C dans l'air

France Télévisions

Caroline Roux, du lundi au jeudi et Axel de Tarlé les vendredis et samedis rendent compte en direct, en compagnie d’experts, de ce qui fait l’actualité et donnent aux téléspectateurs les clés nécessaires pour la comprendre et l’appréhender dans sa globalité. En fin d’émission, ils répondent aux questions posées par les téléspectateurs par SMS, Internet ou via les réseaux sociaux.

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MACRON PERSISTE ET SIGNE... – 22/03/23
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MACRON PERSISTE ET SIGNE... – 22/03/23
EXPERTS CHRISTOPHE BARBIER Éditorialiste politique Conseiller de la rédaction - « Franc-Tireur » RAPHAËLLE BACQUÉ Grand reporter – « Le Monde » ASTRID DE VILLAINES Cheffe du service politique - « Huffington Post » Auteure de « Les 7 péchés capitaux de la gauche » BERNARD SANANÈS Politologue – Président de l’Institut de sondage Elabe Après presque une semaine de crise depuis le recours du gouvernement au 49.3, et alors que les manifestations et les blocages se multiplient dans le pays, Emmanuel Macron s’est adressé ce mercredi aux Français lors d’une interview télévisée sur TF1 et France 2. Le chef de l’Etat qui ne veut ni dissolution, ni remaniement, ni référendum, entendait montrer qu’il tenait la barre, engagé sur un chemin dont la direction n’a pas changé. Il a ainsi réaffirmé la nécessité de sa réforme des retraites dont il souhaite l’entrée en vigueur "d'ici la fin de l'année" et s’est dit prêt à "endosser l’impopularité" pour la mettre en œuvre. Renouvelant sa confiance à Élisabeth Borne mais lui demandant d’"élargir" la majorité, le président de la République a par ailleurs regretté que les syndicats n’aient pas présenté de "proposition de compromis" sur le texte, soulignant que le gouvernement l’a fait, en revanche, "avec le Parlement". Mardi, au terme d’une journée d’intenses consultations, Emmanuel Macron avait appelé le gouvernement à "apaiser" et "écouter les colères", tout en assumant ses choix, selon des participants à une réunion avec les parlementaires de son camp dont certains sont très remontés après l'usage du 49.3. "La foule, quelle qu’elle soit, n’a pas de légitimité face au peuple qui s’exprime souverain à travers ses élus", avait-il également mis en garde. "Ce sont des propos qui clarifient" a expliqué ce mercredi le président lors de son interview. "On ne peut accepter ni les factieux, ni les factions" a-t-il aussi fait valoir alors que de nouveaux rassemblements ont été organisés hier soir dans plusieurs grandes villes françaises, théâtre pour certaines d’entre elles de tensions entre forces de l’ordre et manifestants. "Qu’il y ait des manifestations, c’est légitime. Ça a été fait de manière calme et organisé. Les violences il faut les condamner, les blocages, il faut les lever. On ne tolérera aucun débordement" a encore prévenu Emmanuel Macron à la veille d’une 9e journée de de grèves et de manifestations prévue ce jeudi 23 mars à l’appel de l’intersyndicale. Vu la gravité de la crise politique, le chef de l'Etat a par ailleurs annoncé le report de l’examen de la loi immigration au Sénat. "Nous allons réagencer les choses et découper les textes plus courts", a-t-il expliqué. Le président de la République a également dit souhaiter "réengager" le dialogue avec les partenaires sociaux sur les conditions de travail, pour entendre "ce besoin de justice" exprimé par les manifestants. Il a promis que la discussion concernerait notamment l’évolution des carrières ou la pénibilité, et se tiendrait "dans les prochaines semaines". Mais a-t-il convaincu ? Furieux, Laurent Berger n’a pas tardé à répondre sur Twitter, accusant Emmanuel Macron de "déni et de mensonge ! La CFDT a un projet de réforme des retraites. Macron 2019 l'avait compris, il avait repris notre ambition d'un système universel. Macron 2023 refait l'histoire et ment sur la CDFT pour masquer son incapacité à trouver une majorité pour voter sa réforme injuste" a écrit le leader du syndicat réformiste. Les propos d'Emmanuel Macron sont "du mépris pour les millions de personnes qui manifestent", a réagi de son côté Philippe Martinez. Le patron de la CGT a également fait part de son inquiétude. "Le président de la République est sûr tout seul de ce qu'il fait, et c'est grave", a-t-il déclaré sur France 2. Du côté de l’opposition, les réactions et les critiques n’ont également pas tardé. Le leader de la France insoumise a dénoncé les "traditionnelles marques de mépris" et "l'arrogance" d'Emmanuel Macron après son entretien télévisé, estimant que le chef de l'Etat "vit en dehors toute réalité". "La foule est au peuple ce que le cri est à la voix", a ajouté Jean-Luc Mélenchon en référence aux propos de la veille du président. Le premier secrétaire du Parti socialiste a lui aussi jugé avec sévérité l'interview du président de la République, estimant que celui-ci aggrave le mécontentement social. "C'est hallucinant, il est dans un déni absolu. Je crains qu'il n'ait mis plus d'explosifs sur un brasier déjà bien allumé", notamment en "disqualifiant les syndicats" a déclaré Olivier Faure depuis l'Assemblée nationale. Marine Tondelier, la secrétaire nationale d'EELV, s'est dit pour sa part sur Twitter "glacée par la démonstration d'autosatisfaction du président" qui, à ses yeux, a tenu des "propos offensants". Le député LR Aurélien Pradié, qui a croisé le fer avec le gouvernement sur la réforme des retraites, a de son côté accusé Emmanuel Macron de "jouer avec le feu". C'est "une provocation de plus", a-t-il affirmé. Alors que retenir de l’interview du président de la République ? Comment Elisabeth Borne peut-elle bâtir une "majorité élargie" ? Et que vont faire maintenant les syndicats ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
CDLA L’INVITÉ – ALAIN BAUER – 22/03/23
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CDLA L’INVITÉ – ALAIN BAUER – 22/03/23
L’EUROPE EN GUERRE… POUR LONGTEMPS ALAIN BAUER Professeur au CNAM Responsable scientifique du pôle sécurité, défense, renseignement Auteur de “Au commencement était la guerre” Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable scientifique du pôle sécurité, défense, renseignement. Et il publie aujourd’hui chez Fayard : “Au commencement était la guerre”, dans lequel il analyse les conséquences globales de la guerre en Ukraine allant de tout le système logistique de la nourriture qui a été touché, à Vladimir Poutine qui affame la population, attaque l’approvisionnement en électricité et en eau de l'Ukraine, déporte de force des millions de citoyens ukrainiens, pille les œuvres d’art en Ukraine… Le président chinois Xi Jinping a entamé ce lundi 20 mars une visite officielle de 3 jours à Moscou où il a été reçu par Vladimir Poutine. Au travers de cette visite, l’objectif de la Chine est de présenter son « plan de paix » en Ukraine, mais aussi de montrer le renforcement de la relation diplomatique entre les 2 pays. Cette rencontre est d’autant plus importante que, la semaine dernière, la Cour pénale internationale (CPI) a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine pour « crime de guerre » en Ukraine. Le chef du Kremlin Poutine a salué “la volonté de la Chine de jouer un rôle constructif” en Ukraine et estime que « les relations russo-chinoises ont atteint le point culminant de leur histoire ». De son côté ce mardi, Xi Jinping a estimé que son déplacement répondait à une “logique historique”, car “nous sommes les plus grandes puissances voisines et des partenaires stratégiques à tous les niveaux”. Selon le porte-parole de la diplomatie ukrainienne, Oleg Nikolenko, peu après l'arrivée de Xi Jinping à Moscou, “l'Ukraine suit de près la visite du président chinois en Russie. Nous nous attendons à ce que Pékin utilise son influence sur Moscou pour qu'il mette fin à la guerre d'agression contre l'Ukraine”. Du côté des États-Unis, le secrétaire d'État Antony Blinken, a appelé "le monde à ne pas être dupe face à toute décision tactique de la Russie, soutenue par la Chine ou tout autre pays, de geler le conflit selon ses propres conditions". Dans la foulée de cette visite, Washington a d’ailleurs annoncé une nouvelle tranche d'aide, de 350 millions de dollars, et assuré Kiev de son soutien "aussi longtemps que nécessaire", et l’Union européenne entend augmenter fortement leur soutien militaire à l'Ukraine et a approuvé l’allocation de 2 milliards d’euros pour acheter et livrer des munitions d’artillerie à Kiev ainsi que la livraison d’un million d'obus et de missiles d'ici à un an. Alain Bauer, professeur au Conservatoire national des arts et métiers, responsable scientifique du pôle sécurité, défense, renseignement et auteur de “Au commencement était la guerre” chez Fayard reviendra sur les prémices de ce conflit sur le territoire ukrainien et sur le nouvel ordre mondial qui s’ouvre.
LA RÉFORME PASSE, LA COLÈRE MONTE – 21/03/23
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LA RÉFORME PASSE, LA COLÈRE MONTE – 21/03/23
EXPERTS JÉRÔME JAFFRÉ Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF NATHALIE SCHUCK Grand reporter – « Le Point » CAROLINE MICHEL-AGUIRRE Grand reporter au service politique - « L’Obs » JÉRÔME FOURQUET Directeur département Opinion - Institut de sondages Auteur de « La France sous nos yeux » Le dossier des retraites est loin d'être clos. Au lendemain de l'adoption du texte au Parlement, consécutivement au rejet des deux motions de censure à l'Assemblée nationale, l'Elysée a annoncé que le chef de l'Etat, jusqu'ici resté très silencieux, donnera une interview à TF1 et France 2 ce mercredi 22 mars à 13 heures, en direct. Cette annonce intervient alors que le président de la République va consulter tous azimuts ce mardi. Il a reçu ce matin la Première ministre qui a échappé de peu la veille à un renversement de son gouvernement, avec le rejet à neuf voix près d'une motion de censure transpartisane à l'Assemblée. "Je suis déterminée à continuer à porter les transformations nécessaires à notre pays", a assuré lundi soir Elisabeth Borne, conviée à l'Elysée avec plusieurs membres du gouvernement et les chefs de la majorité. Emmanuel Macron a ensuite déjeuné avec Yaël Braun-Pivet et Gérard Larcher, présidents de l'Assemblée et du Sénat, avant une réunion en soirée avec les parlementaires du camp présidentiel. Si les motions de censure ont été rejetées, les oppositions réclament toujours la démission de la Première ministre et le retrait du texte. Elles comptent notamment sur des recours devant le Conseil constitutionnel et ont soumis une demande de référendum d'initiative partagée (RIP), dont les Sages doivent examiner la recevabilité. Les opposants à la réforme appellent également à poursuivre la mobilisation dans la rue : la prochaine journée de grèves et de manifestation à l’appel de l’intersyndicale est prévue ce jeudi 23 mars. Mais d’ici là les rassemblements et blocages se poursuivent partout dans le pays. Hier soir, des rassemblements et des défilés ont eu lieu une nouvelles fois dans plusieurs villes, en particulier dans la capitale. Des poubelles ont été renversées et brûlées, des barricades et des fumigènes ont marqué certains des rassemblements. Mais alors que 287 interpellations ont été recensées dans le pays dont 234 à Paris, plusieurs vidéos de cette soirée diffusées sur les réseaux sociaux mettent en cause les forces de l’ordre et soulèvent la question de la stratégie du maintien de l’ordre adoptée. L’une