Pourquoi la Silicon Valley Bank a-t-elle fait faillite ?

Choses à Savoir ÉCONOMIE

20-03-2023 • 2 mins

Un léger vent de panique souffle sur les marchés financiers. Ces rumeurs alarmantes viennent de la récente faillite de la Silicon Valley Bank. Si certains sont inquiets, c'est que cet établissement, spécialisé dans le financement des startups innovantes, est tout de même la 16e banque des États-Unis. En effet, fin 2022, les actifs de la Silicon Valley Bank se montaient à pas moins de 209 milliards de dollars et ses dépôts à plus de 175 milliards de dollars. Mais comment expliquer cette faillite ? Elle se serait produite à la suite de retraits massifs d'argent de la part de nombreux clients de la banque. L'origine de ce "bank run", comme disent les Anglais, serait à rechercher dans les mauvais résultats affichés par les obligations détenues par la banque. Les autorités américaines n'ont nulle envie de revivre la situation de 2008, année au cours de laquelle la faillite d'une banque, Lehman Brothers, avait provoqué une crise économique majeure. C'est pourquoi elles prennent leurs précautions cette fois-ci. En effet, l'organisme chargé de garantir les dépôts bancaires a aussitôt pris le contrôle de la Silicon Valley Bank. Ce qui veut dire que tous les épargnants n'ayant pas déposé plus de 250.000 dollars à la banque n'ont pas d'inquiétudes à avoir. Et, pour rassurer tout le monde, le Président Biden a même annoncé, dans la foulée, la garantie de tous les dépôts, sans condition de montant. La banque elle-même devrait rouvrir ses portes, mais sous un autre nom. Les acteurs du secteur financier s'inquiètent cependant des risques de contagion possibles. En effet, les actions de certaines banques ont chuté depuis l'annonce de la faillite de la Silicon Valley Bank. C'est notamment le cas de la Société Générale. Ceci étant, les risques de contagion seraient moindres qu'en 2008. En effet, la réaction du gouvernement américain est beaucoup plus rapide cette fois-ci et certaines activités de la SVB ont déjà été reprises par d'autres banques. Par ailleurs, ce sont des obligations d'État, autrement dit des valeurs bien connues, qui sont impliquées dans cette faillite, et non pas des actifs toxiques, comme en 2008. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices