foncière va-t-elle augmenter à Paris ?
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Pourquoi la taxe foncière va-t-elle augmenter à Paris ?
Comme dans d'autres villes de France, la taxe foncière va augmenter à Paris. Et la hausse est notable, puisque cette taxe, dont le taux passe de 13,5 à 20,5 %, va subir une augmentation de 52 %. Une hausse d'autant plus sensible qu'elle s'ajoute à l'augmentation moyenne de 4,7 % qu'avaient déjà dû supporter, en 2022, les 200 plus grandes villes françaises. Cette augmentation s'explique de plusieurs manières. Elle est d'abord due à l'inflation puisque les valeurs locatives, qui servent au calcul de la taxe foncières, sont indexées sur les prix à la consommation. C'est l'inflation qui explique aussi la flambée des prix de l'énergie, une facture que les municipalités, dont celle de Paris, veulent acquitter en partie au moyen de la taxe foncière. Enfin, depuis la suppression de la taxe d'habitation, la taxe foncière représente la principale ressource fiscale des collectivités locales. Elles ne peuvent guère jouer que sur elle pour augmenter leurs revenus. La Maire de la capitale, Anne Hidalgo, a tenu à justifier cette augmentation de la taxe foncière. Elle rappelle d'abord que cette hausse est la première à intervenir depuis 2011. Elle indique également que le taux de la taxe, à Paris, est deux fois plus faible que dans la moyenne des grandes villes. Par ailleurs, pour la Maire de Paris, cette hausse de la taxe foncière se traduit par des ressources supplémentaires, dont une partie pourra être investie dans de nouveaux projets. Au total, d'après Anne Hidalgo, c'est 1,2 milliard d'euros qui, d'ici la fin de son mandat, iront alimenter ces programmes. Il s'agit notamment d'équiper, d'ici 2050, 20 % des toits de Paris avec des panneaux photovoltaïques et, dans le même délai, de consacrer 40 % du parc immobilier à des logements sociaux. Une partie de l'opposition municipale reproche cependant à la Maire d'utiliser la dette, qui devrait atteindre près de 8 milliards d'euros cette année, pour financer en partie ces projets. Pour l'adjoint aux finances, qui récuse cette allégation, la Mairie aurait recours, pour l'essentiel, à l'autofinancement. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Qu'arrive-t-il au Crédit Suisse ?
2d ago
Qu'arrive-t-il au Crédit Suisse ?
Fondé en 1856, le Crédit suisse est la seconde banque de la Confédération helvétique. Autant dire qu'il ne s'agit pas d'un établissement bancaire de seconde zone. Ce qui ne l'empêche pas d'être dans la tourmente depuis quelques jours. Le 15 mars dernier, en effet, le titre du Crédit suisse était en recul de plus de 24 %. De ce fait, la capitalisation boursière de la banque n'atteignait pas même les 7 milliards d'euros. Ce qui est peu pour un établissement considéré comme comme l'une des 30 plus grandes banques mondiales. L'un de ces instituts financiers qu'on pourrait croire à l'abri d'une faillite. Et pourtant, la rumeur d'une chute de cette banque vénérable s'est vite propagée, d'autant que son action valait désormais moins cher qu'un café. Tout un symbole ! Il est vrai que cette alerte soudaine vient après toute une série problèmes. En effet, de nombreux scandales ont compromis la réputation du Crédit suisse et entamé sa solidité financière. Au point que l'action a perdu plus de 80 % de sa valeur depuis mars 2021. Aussi les déclarations émanant de hauts responsables financiers, et visant à rassurer les marchés, n'ont-elles pas manqué. À commencer par celles des dirigeants de la banque, qui ont insisté sur la solidité financière du Crédit suisse. Mais la Banque centrale suisse et l'organisme chargé de la régulation des marchés financiers sont aussi venus à la rescousse. Leurs dirigeants ont notamment rappelé que le Crédit suisse disposait de toutes les liquidités nécessaires, et qu'il pourrait faire face à toutes les éventualités. De la parole, la Banque centrale est même passée aux actes. Elle a en effet injecté 50 millions d'euros dans les caisses du Crédit suisse pour lui permettre de se redresser. Ce qui a un peu rassuré les milieux financiers, sans toutefois régler le problème au fond. Après la faillite de la Silicon Valley Bank, et les difficultés éprouvées par d'autres banques américaines, les problèmes rencontrés par le Crédit suisse font ressurgir le spectre d'une éventuelle contamination de tout le système bancaire européen, voire mondial. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pourquoi la Silicon Valley Bank a-t-elle fait faillite ?
3d ago
Pourquoi la Silicon Valley Bank a-t-elle fait faillite ?