d’elles fait particulièrement réagir. Filmée à Paris, elle montre un homme auquel un policier administre un coup de poing. La personne tombe au sol, mise KO. Et le policier s’éloigne. La députée Raquel Garrido (LFI) a demandé sur Twitter au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, d’arrêter le massacre. Son collègue Thomas Portes a fait part de sa "honte" de la police. Il a dénoncé par ailleurs le "silence radio" du ministre. Dans un communiqué, le Syndicat de la magistrature a déploré également la manière dont sont gérées les manifestations des derniers jours. "Des centaines d’interpellations et de mesures de garde à vue ont été décidées depuis jeudi dernier. La très grande majorité de ces mesures n’a reçu aucune suite judiciaire (à Paris, après la manifestation de jeudi place de la Concorde, sur 292 gardes à vue de manifestants, seules 9 ont donné lieu à des poursuites pénales)", écrit-il. "Nous avons vu ces scènes indignes d’une démocratie : des policiers exerçant des violences illégitimes contre des manifestants et des street medics (NDLR : des personnes effectuant des soins dans les manifestations), des interpellations collectives de manifestants enjoints de s’asseoir par dizaines à terre, mains sur la tête, des journalistes faisant leur métier menacés ou brutalisés", dénonce le syndicat. A l’opposé de ces prises de position, la préfecture de police de Paris a communiqué ce mardi matin sur sa satisfaction. Invité par la suite sur BFM TV, le préfet Laurent Nunez a justifié l’usage des nasses. Il a également indiqué que l’IGPN a été saisie dans l’affaire du coup de poing et que "toutes les investigations seront menées pour savoir si ce coup était adapté ou pas". Des images et une crise politique scrutées depuis plusieurs jours par la presse étrangère qui anticipe un avenir orageux pour les institutions françaises et une fin de mandat infernale pour Emmanuel Macron contre qui la "colère" est dirigée. Une colère, d’après le New York Times, qui "s'est intensifiée" après "le passage en force sur les réformes". Même tonalité dans le Süddeutsche Zeitung de Munich : "Le calme ne revient pas, la résistance ne s'arrête pas." Revenant sur le 49.3, le journal de Berlin Der Tagesspiegel évoque lui une "catastrophe politique". Quand en Espagne, où une autre réforme des retraites vient d’être validée mettant davantage à contribution les revenus les plus élevés et les entreprises, le quotidien madrilène El País estime que "le 49.3 menace d’empoisonner la vie politique et sociale pour des mois, sinon des années". "Macron s’est mis à dos la majorité du pays. Il a nourri la défiance envers les institutions et alimenté les accusations contre des dirigeants jugés déconnectés des réalités sociales." Alors comment gouverner après avoir échappé de neuf voix à la censure ? Que va-t-il se passer chez LR alors qu’un tiers des députés n’a pas suivi la ligne du parti édictée par Eric Ciotti ? Comment sortir de la crise politique ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
CDLA L’INVITÉ – ÉTIENNE DIGNAT – 21/03/23
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CDLA L’INVITÉ – ÉTIENNE DIGNAT – 21/03/23
OLIVIER DUBOIS : LES COULISSES D’UNE LIBÉRATION ÉTIENNE DIGNAT Chercheur associé au Centre de recherches internationales de Sciences-Po (CERI), auteur de “La Rançon de la terreur : gouverner le marché des otages” A midi aujourd’hui, Olivier Dubois a été accueilli par le président de la République Emmanuel Macron. Ce journaliste indépendant a été libéré hier lundi 20 mars après 711 jours de captivité au Sahel. Il a été enlevé à Gao, dans le nord du Mali, le 8 avril 2021, où il s’était rendu pour interviewer un cadre jihadiste. Olivier Dubois était le seul otage français recensé non retenu par un Etat dans le monde depuis la libération, en octobre 2020, de Sophie Pétronin, également enlevée au Mali. Sur les conditions de sa libération, on ne sait rien d’officiel. “Les choses se sont faites dans le secret de la diplomatie. Il n'y a plus d'ambassadeur officiel de France. Les choses ont dû se jouer sous le manteau, sous la table comme on dit. Visiblement, les autorités nigériennes ont joué un rôle. C'était sur la table depuis octobre dernier. Il semblerait, selon les premiers mots d'Olivier, qu'ils ont pu jouer un rôle”, a déclaré hier Marc de Boni, le porte-parole du Comité de soutien pour la libération d'Olivier Dubois. Hier aussi, l’Américain Jeffery Woodke est lui aussi apparu libre à l’aéroport de Niamey, au Niger, après plus de six ans de captivité. Présent aux côtés d’Olivier Dubois, cet humanitaire chrétien venait en aide aux populations nomades avec une ONG à Abalak au Niger, avant d’être enlevé le 14 octobre 2016 par des groupes jihadistes et conduit au Mali. Étienne Dignat est chercheur associé au Centre de recherches internationales de Sciences-Po (CERI), enseignant en éthique de la guerre. Il a publié le 8 février “La Rançon de la terreur : gouverner le marché des otages” aux Presses universitaires de France. Payer ou ne pas payer une rançon ? C’est la question que se pose Étienne Dignat dans son ouvrage où il propose une réflexion sans tabou sur ce monde méconnu. D’après lui, “en France, on a des ex-otages qui témoignent, des familles, des journalistes. Mais on n’a aucune réflexion qui prend du recul sur la tendance longue, sur les évolutions des prises d’otage, sur ce que nous disent les chiffres, sur les différentes approches”. Étienne Dignat, chercheur associé au Centre de recherches internationales de Sciences-Po (CERI) et auteur de “La Rançon de la terreur : gouverner le marché des otages” aux Presses universitaires de France reviendra sur les différentes approches qui conduisent au dénouement de la libération d'un otage.
BORNE, MACRON : ET MAINTENANT ? – 20/03/23
3d ago
BORNE, MACRON : ET MAINTENANT ? – 20/03/23
EXPERTS DOMINIQUE REYNIÉ Directeur général de Fondapol Fondation pour l’innovation politique NEILA LATROUS Cheffe adjointe du service politique - « France Info » VANESSA SCHNEIDER Grand reporter - « Le Monde » BRICE TEINTURIER Directeur général délégué - Institut de sondages Ipsos Journée décisive ce lundi pour le gouvernement dont le destin est lié aux deux motions de censure examinées à partir de 16 heures à l'Assemblée nationale. Deux textes, l'un du Rassemblement national, l'autre transpartisan, déposé par le groupe centriste LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires), voté par la Nupes, le RN mais aussi une partie des députés LR. De quoi donner des sueurs froides à l'exécutif… Le seuil à atteindre est 287 voix, la majorité absolue. Dans ce cas, la réforme des retraites serait rejetée et le gouvernement renversé. Les yeux sont donc aujourd’hui rivés sur les 61 députés LR qui détiennent les clés de ce scrutin. "Nous ne voterons aucune motion de censure. Nous ne voulons pas rajouter du chaos au chaos", a assuré le président du parti, Eric Ciotti, à l'issue d’une réunion du groupe LR. Mais lors de cet échange, ils ont été malgré tout douze députés à s'être exprimés en faveur d'une motion de censure et 31 contre. Plusieurs d'entre-deux, dont Aurélien Pradié, ont depuis confirmé vouloir voter la motion de censure déposée par le groupe LIOT, quand d’autres demeurent silencieux. Alors combien y aura-t-il de frondeurs chez LR ? Le déclenchement jeudi dernier de l'arme constitutionnelle du 49.3 par la Première ministre pour faire passer sans vote la réforme des retraites n'a fait qu'attiser la contestation dans le pays et ouvert une crise politique majeure. Depuis jeudi, des rassemblements organisés ou spontanés se déroulent sur tout le territoire. Transports, énergie, école… les blocages se multiplient. En attendant une nouvelle journée d'actions le 23 mars à l'appel de l'ensemble des organisations syndicales, la grève se durcie dans les raffineries. Les syndicats ont affirmé ce lundi que d’ici à demain soir les sept raffineries de métropole seront totalement bloquées et dans les Bouches du Rhône de nombreuses stations-service sont déjà affectées par des pénuries de carburants. Les éboueurs poursuivent également leur mouvement à Paris, Rennes ou Nantes. Des arrêts de travail de surveillants étaient également redoutés dans les lycées, pour la première journée des épreuves de spécialité du bac 2023 et des surveillants supplémentaires ont été convoqués par le ministère de l’Education. Face à la colère exprimée, Emmanuel Macron a souhaité dimanche dans un communiqué que la réforme "puisse aller au bout de son cheminement démocratique dans le respect de tous". Le président de la République a également indiqué que tout est fait pour protéger les parlementaires qui soutiennent la réforme et dont les permanences sont parfois vandalisées. Ce qui fut le cas de celle d’Éric Ciotti, caillassée ce week-end à Nice. De plus en plus d’élus font également remonter les "pressions" qu’ils subissent de la part de leurs électeurs mais aussi de l’exécutif. Les députés de La France insoumise ont demandé ce lundi la création d’une commission d’enquête sur d’éventuelles "pressions" ou promesses de l’exécutif envers des parlementaires pour s’assurer de leur soutien à la réforme des retraites. Alors, pourquoi l’exécutif a-t-il choisi de recourir au 49.3 ? Quelles en seront les conséquences politiques ? Combien de Républicains soutiendront la motion de censure de LIOT ? Comment sortir de la crise politique ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
CDLA L’INVITÉ – YANNICK JADOT – 20/03/23
3d ago
CDLA L’INVITÉ – YANNICK JADOT – 20/03/23
CLIMAT : L’ALERTE DU DERNIER RAPORT DU GIEC ! YANNICK JADOT Député européen EELV C’est la fin d’un cycle lancé en 2015. Aujourd’hui, la publication d’une synthèse sur le changement climatique va conclure le 6e cycle de travail des experts du Giec. Pour le secrétaire général de l'ONU, António Guterres, "les dirigeants ont besoin d'une orientation scientifique solide, franche et détaillée pour prendre les bonnes décisions et accélérer la sortie des énergies fossiles et la réduction des émissions". Au cours des 8 dernières années, les experts du Giec ont planché sur trois rapports spéciaux, consacrés à des thématiques précises : l’impact d’un réchauffement mondial de 1,5 °C, sur les océans et le monde des glaces et sur les sols de la planète. Ainsi que sur un rapport d’évaluation sur l’évolution du changement climatique, sur ses conséquences et sur les solutions. Dans leur synthèse, les experts du Giec rappellent qu'il existe de "multiples options réalisables et efficaces" pour réduire notamment les émissions de gaz à effet de serre et celles-ci "sont disponibles maintenant". Selon eux, "cinq ans plus tard, ce défi est devenu encore plus grand en raison d'une augmentation continue des émissions de gaz à effet de serre". Pour Hoesung Lee, le président du Giec, "ce rapport de synthèse souligne l'urgence de prendre des mesures plus ambitieuses". Les émissions diffèrent fortement selon les revenus : 10 % des ménages les plus riches sont responsables de 40 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Mais “toutes les régions du monde” sont déjà affectées par des dérèglements rapides, “sans précédent” et grandissants. En 2022, les émissions de CO2 des énergies ont crû de 0,9 %, pour atteindre un record de plus de 36,8 milliards de tonnes. Mais selon l’AIE, 550 millions de tonnes de CO2 ont aussi été évitées par les infrastructures nouvelles d’énergies bas carbone. Mais l’Asie, quant à elle, a vu ses émissions croître de 4,2 %, tirées par sa croissance économique. Alors que les signataires de l'accord de Paris se sont engagés à contenir le réchauffement bien en dessous de 2°C et, si possible, à 1,5°C par rapport à l'ère préindustrielle, cet objectif semble s'éloigner. En l’état des engagements climatiques pris par les Etats, nous nous dirigeons actuellement plutôt vers un monde à +3 degrés d’ici à la fin du siècle… Yannick Jadot reviendra sur le rapport de synthèse du Giec, initié en 2015.
