Quel est le moteur primaire de la motivation à la base du comportement humain ? Qu’est-ce qu’une expérience extrême comme un camp de concentration peut apprendre sur nos mécanismes psychologiques ?

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Dans son livre « Retrouver le sens de la vie », Viktor Frankl, psychiatre autrichien, présente la « logothérapie », une méthode thérapeutique qu’il a validé pendant ses années comme prisonnier à Auschwitz.

D’après l’auteur, la motivation primaire de l’homme est la recherche du sens de son existence. L’homme est capable de vivre, et même de mourir, pour ses idéaux et ses valeurs !

La première partie du livre est autobiographique, et en décrivant la réaction mentale des prisonniers, présente les preuves tangibles de la validité de sa thèse : l’aspiration principale de l’homme est de chercher le sens de sa vie dans n’importe quelle condition, même les plus misérables.

Les prisonniers traversent 3 phases de réaction mentale suite à leur arrivée dans les camps de concentration :

· d'abord le choc, la réaction normale face à une situation anormale.

· ensuite l’apathie, le mécanisme de défense psychologique qui efface toute réaction émotive

· et la dépersonnalisation, où le cerveau réapprend à vivre après la libération.

La recherche et la connaissance du sens de l’existence est le facteur essentiel qui permet de supporter l’apathie.

Certains prisonniers, qui ont choisi de vivre leur souffrance avec dignité et ont représenté un exemple pour les autres, sont la preuve que l’on ne peut pas enlever à une personne sa liberté ultime, celle de choisir la manière et l’attitude avec lesquelles vivre le quotidien.

Le type de personne que l’on devient est toujours le résultat d’une décision personnelle, et non pas un résultat inéluctable de l’environnement.

Quel est donc le sens de la vie ?

Il est impossible de répondre à cette question de manière générique : le sens de la vie est unique, spécifique à chacun, et change dans le temps et selon le contexte.

Il vaut mieux inverser la question : c’est la vie qui interroge chacun de nous, et nous ne pouvons répondre qu'en étant responsable de notre propre vie. L'essence même de l'existence humaine est dans notre responsabilité.

Et c’est à chacun de choisir de quoi, vers quoi ou vers qui nous sommes responsables.

Le véritable sens de la vie se trouve dans le monde plutôt que dans soi-même : l'être humain est toujours attiré vers quelque chose ou quelqu'un d’autre que soi.

Plus on s'oublie en servant une cause, ou en aimant une autre personne, plus nous exprimons notre humanité et nous remplissons le sens de notre existence.

La réalisation de soi n’est pas un objectif que l’on peut poursuivre : plus on la recherche directement, plus elle nous échappe. La réalisation de soi est l’effet secondaire du dépassement de soi, du choix de s’impliquer pour une cause externe ou d’aimer une autre personne.

Que pensez-vous de cette vision sur le sens de la vie ?

Etes vous d’accord qu’il se trouve dans une cause à soutenir ou une personne à aimer ?

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