Un léger vent de panique souffle sur les marchés financiers. Ces rumeurs alarmantes viennent de la récente faillite de la Silicon Valley Bank. Si certains sont inquiets, c'est que cet établissement, spécialisé dans le financement des startups innovantes, est tout de même la 16e banque des États-Unis. En effet, fin 2022, les actifs de la Silicon Valley Bank se montaient à pas moins de 209 milliards de dollars et ses dépôts à plus de 175 milliards de dollars. Mais comment expliquer cette faillite ? Elle se serait produite à la suite de retraits massifs d'argent de la part de nombreux clients de la banque. L'origine de ce "bank run", comme disent les Anglais, serait à rechercher dans les mauvais résultats affichés par les obligations détenues par la banque. Les autorités américaines n'ont nulle envie de revivre la situation de 2008, année au cours de laquelle la faillite d'une banque, Lehman Brothers, avait provoqué une crise économique majeure. C'est pourquoi elles prennent leurs précautions cette fois-ci. En effet, l'organisme chargé de garantir les dépôts bancaires a aussitôt pris le contrôle de la Silicon Valley Bank. Ce qui veut dire que tous les épargnants n'ayant pas déposé plus de 250.000 dollars à la banque n'ont pas d'inquiétudes à avoir. Et, pour rassurer tout le monde, le Président Biden a même annoncé, dans la foulée, la garantie de tous les dépôts, sans condition de montant. La banque elle-même devrait rouvrir ses portes, mais sous un autre nom. Les acteurs du secteur financier s'inquiètent cependant des risques de contagion possibles. En effet, les actions de certaines banques ont chuté depuis l'annonce de la faillite de la Silicon Valley Bank. C'est notamment le cas de la Société Générale. Ceci étant, les risques de contagion seraient moindres qu'en 2008. En effet, la réaction du gouvernement américain est beaucoup plus rapide cette fois-ci et certaines activités de la SVB ont déjà été reprises par d'autres banques. Par ailleurs, ce sont des obligations d'État, autrement dit des valeurs bien connues, qui sont impliquées dans cette faillite, et non pas des actifs toxiques, comme en 2008. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pourquoi l’empreinte carbone du numérique risque d'exploser ?
4d ago
Pourquoi l’empreinte carbone du numérique risque d'exploser ?
Pour l'instant, l'impact environnemental du numérique reste relativement modeste. En effet, d'après un récent rapport de l'Autorité de régulation des communications électroniques, des postes et de la distribution de la presse (Arcep), le numérique représenterait environ 2,5 % de l'empreinte carbone dans notre pays. Ce sont les terminaux, autrement dit les écrans et les téléviseurs, qui auraient, dans ce domaine, l'impact le plus significatif. D'après ce rapport, ils émettraient entre 65 et un peu plus de 90 % des gaz à effet de serre diffusés par le secteur du numérique. Viendraient ensuite les centres de données et les réseaux. Cette empreinte carbone est surtout liée aux opérations nécessaires à la production des écrans et des téléviseurs. Et le fréquent remplacement des terminaux accroîtrait encore leur impact environnemental. D'après l'Arcep, si des mesures significatives ne sont pas prises pour réduire l'empreinte carbone du numérique, celle-ci pourrait augmenter d'environ 60 % d'ici à 2040 et même de 187 % à l'horizon 2050. En parallèle, la consommation des métaux et minéraux nécessaires à la fabrication des terminaux progresserait, durant cette période, de près de 60 %. Quant à la création de nouveaux centres de données, qui suivrait une consommation en hausse, elle ferait croître les émissions de gaz à effet de serre d'un peu plus de 20 %. Des scénarios variables L'Arcep et l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) ont imaginé différents scénarios quant à l'évolution de l'empreinte carbone du secteur numérique. L'un d'eux envisage une nette limitation des objets connectés et le remplacement des téléviseurs par des vidéoprojecteurs, qui ont besoin de moins de ressources pour être fabriqués. Une telle hypothèse, qui compte sur l'émergence d'une génération frugale, est la seule qui permette de prévoir, d'ici 2030, une limitation, de l'ordre de 16 %, de l'empreinte carbone du numérique. Mais les deux organismes envisagent également un scénario plus alarmant, où une utilisation plus massive des objets connectés pourrait entraîner, d'ici 2050, une augmentation de plus de 370 % de l'empreinte carbone de ce secteur. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pourquoi le Mont Cervin ne figurera plus sur les Toblerone ?
1w ago
Pourquoi le Mont Cervin ne figurera plus sur les Toblerone ?
Avec les montres, le chocolat est sans doute l'un des produits les plus emblématiques de la Suisse. Et certaines marques se portent très bien, au point qu'il faut délocaliser une partie de la production à l'étranger. C'est le cas des barres de chocolat Toblerone, dont la forme triangulaire est bien connue des amateurs. Il s'agit d'un produit traditionnel, dont la fabrication a débuté dès 1908, à Berne, dans les ateliers familiaux du chocolatier Tober. Le nom choisi, pour cette friandise, est un jeu de mots conçu à partir du nom du fabricant et celui du nougat au miel et aux amandes, appelé "torrone" en italien. Toblerone produit environ 7 milliards de barres, dont la presque totalité est exportée vers 120 pays dans le monde. Mais, pour répondre à une demande en hausse, l'entreprise a dû augmenter sa production. Et, pour la première fois, les célèbres barres de chocolat seront en partie fabriquées à l'étranger, plus précisément en Slovaquie. Cette délocalisation partielle de la production a contraint le groupe contrôlant la marque à respecter la législation helvétique sur les produits fabriqués en Suisse. Ainsi, le chocolat Toblerone élaboré en Slovaquie ne pourra plus indiquer, sur son emballage, de mentions rappelant la provenance suisse du produit. Ainsi, ces barres ne seront plus "made in Switzerland". Mais cette "dénationalisation" des barres de chocolat, si l'on peut dire, va encore plus loin. En effet, le mont Cervin, à la forme pyramidale bien connue, n'apparaîtra plus sur les paquets de Toblerone. De fait, cette montagne, qui appartient au patrimoine national, est associée d'emblée à la Suisse. Elle sera donc remplacée par une montagne stylisée, qui pourrait se trouver n'importe où. Par contre, l'ours qui figurait sur les barres Toblerone, et qu'on trouve dans les armoiries de Berne, continuera d'orner les produits élaborés en Slovaquie. Si certains Suisses peuvent être blessés dans leur orgueil national, la marque Toblerone, qui n'a plus besoin de son emblème pour être connue, ne devrait pas trop souffrir de ces changements. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Quelles sont les prédictions de Michel Edouard Leclerc sur l'inflation ?
15-03-2023
Quelles sont les prédictions de Michel Edouard Leclerc sur l'inflation ?
Parmi les causes de l'inflation actuelle, qui est un phénomène mondial, on peut noter une très forte augmentation de la demande des ménages, à l'issue de la crise sanitaire liée à l'épidémie de Covid, une hausse du coût des matières premières provoquée en partie par le conflit en Ukraine et le nouveau confinement chinois, qui a limité la production. Cette inflation se fait particulièrement sentir dans le domaine des produits alimentaires. À cet égard, le président du comité stratégique des centres É-Leclerc, Michel-Édouard Leclerc, rappelle que la hausse des prix dans la grande distribution a atteint, en moyenne, 12 % en 2022. Et elle se situe déjà à 14,5 % sur un an en février 2023. Pour le patron des centres Leclerc, il n'y a pas d'embellie à attendre sur le court terme. L'inflation devrait continuer à progresser, dans le secteur alimentaire, durant tout le premier semestre 2023. Et M.-É Leclerc prévoit même des prix encore plus élevés entre avril et juin. Michel-Édouard Leclerc n'est pas plus optimiste pour l'avenir plus lointain. En effet, d'après lui, l'inflation devrait s'installer durablement dans le paysage économique français. Elle devrait même durer dix ans. Le patron des centres Leclerc lie le maintien de cette inflation à un changement des modes de production. En effet, les Français, comme d'autres peuples, se sentent de plus en plus concernés par l'urgence climatique. Une majorité d'entre eux est donc d'accord pour remplacer progressivement les énergies fossiles, qui sont très polluantes, par des énergies renouvelables. Par ailleurs, les consommateurs sont autant soucieux de respecter l'environnement que de surveiller leur santé. Ils sont donc à la recherche de produits sains, issus de l'agriculture biologique. Enfin, désireux de préserver l'emploi et de lutter contre le chômage, les pouvoirs publics s'efforcent de réimplanter certaines entreprises sur le territoire national. Autant de choix qui entraînent des dépenses supplémentaires. C'est ainsi que, pour M.-É Leclerc, produire sur le sol français, avec une main-d'œuvre plus coûteuse, ne peut que se traduire par une hausse des coûts de production, qui alimente à son tour l'inflation. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pourquoi le panier anti inflation a-t-il été abandonné ?
14-03-2023
Pourquoi le panier anti inflation a-t-il été abandonné ?
En ce début d'année 2023, l'inflation n'en finit pas de progresser dans notre pays, comme dans les autres d'ailleurs. Et cette hausse est particulièrement sensible dans le domaine des produits alimentaires, où l'inflation a atteint 14,5 % sur un an en février 2023. Pour tenter de limiter la facture en caisse, le gouvernement, s'inspirant d'une idée similaire imaginée par les autorités grecques, avait annoncé, en janvier dernier, la mise en place d'un "panier anti-inflation". Il s'agissait de proposer aux consommateurs, dans toute la France, un ensemble de produits maintenus à des prix bas. Mais, devant les réticences de la grande distribution et les pressions du principal syndicat agricole, les pouvoirs publics ont finalement renoncé à un projet qui, par ailleurs, pouvait être contesté sur le plan juridique. Ce plan national de lutte contre l'inflation a fait place à des mesures prises par les grandes enseignes. Ainsi, le groupe Carrefour vient d'annoncer son intention de bloquer les prix de 100 produits de base et 10O produits ayant obtenu de bonnes notes au classement appelé "Nutriscore". L'ensemble de ces produits seront vendus au prix modique de deux euros. Ce qui montre que, pour cette enseigne, le maintien de prix bas ne se fait pas au détriment de la qualité des produits. De son côté, Intermarché élargit encore son offre de produits à prix bloqués, puisque les consommateurs en trouveront pas moins de 500 dans les rayons de ses magasins. Soucieux de ne pas perdre la main sur ce dossier, le ministre de l'Économie, Bruno Le Maire, vient d'annoncer un accord avec les acteurs de la grande distribution. Chacun s'engage à proposer un ensemble de produits à prix bas jusqu'en juin prochain. C'est donc un accord qui s'inscrit dans la durée, ce que souhaitait le gouvernement. Par ailleurs, la fixation de prix bas, pour ces produits, est rendue possible par la diminution des marges des enseignes de la grande distribution. Ni les agriculteurs ni les entreprises du secteur agroalimentaire ne seront donc impactés par ces mesures. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pourquoi les Etats Unis ont-ils mis cinq entreprises chinoises sur liste noire ?
13-03-2023
Pourquoi les Etats Unis ont-ils mis cinq entreprises chinoises sur liste noire ?