BANQUES, IMMOBILIER : NOS ÉCONOMIES EN DANGER ?  - 18/03/23
5d ago
BANQUES, IMMOBILIER : NOS ÉCONOMIES EN DANGER ? - 18/03/23
EXPERTS Nicolas BOUZOU Économiste et directeur fondateur du cabinet de conseil Asterès Gaëlle MACKE Directrice déléguée de la rédaction de Challenges Béatrice MATHIEU Grand reporter à L’Express Nathalie JANSON Professeur de finance à la Neoma Business School, et enseignante à Sciences Po Paris     C’est la plus grande défaillance depuis la crise financière de 2008. Il y a une semaine, la Silicon Valley Bank faisait faillite aux États-Unis. C'est la deuxième plus importante banqueroute de l'histoire des États-Unis et celle-ci laisse craindre un effet domino douloureux pour l’économie mondiale. Cet effondrement express a en effet précipité le repli de grandes places financières mondiales. L’inquiétude est donc montée d’un cran avec notamment la chute sans précédent de l’action du Credit Suisse, numéro deux du secteur bancaire helvète. Ce krach a entraîné l'effondrement de plus de 10% de plusieurs banques européennesen une semaine, comme la Société générale ou BNP Paribas. Après avoir été chahutées en bourse, les marchés ont cependant réussi à se stabiliser un peu ces derniers jours même si la tendance demeure fragile. Selon le Financial Times, UBS, la première banque suisse, serait en pourparlers pour le rachat total ou partiel du Crédit Suisse. Avec l'effondrement de son action, la capitalisation boursière de Crédit Suisse a en effet fondu, faisant potentiellement de la banque une proie facile à absorber. Dans ce contexte caractérisé par une inflation persistante et une remontée constante des taux d’emprunt, le dynamisme du marché immobilier a quelque peu fléchi. La forte remontée des taux, passés de 1 % à près de 3 % en un an, engendre inéluctablement une baisse des prix. Ainsi, une baisse des prix immobiliers a été constatée en janvier dernier dans 20 % des villes de plus de 40 000 habitants, contre 17 % à la même période en 2022. C’est le cas notamment à Paris (– 1,2 % ces trois derniers mois) ou à Lyon (– 1,9 %). Certaines villes s'en sortent cependant, notamment les communes de taille moyenne en périphérie de métropoles. Celles-ci offrent des prix immobiliers plus bas, et un cadre de vie plus calme tout en étant à proche distance des centres urbains.  Alors, devons-nous craindre une grave contagion de la crise bancaire en cours ? Jusqu'où les prix de l'immobilier vont-ils continuer de fléchir ? Les villes périphériques sont-elles les seules gagnantes de cette période ?  DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
POLITIQUE, SOCIAL : LE CHAUDRON – 17/03/23
6d ago
POLITIQUE, SOCIAL : LE CHAUDRON – 17/03/23
EXPERTS CHRISTOPHE BARBIER Éditorialiste politique Conseiller de la rédaction – « Franc-Tireur » NATHALIE MAURET Journaliste politique – Groupe de presse régionale « Ebra » ASTRID DE VILLAINES Cheffe du service politique – « Huffington Post » Auteure de « Les 7 péchés capitaux de la gauche » JÉRÔME FOURQUET Directeur département Opinion – Institut de sondages IFOP Auteur de « La France sous nos yeux » « La réforme des retraites n'est pas un échec ». Olivier Dussopt s'est défendu ce matin, suite au recours très contesté du 49.3 par Elisabeth Borne hier après-midi. Ce passage en force n'est pas une défaite aux yeux du ministre du travail, et pourtant cela en a tout l'air. Elisabeth Borne, présentée depuis son arrivée rue de Varenne comme femme de compromis a dû se résoudre à utiliser cette arme constitutionnelle faute d'avoir élargi sa majorité relative, actant ainsi l'échec de son pacte avec les Républicains. Hier, en montant à la tribune de l'Assemblée, la Première ministre s'est vue huée par toute la gauche, noyée sous la Marseillaise chantée par les députés de la France insoumise. À l'extérieur, des milliers de manifestants se sont immédiatement massés sur la place de la Concorde. Ainsi, partout en France, des rassemblements spontanés ont marqué de leur colère les villes, et les rues en feu ont fait le tour des médias. Aujorud'hui, tout le monde a les yeux rivés sur une motion de censure transpartisane qui pourrait renverser le gouvernement ce lundi. Celle-ci vient d'être déposée par le groupe centriste Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires (LIOT), et son très respecté chef de file, Charles de Courson. Cependant, si cette motion était votée par les députés du Rassemblement National et par ceux de la Nupes, il faudrait que la moitié des députés Républicains la votent également pour qu'elle soit adoptée. Difficile mais pas impossible. Les tractations sont donc nombreuses pour convaincre cette trentaine de députés qui pourrait faire tomber Elisabeth Borne et rejeter cette réforme des retraites. Quel que soit le résultat lundi, le climat social risque d'exploser suite à ce 49.3. Celui de trop dans l'opinion publique. Au vu des images d'hier, certains commentateurs évoquent le risque de Gilet-jaunisation du mouvement. Le secrétaire général de la CFDT, Laurent Berger, avait prévenu qu'un recours au 49.3 serait « dangereux ». La possibilité que les syndicats soient débordées par leur base est en effet réel. Dans ce contexte, la grève des éboueurs pourrait s'aggraver encore dans la capitale. Si Gérald Darmanin a demandé à la ville de Paris de réquisitionner du personnel pour évacuer les 7000 tonnes d'ordures, celui-ci s'est vu obtenir une fin de non-recevoir par Anne Hidalgo. Le préfet de Paris a donc « requis le service de propreté de la ville » a déclaré ce matin le ministre de l'Intérieur, qui a assuré que la réquisition « fonctionnait ». Alors, qu'attendre des prochains jours du côté du mouvement social ? Elisabeth Borne peut-elle rester Première ministre ? La motion de censure transpartisane peut-elle la faire tomber ? Le ramassage des poubelles à Paris va-t-il vraiment reprendre ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
CDLA L’INVITÉ – NICOLAS FRANCESCHET – 17/03/23
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CDLA L’INVITÉ – NICOLAS FRANCESCHET – 17/03/23
LUDOVIC, UN ÉBOUEUR DANS LA CRISE LUDOVIC FRANCESCHET Éboueur, auteur de "Plus tard, tu seras éboueur" Les tonnes de déchets continuent de s'entasser dans Paris et dans certaines autres villes de France, tandis que les éboueurs entament leur 11e jour de grève contre la réforme des retraites. Un mouvement social auquel la maire de Paris, Anne Hidalgo, a apporté son “soutien total, entier”, tout en pointant la responsabilité de l'exécutif. Dans la capitale, le gouvernement décide alors de passer en force. Sans surprise, le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, sur ordre du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, a informé mercredi dans la soirée Anne Hidalgo de sa décision de réquisitionner des éboueurs. La maire de Paris a donc transmis aujourd’hui à la préfecture de police la liste des 4000 noms des agents de la propreté des services de la ville ainsi que leur adresse, sur demande du préfet de police. "Dès ce matin, cette réquisition fonctionne et permet de ramasser ces poubelles", a annoncé Gérald Darmanin. Selon le ministre, les poubelles, en plus de poser un problème d'insalubrité, sont des "armes qu'il faut retirer de l'espace public". Jeudi soir, des piles de déchets ont été incendiés par des manifestants après l’évacuation de la place de la Concorde à Paris, où près de 6000 personnes se sont rassemblées à la suite de l’utilisation du 49.3 par le gouvernement pour faire passer en force la réforme des retraites. "L'opposition est légitime, les manifestations sont légitimes, le bordel ou la bordélisation non", a affirmé le ministre de l'Intérieur en dénonçant notamment "des effigies brûlées" à Dijon et des "préfectures prises pour cible". Au total, 310 personnes ont été interpellées jeudi en France dont 258 à Paris. "Ça me fait mal au coeur, mais ne pas ramasser les déchets, c'est notre seul moyen de pression", affirme Ludovic Franceschet, éboueur à la ville de Paris, auteur de "Plus tard, tu seras éboueur", publié chez City éditions. Il reviendra sur son parcours et les raisons qui l’ont poussé à exercer le métier d'éboueur et sur ce mouvement de grève, déjà reconduit jusqu’au 20 mars.
CDLA L’INVITÉ – JACQUES ATTALI – 16/03/23
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CDLA L’INVITÉ – JACQUES ATTALI – 16/03/23
CRISE BANCAIRE : LA PANIQUE ET LA CONTAGION ? JACQUES ATTALI Économiste et écrivain Après la faillite de la Silicon Valley Bank, la deuxième banque suisse Credit Suisse se trouve à son tour dans la tourmente. Sa valeur en bourse est tombée à son plus bas historique puisque le cours de son action a perdu 30%. La chute vertigineuse de cette banque a aussi fait chuter les valeurs bancaires, l’obligeant a annoncer en pleine nuit en Europe qu'elle allait faire appel à la banque centrale suisse pour emprunter jusqu'à 50 milliards de francs suisses (50,7 milliards d'euros) afin de “renforcer de manière préventive” ses liquidités. Parallèlement, Credit Suisse va procéder à une série d'opérations de rachat de dette pour environ 3 milliards de francs suisses. Le Credit Suisse fait partie de 30 banques au monde "que l’on ne peut pas laisser faire faillite", analysent des experts du marché bancaire international. Pourtant, son principal actionnaire, la banque nationale saoudienne (qui détient 9,8 % du capital) “ne compte absolument pas injecter davantage d’argent”. La Saudi National Bank avait volé au secours du Credit Suisse en novembre 2022, mais a priori pas cette fois-ci. Et côté européen, la solidarité n’est pas plus grande. “Ce sujet est du ressort des autorités suisses. Il doit être réglé par elles”, a affirmé devant le Sénat la Première ministre française, Élisabeth Borne, précisant que le ministre de l’Économie et des Finances Bruno Le Maire aurait un contact avec son homologue suisse. Selon les experts, la chute de cette banque serait essentiellement due à la “nervosité des investisseurs de la banque”, à la suite de la faillite de la banque américaine SVB, constatée en début de cette semaine. Jacques Attali, écrivain et économiste, reviendra notamment sur la fébrilité des marchés financiers et la possibilité d’une contagion aux banques français.
