Depuis le début de l’été 2024, des salves de témoignages accusent l’abbé Pierre, le fondateur d’Emmaüs, de violences sexuelles. Baisers et fellations forcées, propos à caractère sexuel, agressions sexuelles, et même viol… L’homme d’église pourtant régulièrement mis en lumière comme un Saint est aujourd’hui accusé par une vingtaine de femmes, dont certaines mineures, pour des crimes commis entre les années 50 et les années 2000.
Des témoignages qui arrivent aujourd’hui mais qui n’ont visiblement pas surpris tout le monde. La hiérarchie de l’église et d’Emmaüs auraient notamment déployé des stratégies pour cacher les actes de l’abbé Pierre et pour l’éloigner de potentielles victimes. Plusieurs questions se posent alors autour du silence qui a régné du vivant du prêtre, décédé en 2007.
Mais alors quels secrets ne sont pas encore révélés ? Que reste-t-il à découvrir ? C’est avec ces questions que Bérengère Barret et Antoine Maes, journalistes au service région de La Voix du Nord se sont rendus aux archives nationales du monde du travail, à Roubaix. Car, oui, depuis 2000, les archives de l’Abbé Pierre et celles du mouvement d’Emmaüs sont stockées là-bas.
Que peut-on y trouver ? Par où commencer face à des milliers de documents ? Quels papiers sont accessibles et quels autres restent confidentiels ? Comment enquêter sur place, notamment grâce aux archivistes des lieux ? On en parle dans le nouvel épisode de notre podcast Hors-Texte.