Décidément, les relations entre Washington et Pékin ne sont pas au beau fixe. En effet, les États-Unis continuent de prêter à la Chine des intentions belliqueuses à l'égard de Taïwan et n'apprécient guère son attitude ambiguë à l'endroit de la Russie. À ces sujets de contentieux s'ajoutent des différends commerciaux. La Chine se plaint du maintien, par les Américains, de tarifs douaniers élevés et leur reproche de vouloir l'empêcher de produire certains types de semi-conducteurs. En effet, c'est bien là où le bât blesse. En effet, les autorités américaines veulent éviter à tout prix que ces puces électroniques, fournies par la Chine, servent à la fabrication d'armements utilisés par la Russie contre les Ukrainiens. Ce sont de tels soupçons qui ont conduit Washington à placer cinq entreprises chinoises supplémentaires sur une liste noire. Elles sont notamment situées à Hong Kong ou Shenzen, soit deux des zones économiques les plus riches du pays. Mais que reprochent les services américains à ces firmes ? Ils les soupçonnent d'avoir fourni à une entreprise contrôlée par le ministère de la Défense iranien des composants entrant dans la fabrication de drones. Or, ces drones auraient été vendus aux Russes par l'Iran et auraient été utilisés contre les Ukrainiens. C'est pourquoi les Américains accusent ces firmes chinoises d'être indirectement responsables de la mort de civils ukrainiens, tués dans des attaques de drones. Placer ces entreprises sur une liste noire revient à leur infliger des sanctions. Elles consistent notamment à geler leurs avoirs aux États-Unis et à faire en sorte qu'elles ne puissent plus accéder aux marchés internationaux. Pour y parvenir, les Américains prohibent toute relation commerciale entre ces entreprises chinoises et leurs homologues américaines ou même toute banque internationale ayant des succursales aux États-Unis. D'autres entreprises, situées en Chine, mais aussi à Dubaï, s'étaient déjà vu imposer des sanctions par les Américains, au motif qu'elles avaient permis à l'Iran de contourner l'embargo pétrolier que lui avait imposé Washington. Il y a fort à parier que ces nouvelles mesures de rétorsion n'arrangent pas les rapports entre les deux pays. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Quelle dette Joe Biden veut-il annuler ?
12-03-2023
Quelle dette Joe Biden veut-il annuler ?
Le Président Biden a l'intention de résoudre en partie l'un des problèmes récurrents de la société américaine : le difficile remboursement des prêts étudiants. On le sait, les études supérieures coûtent très cher aux États-Unis. Il faut débourser 10.000 dollars par an pour suivre l'enseignement des universités les moins chères et, dans les établissements les plus prestigieux, la note peut dépasser 60.000 dollars. Dans ces conditions, de nombreux étudiants sont obligés de contracter des prêts, qu'ils ont ensuite beaucoup de mal à rembourser. Au total, ces dettes concernent 43 millions d'Américains. Et, chaque année, près d'un million d'étudiants se retrouvent dans une situation financière très difficile. Au point que de plus en plus de jeunes Américains préfèrent renoncer à ces études trop dispendieuses. Le montant moyen de cette dette étudiante est de 36.000 dollars, soit environ 34.000 euros. Et la somme représentée par ces emprunts est loin d'être négligeable, puisqu'elle se monte à plus de 1.600 milliards de dollars. Donald Trump avait déjà pris quelques mesures pour alléger la dette étudiante. Mais le plan proposé par Joe Biden va beaucoup plus loin. Il s'agit en effet d'effacer, en tout ou partie, la dette de millions d'Américains. Pour les personnes gagnant moins de 125.000 dollars par an, leur dette étudiante serait effacée à hauteur de 10.000 dollars. Et cet effacement atteindrait même 20.000 dollars pour les anciens boursiers. En tout, ces mesures inédites coûteraient entre 300 et 400 milliards de dollars au budget fédéral. Aussi les anciens étudiants endettés se sont-ils empressés de bénéficier de ces dispositions. En effet, 26 millions de dossiers ont déjà été déposés. Mais cette mesure est loin de faire l'unanimité. De nombreux États républicains l'ont déjà contestée devant la justice, qui a bloqué la procédure. Craignant de perdre des recettes, ils accusent le pouvoir fédéral d'outrepasser ses prérogatives. C'est désormais au tour de la Cour Suprême de trancher. Et il n'est pas certain qu'elle donne raison au Président Biden, qui propose également de permettre aux étudiants de rembourser leurs prêts en fonction de leurs revenus. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pourquoi le marché du logement neuf est-il inquiétant ?
09-03-2023
Pourquoi le marché du logement neuf est-il inquiétant ?