LE 49.3 OUVRE UNE CRISE POLITIQUE – 16/03/23
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LE 49.3 OUVRE UNE CRISE POLITIQUE – 16/03/23
EXPERTS JÉRÔME JAFFRÉ Politologue - Chercheur associé au CEVIPOF FANNY GUINOCHET Éditorialiste - « France Info » et « La Tribune » Spécialiste des questions économiques et sociales IVANNE TRIPPENBACH Journaliste politique - « Le Monde » CARL MEEUS Rédacteur en chef - « Le Figaro Magazine » C'est un suspens comme on en a peut être jamais eu dans la cinquième République. 14h55 cet après-midi lorsque la décision tombe, cinq minutes seulement avant le début de la séance à l'Assemblée : l'article 49.3 de la constitution est dégainé pour éviter un vote des députés au Palais Bourbon. C'est la onzième fois que cet outil constitutionnel est utilisé par la Première ministre depuis sa prise de fonctions. Mais cette fois a une importance bien supérieure au vu de la contestation sociale face à cette réforme des retraites. Plusieurs motions de censure devraient être déposées dans les prochaines heures. Une d'entre elles a des chances de faire tomber le gouvernement, elle devrait être déposée par le groupe centriste LIOT (Libertés, Indépendants, Outre-Mer et Territoires) et serait trans-partisane. Le compte n'y était donc pas pour tenter un vote à l'Assemblée Nationale, plusieurs députés Républicains ayant joué avec les nerfs du duo exécutif jusqu'au dernier moment. Emmanuel Macron a donc préféré « la grosse Bertha » à la « roulette russe » pour reprendre la comparaison imagée du sénateur Bruno Retailleau. Un choix « dangereux », selon le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger. La crise politique qui s'ouvre pourrait en effet engendrer une radicalisation dans la rue. De son côté, Elisabeth Borne a déjà signifié accepté être « le fusible » suite à ce nouveau 49.3, ce qui laisse penser que ses jours son comptés rue de Varenne. Les Républicains ont en tout cas joué les poils à gratter du gouvernement. Le parti s'en sort pourtant fragilisé et fortement divisé. Leur chef,Éric Ciotti, semble ne pas avoir su faire preuve d'autorité. Le 49.3 leur permet cependant de ne pas voir leur votes rendus publics, ce que craignaient certains députés hésitants, sous pression dans leur circonscription. Côté intersyndicale, une réunion aura lieu ce soir pour définir de la suite à donner au mouvement. Laurent Berger a déjà annoncé que le bras de fer allait se poursuivre, alors que de nombreux manifestants se massaient dans le quartier du Palais Bourbon cet après-midi. Une multiplication des manifestation et blocages pourraient aussi avoir lieu. Alors, comment s'est imposé le 49.3 à l'exécutif ? Quelles en seront les conséquences politiques ? Les Républicains soutiendront-ils la motion de censure de LIOT ? Quel avenir pour le mouvement social ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
NUCLÉAIRE : FISSURES ET RÈGLEMENTS DE COMPTE – 15/03/23
15-03-2023
NUCLÉAIRE : FISSURES ET RÈGLEMENTS DE COMPTE – 15/03/23
EXPERTS ERWAN BENEZET Journaliste au service économie, en charge de l’énergie « Le Parisien – Aujourd’hui en France » ÉLIE COHEN Économiste – Directeur de recherche au CNRS SOAZIG QUÉMÉNER Rédactrice en chef du service politique – « Marianne » SHARON WAJSBROT Journaliste spécialiste des énergies – « Les Echos » Les députés ont entamé lundi 13 mars à l’Assemblée nationale l’examen du projet de loi sur l’accélération du nucléaire. Il prévoit la construction de six nouveaux EPR. L'examen de ce projet de loi intervient dans un contexte où, depuis plusieurs mois, on s'interroge sur la stratégie et les nombreux changements de pieds de l'Etat dans ce domaine. Le manque de vision de long terme a notamment été pointé du doigt par l'ancien ministre Arnaud Montebourg. Emmanuel Macron avait lui-même annoncé des fermetures de centrales au début de son premier mandat. L'objectif était même inscrit noir sur blanc dans le rapport sur la programmation pluriannuelle de l'énergie, publié en 2020. Mais le président de la République a depuis fait machine arrière. L'actuel cap de l'exécutif a été fixé lors du discours de Belfort prononcé par Emmanuel Macron le 10 février 2022. Il replace le nucléaire au coeur de la politique énergétique nationale. Les députés ont d'ailleurs validé en commission la suppression du plafond de 50 % de la part de l’énergie nucléaire dans le mix électrique français d’ici 2035. Ce plafond avait été introduit par François Hollande en 2015, année où la France avait décidé la fermeture de 14 de ses 58 réacteurs. « Il est temps de ne pas avoir le nucléaire honteux », a pointé Maud Bregeon, la rapporteuse du projet de loi et ancienne d’EDF dans la filière nucléaire. En plus des nouveaux EPR, le projet de loi prévoit de rallonger la durée de vie des centrales au-delà de 60 ans contre 40 ans au maximum actuellement. D’ici 2030, les réacteurs les plus vieux atteindront les 50 ans d’existence. Le gouvernement mise sur le traditionnel soutien de la droite à l’atome pour une adoption du texte sans trop de difficultés en première lecture, après le très large vote du Sénat fin janvier. Mais face à eux, les opposants au nucléaire, EELV et LFI, comptent s’appuyer sur l'actualité récente pour pointer les dangers de la filière. Début