En ce début d'année 2023, la situation du logement neuf paraît préoccupante aux professionnels du secteur. En effet, la vente des maisons neuves a fléchi de plus de 30 % en 2022. Quant au logement neuf collectif, il recule de 14 % pour la même période, avec un infléchissement encore plus net pour le dernier trimestre. On retrouve ainsi des niveaux atteints en 2020, une année où l'épidémie de Covid avait restreint le nombre de transactions. Cette situation inquiétante est d'abord due à une diminution de l'offre de logements neufs, liée à elle-même à l'augmentation du coût de la construction. Même si elle se stabilise, cette progression des coûts est notamment due à l'envolée du prix des matériaux et de l'énergie. De son côté, la demande de logements neufs tend aussi à s'affaisser. Et ce, même si les prix de l'immobilier neuf marquent le pas dans certaines grandes villes, comme Paris, où ils reculent d'environ 5 %, Bordeaux, Lille ou encore Marseille. En revanche, dans d'autres agglomérations, comme Nice, Toulouse ou Lyon, le prix des logements neufs continue d'augmenter. Mais, ce qui ralentit surtout la demande, c'est la nette progression des taux d'intérêt. Les taux pratiqués par les banques sont en effet plus élevés. Pour un prêt étalé sur 20 ans, les taux de crédit moyens proposés par ces établissements varient, selon les banques, entre 2,40 et 2,77 %. Dans ces conditions, le montant des mensualités nécessaires pour acheter un appartement neuf de trois pièces va de 1.589 euros à Toulouse à 4.363 euros à Paris. Le budget que l'acheteur doit consacrer à cette acquisition est en hausse d'un peu plus de 6,5 % à Paris, de plus de 10 % à Marseille et de près de 14 % à Toulouse. Face à une situation jugée alarmante, les professionnels demandent l'instauration d'un véritable "bouclier logement". Il comprendrait notamment la prolongation du prêt à taux zéro, assorti de conditions d'obtention plus souples, et la mise en place d'un crédit d'impôt sur les premières annuités d'emprunt. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Combien coûte un billet pour les JO 2024 ?
08-03-2023
Combien coûte un billet pour les JO 2024 ?
Les Jeux olympiques et paralympiques qui doivent se tenir à Paris l'an prochain seront le grand événement de l'année 2024. Les amateurs se demandent déjà combien ils devront débourser pour pouvoir y assister. La grille des prix et les modalités d'achat des billets viennent d'être dévoilées. Les spectateurs pourront acheter à la fois des billets individuels et des packs, leur permettant d'assister à plusieurs compétitions, même si elles n'ont pas lieu le même jour. Les personnes souhaitant se procurer ces packs ont déjà participé, dès février 2023, à des tirages au sort. Face à une demande considérable, cette modalité de vente a paru la plus équitable. Pour acheter des billets individuels, il faudra attendre le mois de mai 2023. Enfin, la billetterie des Jeux paralympiques sera accessible cet automne. Les organisateurs des Jeux olympiques attendent une recette d'environ 1,1 milliard d'euros de la vente des billets. Leur prix sera très variable, puisqu'il devrait s'échelonner de 24 à 950 euros. Pour autant, il ne s'agit pas de faire de cette compétition très populaire un spectacle réservé à une poignée de privilégiés. En effet, la moitié des billets mis en vente devraient coûter environ 50 euros. Et seulement 10 % des billets dépasseront 200 euros. Par ailleurs, un million de billets à 24 euros seront proposés au public. À l'inverse, les billets à 950 euros ne représenteront que 0,5 % du total. Dans l'ensemble, les billets bon marché permettront surtout d'assister surtout aux phases initiales des différentes épreuves sportives. Ainsi, des billets vendus entre 24 et 50 euros donneront accès aux premiers matchs de football. Il en coûtera un peu plus cher pour assister au début de la compétition de rugby. Par contre, il faudra acheter des billets plus chers pour assister aux stades ultimes de ces affrontements sportifs. Ainsi, il en coûtera entre 120 et 950 euros pour assister à la finale du 100 mètres en athlétisme. Moins onéreux, dans l'ensemble, les billets permettant d'accéder aux épreuves des Jeux paralympiques seront vendus à partir de 15 euros. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le tourisme international rapporte-t-il toujours autant à la France ?
07-03-2023
Le tourisme international rapporte-t-il toujours autant à la France ?
Après des années difficiles, liées à l'épidémie de Covid et aux restrictions de transport qu'elle imposait, le tourisme international semble avoir repris des couleurs. En fait, cette activité rapporte même davantage qu'avant le déclenchement de la crise sanitaire. En effet, le tourisme international a permis d'engranger près de 58 milliards d'euros en 2022, soit 1,2 milliard de plus qu'en 2019, c'est-à-dire avant le Covid. Même s'il s'agit d'un très haut niveau de recettes, il reste en deçà de celui atteint par l'Espagne. Dans ce pays, qui reste le leader en la matière, le tourisme international a en effet rapporté près de 65 milliards d'euros en 2022. Ces excellents résultats du tourisme international sont dus avant tout au retour dans notre pays des clients étrangers qui, du fait de la crise sanitaire, avaient été contraints de rester chez eux. Il s'agit d'abord de certains de nos voisins qui, comme les Belges, les Allemands et les Britanniques, sont très nombreux à avoir repris le chemin de notre pays. Ainsi, les premiers ont dépensé, en 2022, près de 7,5 milliards d'euros en France et les seconds 6,5 milliards d'euros. Quant aux Américains, ils se classent cinquièmes dans ce classement des touristes ayant le plus fréquenté la France en 2022. Leur contribution aux recettes du tourisme international s'est en effet montée à 5,6 milliards d'euros. Par contre, les clientèles asiatiques, en provenance de Chine comme du Japon, ne sont pas au rendez-vous. Ces excellents chiffres du tourisme international s'expliquent encore d'une autre manière. En effet, l'inflation, qui sévit en France comme ailleurs, n'a pas manqué d'augmenter les recettes de manière mécanique. Et les professionnels du tourisme restent optimistes pour ce début d'année 2023. En effet, la fréquentation s'est maintenue à un bon niveau durant les vacances de Noël, même si la neige s'est fait attendre dans certaines stations de sports d'hiver. Les recettes liées au tourisme international devraient donc continuer à affluer, malgré une hausse des prix continuelle et un contexte international morose, marqué par la guerre en Ukraine. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Par qui le Stade de France pourrait-il être racheté ?
06-03-2023
Par qui le Stade de France pourrait-il être racheté ?
Le Stade de France, situé à Saint-Denis, est l'une des enceintes sportives les plus prestigieuses du pays. D'une capacité d'environ 80.000 places, elle peut accueillir de nombreux événements. Le stade accueille bien entendu les matchs de l'équipe nationale et les grandes compétitions, comme la coupe de France de football. À l'automne de cette année, les matchs de la coupe de monde de rugby devraient aussi s'y dérouler, ainsi que certaines épreuves des Jeux olympiques de 2024. Mais le Stade de France représente aussi le lieu idéal pour l'organisation de certains concerts. Actuellement, cette enceinte appartient à l'État, qui en a concédé l'exploitation aux groupes Vinci et Bouygues. Or le contrat liant ce consortium à l'État prend fin en juin 2025. Et les deux entreprises qui le composent n'ont pas l'intention de le prolonger au-delà de cette date. De leur côté, les pouvoirs publics ne souhaiteraient pas conserver la propriété du Stade de France. Autrement dit, il pourrait être mis en vente en 2025. Mais qui serait susceptible de l'acheter ? Des rumeurs persistantes font état d'une possible candidature de la Fédération internationale de football association (FIFA). Emmanuel Macron et le président de la FIFA auraient abordé cette question, au cours d'une récente rencontre, en février dernier. Dans cette enceinte mythique, la FIFA pourrait organiser des rencontres de prestige ou certaines compétitions, comme la coupe du monde des clubs. Mais, pour l'instant, l'organisme sportif a opposé un démenti à ces allégations. Si, malgré tout, la FIFA était finalement intéressée par cette acquisition, il lui faudrait débourser environ 600 millions d'euros, sans compter le coût d'une éventuelle rénovation. Quoi qu'il en soit, un appel d'offres devrait être prochainement lancé. Il ne semble pas intéresser, pour l'instant, d'autres éventuels repreneurs, cités par les médias. C'est notamment le cas du PSG, dont les attentes ne seraient guère satisfaites, semble-t-il, par le rachat du Stade de France. Quant à la Fédération française de football (FFF), qu'on a également citée, elle considère déjà le loyer qu'elle paie au consortium Vinci/Bouygues comme une charge très lourde. Elle n'aurait donc pas les moyens de racheter le Stade de France. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le nombre élevé d'emplois non pourvu en France est-il un mythe ?
05-03-2023
Le nombre élevé d'emplois non pourvu en France est-il un mythe ?
En novembre 2022, le ministre du Travail faisait état d'un rapport émanant de la Direction de l'animation, de la recherche, des études et des statistiques (Dares), selon lequel il y aurait eu, au troisième trimestre 2022, 373.100 emplois vacants en France. Depuis ces dernières années, le chiffre semble en hausse constante. La progression du nombre d'emplois non pourvus est déjà de 3 % par rapport au second trimestre de la même année. Mais l'augmentation est bien plus impressionnante si l'on prend la période d'avant le Covid comme point de comparaison. En effet, ce nombre de 373.100 emplois vacants représente une hausse de 77 % par rapport au quatrième trimestre de l'année 2019. Par "emplois vacants", on entend des postes inoccupés, ou qui viennent d'être créés ou qui sont encore occupés, mais sur le point d'être libérés par leurs titulaires. L'existence, bien réelle, de ces emplois vacants n'est donc pas un mythe, si, du moins, on prête foi aux statistiques de la Dares. Certains secteurs sont plus touchés que d'autres par ce phénomène. Ils appartiennent surtout au secteur tertiaire marchand. Ainsi, des secteurs comme l'hôtellerie-restauration, le commerce, les transports, les services à la personne ou encore l'immobilier peinent à faire le plein de main-d'œuvre. Dans l'ensemble, en effet, ces métiers du secteur tertiaire marchand voient le nombre d'emplois vacants augmenter de 7 % au troisième trimestre 2022. Soit bien davantage que la progression globale des emplois non pourvus. Ceci étant, le secteur tertiaire non marchand n'est pas non plus épargné par cette relative pénurie de main-d'œuvre. En effet, on observe, pour l'ensemble des métiers concernés, une hausse de 5 % du nombre d'emplois vacants pour la même période. On trouve ces emplois non pourvus aussi bien dans l'enseignement, les métiers de la santé ou l'administration. Figurent, au premier rang des raisons pouvant expliquer le phénomène, des conditions de travail difficiles. Selon la Dares, en effet, 85 % des employeurs ayant du mal à recruter reconnaissent que les emplois proposés exposent leurs titulaires à un travail qui peut être considéré comme assez pénible. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pourquoi la RATP va-t-elle recruter en masse ?
02-03-2023
Pourquoi la RATP va-t-elle recruter en masse ?