mars, une fissure importante a été constatée dans une conduite de refroidissement d’urgence de l’un des réacteurs de la centrale nucléaire de Penly, en Seine-Maritime. Une deuxième fissure, moins conséquente, a été détectée quelques jours plus tard sur un autre réacteur de la même centrale. Cela pose la question de la sûreté de nos installations. D'autant plus qu'à ces problèmes techniques s'ajoute une décision politique de l'exécutif qui met le feu aux poudres. Le gouvernement a justement ajouté au texte la réforme de la sûreté nucléaire, adoptée par les députés en commission. Celle-ci prévoit le démantèlement de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire, l'IRSN, et le transfert de ses experts vers l’Autorité de sûreté nucléaire, l'ASN, le gendarme des centrales. Les syndicats des deux institutions sont vent debout contre cette réforme, qui suscite aussi l’ire de la gauche et des protestations jusque dans la majorité. Les opposants craignent pour l’indépendance, la transparence et la qualité de l’expertise. Les experts de l’IRSN redoutent en effet que leur travail ne soit plus guidé par le seul critère de la sûreté, mais aussi par les préoccupations des exploitants. Les débats s’annoncent donc tendus sur le sujet. Les risques de voir les sécheresses se multiplier et s'intensifier avec le réchauffement climatique, ce qui pose la question du refroidissement des réacteurs, sera sans doute aussi souligné par les opposants à la réforme. Tout comme la gestion des déchets nucléaires. Un autre défi à relever pour la filière nucléaire est la formation de personnel qualifié en nombre suffisant. Car la pénurie de main-d'oeuvre est là et s'est déjà révélée pénalisante. Cet automne lorsqu'il a fallu faire face à des problèmes de corrosion, nous avons dû faire appel à des soudeurs étrangers. Le manque de personnel qualifié est l'un des facteurs qui participent à rallonger la durée de ces maintenances, prévues ou imprévues. Des écoles de formation essaient de recruter d'avantage pour faire face aux grands besoin du secteur. Les changements de cap sur la filière nucléaire appartiennent-ils, pour de bon, au passé ? Sécheresse, corrosion, le secteur nucléaire est-il préparé face aux risques qui se multiplient ? Est-on capable de former assez rapidement du personnel qualifié en nombre suffisant pour relancer la filière nucléaire tricolore ? DIFFUSION : du lundi au samedi à 17h45 FORMAT : 65 minutes PRÉSENTATION : Caroline Roux - Axel de Tarlé REDIFFUSION : du lundi au vendredi vers 23h40 RÉALISATION : Nicolas Ferraro, Bruno Piney, Franck Broqua, Alexandre Langeard, Corentin Son, Benoît Lemoine PRODUCTION : France Télévisions / Maximal Productions Retrouvez C DANS L’AIR sur internet & les réseaux : INTERNET : francetv.fr FACEBOOK : https://www.facebook.com/Cdanslairf5 TWITTER : https://twitter.com/cdanslair INSTAGRAM : https://www.instagram.com/cdanslair/
CDLA L’INVITÉ – RAPHAËL SCHELLENBERGER – 15/03/23
15-03-2023
CDLA L’INVITÉ – RAPHAËL SCHELLENBERGER – 15/03/23
NUCLÉAIRE : QUI EST RESPONSABLE DU NAUFRAGE ? RAPHAËL SCHELLENBERGER Député LR du Haut-Rhin Président de la Commission d’enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique de la France Les deux anciens présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande vont être auditionnés demain à l'Assemblée nationale par la commission d'enquête parlementaire visant à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France. Ces deux auditions vont clore les travaux de cette commission, qui a aussi entendu ces derniers mois les derniers ministres de l'Environnement, les patrons successifs d'EDF, des scientifiques pour tenter de comprendre les fragilités énergétiques de la France. Les députés adopteront leur rapport final le 30 mars, un document qui sera rendu public dans les jours suivants. L'Assemblée nationale s'est emparée, ce lundi 13 mars, du projet de loi d'accélération du nucléaire. Les députés ont quatre jours pour étudier les 650 amendements de ce texte destiné à faciliter la construction de nouveaux réacteurs et la réorganisation controversée de la police scientifique du secteur. Adopté en première lecture au Sénat fin janvier, il doit favoriser la construction de nouveaux réacteurs nucléaires et prévoit également une réorganisation polémique : celle de la sûreté nucléaire en démantelant la police scientifique du secteur. Dans le même temps, Bruxelles a dévoilé hier mardi 14 mars, ses pistes pour réformer le marché européen de l'électricité sans le restructurer fondamentalement, en recourant aux contrats énergétiques de long terme pour protéger les consommateurs et encourager les investissements dans les énergies renouvelables et le nucléaire. Pour Raphaël Schellenberger, “ce qui est surprenant c’est que ça prenne autant de temps”. Pour lui, “le sujet en Europe c’est qu'on ne s’est jamais intéressé aux capacités de production d’électricité”. A la veille de l’audition des deux anciens présidents de la République Nicolas Sarkozy et François Hollande dans le cadre de la commission d'enquête parlementaire qui vise à établir les raisons de la perte de souveraineté et d'indépendance énergétique de la France, Raphaël Schellenberger reviendra sur les enjeux et ses attentes de cette commission.