Si l'on avait besoin de signes marquant la relative bonne santé de l'économie française, dans un contexte pourtant très difficile, le plan d'embauche massif de la RATP serait l'un des plus parlants. La régie de transport parisienne a en effet l'intention de recruter sur l'Île-de-France, pas moins de 6.600 personnes en 2023, dont 4.900 en CDI, ce qui est sans précédent. Les autres embauches se feront sous la forme de contrats en alternance, au nombre de 1.000, et de contrats d'insertion, qui concerneront 700 personnes. Par ailleurs, il s'agit d'un recrutement très diversifié. En effet, la RATP veut embaucher jusqu'à 2.700 conducteurs de bus, contre seulement 1.500 l'année précédente, et 400 conducteurs de métro. Mais 700 agents de gare et de station, 300 mécaniciens et 120 agents de sécurité devraient aussi venir grossir les rangs du groupe. Sans oublier les 600 postes d'ingénieurs et de cadres qui restent encore à pourvoir. Cette ambitieuse campagne de recrutement s'explique d'abord par l'extension du réseau et une demande croissante de la part des usagers. Par ailleurs, la RATP doit être prête à assurer l'infrastructure des grands événements qui doivent se tenir dans la capitale, comme la coupe du monde de rugby en 2023 ou les Jeux olympiques l'année suivante. Cette politique doit également permettre de mettre à la disposition du groupe le personnel nécessaire à la bonne marche du service, à un moment où les démissions, un certain absentéisme et un conflit social larvé ne rendaient pas son fonctionnement optimal. La direction de la RATP ne doute pas de pouvoir mener à bien sa campagne de recrutement. En effet, elle aurait reçu pas moins de 91.500 CV en 2022. Et elle compte user de divers moyens pour attirer les candidats. Elle va ainsi organiser des "jobs dating", cette première étape du processus de recrutement, qui permet de mieux connaître les candidats. La RATP compte aussi renforcer sa collaboration avec Pôle Emploi et former, dans un centre ad hoc, les personnels travaillant en alternance dans le groupe. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Qu'est-ce que le tourisme du sommeil ?
01-03-2023
Qu'est-ce que le tourisme du sommeil ?
Le tourisme peut prendre des formes inattendues. Alors que la plupart des gens partent en vacances pour découvrir de nouveaux horizons ou se détendre, au bord de la mer ou à la campagne, d'autres consacrent leur séjour au sommeil. Il est vrai que bien des gens dorment mal. Ainsi, près de 30 % des adultes prétendent avoir de la peine à s'endormir. Et l'épidémie de Covid, avec ses confinements, n'a rien arrangé. Selon une récente étude, en effet, environ 40 % des 2.500 personnes qui y ont participé auraient éprouvé davantage de problèmes de sommeil durant la crise sanitaire. Et, à cet égard, les vacances ne sont pas toujours des périodes très propices. En effet, les horaires décalés et les repas trop copieux ne sont pas vraiment favorables à un sommeil de qualité. C'est pourquoi certains vacanciers fixent à leur séjour un objectif prioritaire : passer de meilleures nuits. L'offre hôtelière n'a pas tardé à s'adapter à cette nouvelle demande. Ainsi, certains établissements proposent des chambres, ou des suites, où tout a été pensé pour favoriser le sommeil des clients. Dans un hôtel de New York, très bien situé, des chambres sont équipées d'un lit connecté, qui analyse le sommeil du dormeur. De la fermeté du matelas à la température de la pièce, tout est fait pour le faire plonger dans un sommeil réparateur. Le client désireux de bien dormir trouvera encore, dans les chambres de certains hôtels, des oreillers adaptés à la position de chaque dormeur, des couvertures lestées ou des infusions légères, à siroter avant de se mettre au lit. L'insonorisation des pièces fait aussi l'objet de la plus grande attention. Des hôtels proposent même des programmes spécifiques, dédiés au sommeil et comportant notamment des séances enregistrées de méditation. Il va sans dire que de telles vacances ne sont pas à la portée de toutes les bourses. Dans un hôtel newyorkais, il en coûte ainsi 2.000 dollars par nuit pour pouvoir bénéficier de ces services. Les spécialistes du sommeil sont d'ailleurs assez réservés sur leur réelle efficacité. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
L'exode urbain post Covid a-t-il eu lieu ?
28-02-2023
L'exode urbain post Covid a-t-il eu lieu ?
On a pu penser, à un moment donné, que l'épidémie de Covid avait pu changer les habitudes des citadins. La peur de la contagion, ajoutée aux conséquences délétères des divers confinements, aurait ainsi provoqué un véritable exode des habitants des villes vers les campagnes. Or il n'en est rien. C'est du moins ce qui ressort d'une récente étude. Si l'on zen croit les résultats de l'enquête qui a permis de la mener à bien, les mouvements de population enregistrés pendant ces années de Covid n'ont fait que confirmer le tendance précédente. En effet, les Français ont continué de quitter les grandes métropoles pour s'installer surtout dans des villes un peu plus modestes ou des périphéries urbaines. Il ne s'agit d'ailleurs pas que des jeunes actifs, soucieux de se ménager un autre mode de vie, mais aussi de personnes se préparant à prendre leur retraite. Durant ces années marquées par l'épidémie, la population, mais aussi les activités, ont donc continué de se concentrer dans les villes et les couronnes urbaines. Ces migrations d'une ville à l'autre, bien plus que de la ville à la campagne, ont donc contribué à un certain rééquilibrage du maillage urbain. Il ne semble donc pas que, dans l'ensemble, le Covid ait suscité plus d'intérêt pour la campagne. En effet, durant la première année de l'épidémie, près de 45 % des personnes quittant leur lieu de résidence se sont dirigés vers des villes d'au moins 200.000 habitants. De son côté, les espaces ruraux n'ont attiré qu'un peu moins de 20 % des partants. Ce qui ne représente, par rapport à la situation d'avant le Covid, qu'une hausse bien modeste d'environ 1 %. Certes, l'attrait pour les zones rurales, et notamment pour les littoraux, demeure bien réel, mais il ne concerne toujours qu'une minorité des candidats au départ. Une certaine nostalgie de la campagne, le désir de vivre dans des espaces moins pollués, mais aussi l'essor du télétravail, lié à la crise sanitaire, figurent parmi les principales raisons de ces migrations. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le crowdfunding séduit-il les Français ?
27-02-2023
Le crowdfunding séduit-il les Français ?
Comme son nom le laisse supposer, le "crowfunding" nous vient des pays anglo-saxons. Ce concept, développé dans les années 2.000, consiste à compter sur les gens (la "foule", "crowd" en anglais) pour participer au financement d'un projet. Il s'agit donc d'une forme de "financement participatif". Le "crowfunding" peut prendre plusieurs formes. Les gens intéressés peuvent utiliser les plateformes spécialisées pour faire des dons, en échange desquels ils n'attendent donc aucune contrepartie. Mais elles peuvent être aussi utilisées pour obtenir des prêts, l'emprunteur ayant ainsi affaire à une multitude de prêteurs. Enfin, le "crowfunding" peut permettre à ses nombreux utilisateurs de faire un investissement, en participant au capital d'une entreprise par exemple. Aujourd'hui, ce mode de financement participatif semble avoir la faveur des Français. En effet, les plateformes de "crowfunding" ont récolté 2,3 milliards d'euros en 2022. Soit une progression de 25 % par rapport à l'année précédente. Plusieurs raisons expliquent cet engouement. Par rapport à d'autres dispositifs, le fonctionnement du "crowfunding" semble d'abord très simple. Ensuite, il n'est pas nécessaire de consacrer à cette activité de financement des sommes trop importantes. Ainsi, pour 2022, les dons se montent, en moyenne, à 82 euros, tandis que, sur la même période, les utilisateurs ont consacré une moyenne de 3.000 euros aux prêts et 5.420 euros aux investissements. Par ailleurs, la destination des sommes données, prêtées ou investies semble plus facile à identifier que dans le cas d'un prêt bancaire. Enfin, avec le "crowfunding", les rendements paraissent plus élevés. En effet, on peut compter sur un rendement moyen de 6 %, avec un pic à 9,4 % pour le "crowfunding" immobilier. Ce qui explique d'ailleurs le succès remporté par ce secteur. Mais ce mode de financement n'est pas sans risque. Si le projet dans lequel on a investi se solde par un échec, les fonds sont perdus. C'est notamment pour cette raison qu'à compter de novembre prochain, les plateformes de "crowfunding" devraient être soumises à des règles plus strictes, édictées dans le cadre européen. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les diplômes influencent-ils les couples ?
26-02-2023
Les diplômes influencent-ils les couples ?
On se doute que le niveau d'études n'est pas sans influencer le comportement des gens. Une récente enquête de l'Insee en apporte une nouvelle preuve. L'institut a voulu savoir si le fait d'être diplômé incitait ou non les personnes interrogées à vivre en couple. Et la réponse semble assez nette. En effet, plus le niveau d'études est élevé, plus les gens ont tendance à se mettre en couple. Cette tendance, qui se vérifie pour les deux sexes, est encore plus nette chez les femmes. En effet, cette enquête révèle qu'en 2019 62 % des femmes âgées de 30 à 39 ans vivaient en couple. Cette proportion monte à 71 % pour les bachelières et à 75 % chez les titulaires d'un diplôme Bac+5. Du côté des hommes, et toujours d'après cette étude, 56 % des personnes sans diplômes, 68 % des bacheliers et 72 % des titulaires d'un diplôme Bac+5 vivaient en couple. On le voit, les diplômes inciteraient un peu moins les hommes à cohabiter avec leur partenaire. L'un des intérêts de cette enquête, c'est de montrer que la tendance s'est inversée en quelques décennies. En effet, une précédente étude, réalisée en 1990, faisait apparaître que les gens dépourvus de diplômes avaient plus tendance à vivre en couple que les personnes diplômées. De fait, en 1990, plus de 83 % des femmes titulaires d'un CAP ou d'un BEP vivaient en couple, alors que seulement 74,1 % des femmes titulaires d'un diplôme Bac+2 habitaient avec leur partenaire. La même tendance se vérifie chez les hommes. Il est assez difficile d'expliquer la tendance actuelle. Le nombre de diplômés augmentant et beaucoup de relations se nouant durant le temps des études, ceci expliquerait peut-être cela. De toute façon, le phénomène est à relativiser dans la mesure où la part des jeunes vivant en couple ne cesse de diminuer. En effet, plus de la moitié des femmes de 20 à 24 ans vivaient en couple en 1975, contre seulement 25 % en 2019. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices