Simple comme Sylvain, le nouveau long-métrage de Monia Chokri est un bijou de finesse et de drôlerie. La réalisatrice canadienne s’empare du genre de la comédie romantique, qu’elle tord avec intelligence, en filmant le coup de foudre de deux personnages de milieux sociaux très différents. Rien ne les destinait à être ensemble et pourtant tout fait sens, malgré le réel qui les rattrape. Bref, Simple comme Sylvain réinvente à sa manière le genre ultra-cliché de la comédie romantique, et ça fait du bien.  Avec ce nouveau film, le troisième en seulement quatre ans, Monia Chokri, que l’on a connue actrice, déploie encore plus sa voix et sa vision singulière dans le monde du cinéma. Celle qui se destinait comédienne montre qu’il faut désormais compter sur elle dans la cour des grandes réalisatrices.

Si la douceur avait un visage et une voix, ce serait sûrement celui et celle d’Aliocha Schneider. Il suffit d’écouter le nouvel album éponyme de l’acteur-chanteur franco-canadien pour s’en rendre compte.  Le tout jeune trentenaire a confectionné, avec beaucoup de délicatesse, une collection de chansons d’amour qui nous mettent du baume en cœur en cette rentrée et ce début d’automne. En tournage en Grèce, lors de l’écriture de ce troisième opus, à des milliers de kilomètres de sa copine, l’artiste se met à nu et explore les hauts et les bas de sa relation à distance. Un thème qui pourrait paraître triste ou lourd, mais qui donne contre tout attente naissance à des titres lumineux, sublimés par des arrangements folk.  Aliocha se met d’autant plus à nu qu’il a écrit la quasi-totalité de l’album en français, au lieu de l’anglais, comme sur ses deux premiers projets. Il choisit aussi de reprendre possession de son patronyme entier, ajoutant à son nom de scène son nom de famille, Schneider, qui n’apparaissait pas sur ses deux premiers projets. C’est de tout ça dont on parle dans cet épisode, enregistré au début de l’été : trouver sa voix, sa langue, son écriture… Je vous le laisse le découvrir tout de suite.

Depuis douze ans ans, William Lebghil squatte le petit et le grand écran, avec son visage souriant et son rire extrêmement communicatif. On l’a connu à peine majeur dans la série Soda sur W9, avant de le retrouver dans de nombreuses comédies françaises. Mais jamais les comédies simplement loufoques. Il y a toujours une réflexion sur la société dans ses choix, comme dans le satyrique Jacky au royaume des filles de Riad Sattouf, ou le plus politique Cherchez la femme de Sou Abadi. William Lebghil excelle aussi dans les rôles plus complexes, plus sérieux, comme dans Debout sur la Montagne ou Première Année, un film de Thomas Lilti, sur la première année d’étude en fac de médecine, avec Vincent Lacoste. Tous les trois se retrouvent ce mercredi en salles dans Un métier sérieux, un très beau long-métrage qui suit pendant un an un groupe de profs dans un collège francilien. Le film, à la fois drôle et bouleversant, doit beaucoup à sa bande d’acteurs et actrices qui incarnent avec justesse ces profs, d’Adèle Exarchopoulos à Louise Bourgoin, avec un William Lebghil encore une fois hilarant, mais aussi très touchant. Dans ce premier épisode de la saison 4 de Toute Première Fois, on a discuté de l’amour de William pour le théâtre, de ses premiers pas à la télé et au cinéma, jusqu’à son dernier rôle dans Un métier sérieux, mais aussi des difficultés de naviguer dans cette profession et des doutes qui en découlent. Un entretien passionnant que je vous laisse découvrir !

Épisode bonus de Toute Première Fois. Avant le lancement de la saison 4, retrouvez un reportage au sein de l'édition 2023 de Rock en Seine, avec la première fois, sur la scène du festival, de Marguerite Thiam, Tessa Galli, En Attendant Ana, Premier Métro, NKA et Social Dance !

Le 19 novembre 2022, à la veille de la diffusion sur TFI du premier match de la Coupe du monde dans un pays pas très LGBT-friendly, la même chaîne proposait la demi-finale de la Star Academy, programme phare des années 2000 revenu à la mode. Ironie du sort, il s’agissait probablement du prime le plus queer de l’émission, en partie grâce à l’académicien Louis. Le jeune homme de 20 ans impressionne alors avec une reprise survoltée de Born This Way de Lady Gaga, où il chante et danse en talons, esquissant même des pas de voguing.  S’il n’a pas gagné, Louis Albi a tapé dans l’oeil de beaucoup de Français et de Françaises, en témoignent ses plus de 134.000 followers sur Instagram, et le contrat qu’il a signé avec Sony et Columbia quelques jours seulement après la finale de la Star Academy. Désormais installé à Paris, il peaufine son premier album dont un extrait, Que tu te mentes, est déjà sorti. Sur un air pop entraînant, Louis délivre un hymne fort sur l’acceptation de soi.  Louis Alby, qui ne fait pas mystère de son homosexualité, raconte dans cet épisode la genèse de cette chanson et sa découverte d’un monde de la musique étrangement encore frileux sur la question LGBT+

Comment sortir du monde, le premier roman de Marouane Bakhti, 25 ans seulement au compteur, est une histoire de rencontres. Celle du jeune auteur, l'été dernier, sur une plage de Marseille, avec des ami·es d'ami·es à qui il fait lire des fragments de textes, et qui décident de lancer une maison d'édition pour le publier. Celle entre les parents du narrateur du livre, « un Arabe et une fille d'ici » comme il l'écrit, donnant naissance à cet être entre-deux, toujours entre deux mondes, deux cultures, deux sociétés. Et celle, enfin, libératrice et réparatrice, du narrateur avec S., un garçon dont il tombe follement amoureux à Paris. Ce premier roman, c'est donc tout ça à la fois : un récit d'émancipation, de quête de soi, de retrouvailles familiales et d'amour. Une fuite en avant (« Je voulais partir à tout prix », peut-on lire dès la première phrase) et un retour en arrière (« Je pense au lieu où j'ai grandi et je dis merci », vers la fin du livre). Une œuvre complexe, à la langue travaillée et poétique, qui mêle fiction et réalité, pour raconter le chemin d'acceptation d'un jeune homme gay et musulman, jamais vraiment à sa place Dans le cadre de cette série spéciale mois des Fiertés, j’ai donc rencontré le prometteur Marouane Bakhti, pour parler de cette première fois littéraire éclatante.

Sur la belle péniche de la Nouvelle Seine, où se produisent presque tous les soirs des humoristes, j’ai vu Tahnee l’Autre, une artiste aussi hilarante qu’engagée, qui a réussi à créer un spectacle à la fois militant et très accessible.  Sur scène, elle nous parle à la fois de son enfance et de son adolescence, mais aussi de sa vie plus actuelle et de sa découverte de son homosexualité. Tahnee est lesbienne et raconte avec beaucoup d’humour et de tendresse ses premiers pas dans un bar lesbien, mais aussi avec un peu plus de gravité ses dates foireux avec des meufs qui l’essentialise, car Tahnee est métisse, ou ses craintes lorsqu’elle en a parlé à sa famille.  Comme pour Jessé, dans l’épisode précédent, c’est rafraîchissant d’avoir une artiste qui ne cache (presque) rien d’elle et arrive à embarquer avec elle son public, qu’il soit hétéro ou homo. Je suis très content d’avoir pu l’interviewer pour cette série d’épisodes spéciaux avec des artistes LGBT+ à l’occasion du mois des Fiertés

Depuis plusieurs mois, Jessé présente son premier seul en scène Message Personnel au Théâtre du Marais. Pendant un peu plus d’une heure, l’humoriste de 30 ans va multiplier chutes et anecdotes inattendues, tout en se racontant avec humour et tendresse : son enfance à la campagne, son harcèlement scolaire ou le fait qu’il est le fruit d’un adultère. Son homosexualité, dont il ne se cache absolument pas, est l’un des fils rouges de ce spectacle, ce qui distingue Jessé d’autres comiques moins à l’aise pour aborder aussi frontalement la leur. Jessé est le premier invité d’une série d’épisodes spéciaux de Toute Première Fois avec des artistes LGBT+ pour le mois des Fiertés, pour lequel plusieurs enregistrements seront diffusés en juin et non pas qu’un seul comme habituellement.

En 2021, quelques semaines avant la publication de son premier album Breakup Songs, j’interviewais la chanteuse Silly Boy Blue, de son vrai nom Ana Benabdelkarim dans un parc à côté de chez elle. Comme je l’explique dans cet épisode, Ana et moi on se connaît depuis notre stage aux Inrocks, à l’été 2016, car oui, Ana était journaliste avant de tout plaquer pour se lancer dans la musique. Silly Boy Blue vient de sortir son deuxième disque, Eternal Lover, où elle repousse encore plus les curseurs de la poprock française, avec des orchestrations très ambitieuses et une écriture toujours aussi belle et introspective. Et je ne dis pas ça, parce que je la connais, promis. Avant d’enregistrer un épisode inédit, pour revenir sur ce deuxième album, qui pour moi est comme une nouvelle première fois tellement Ana a grandi entre ses deux disques, je vous propose de réécouter notre premier échange, ponctué de quelques cris d’enfants qui jouaient à côté de nous dans le parc…

Depuis quinze ans, Mehdi Baki est danseur professionnel. L’année dernière, on a pu le découvrir pour la première fois comédien dans le dernier film de Cédric Klapisch, En Corps, où il joue un danseur appartenant à une compagnie de danse contemporaine. À la terrasse d’un café de Montmartre, quadrillé par les touristes, nous discutons donc avec Mehdi de ses deux premières fois culturelles, dans la danse et dans le cinéma. Deux arts peut-être pas si éloignés l’un de l’autre, que le trentenaire explore désormais à parts égales. D’ailleurs, c’est parce qu’il savait danser qu’il a été repéré et casté pour Good Grief, le premier film du génial Dan Lévy, acteur et co-créateur de la très drôle série Schitt’s Creek.  Que ce soit dans le cinéma français ou international, vous n’avez donc pas fini d’entendre parler de Mehdi Baki…

Entre les vagues, le deuxième long-métrage d’Anaïs Volpé, sorti l’année dernière au cinéma, fait clairement partie de ces films qui restent avec vous. Quelques heures après, le lendemain, plusieurs mois après même, son intrigue, deux comédiennes qui essaient de réussir sans jamais compromettre leur amitié, se rappelait sans cesse à moi. Ses deux interprètes, les époustouflantes Souheila Yacoub et Déborah Lukumuena, m’avaient particulièrement marqué, par l’énergie et la folie de leur jeu. C’est donc naturellement que j’ai contacté Anaïs Volpé pour la saison 3 de Toute Première Fois. Une interview qu’elle a volontiers accepté, alors qu’elle était un peu fatiguée par sa grossesse, à la fin de l’année 2022. Nous avons discuté avec enthousiasme de son entrée dans le monde du cinéma, de son premier film Heis, jusqu’à son sublime Entre les vagues.

En mars 2020, alors que l’on se confine toutes et tous, Clément Louis se lance pour la première fois dans la peinture à l’huile. Trois ans après, presque jour pour jour, il est officiellement peintre et s’apprête à présenter ses oeuvres à la galerie Double V à Marseille.  En choisissant des modèles faisant exclusivement partie de la communauté LGBT, Clément Louis constitue un patchwork saisissant des figures qui la composent et offrent un témoignage fort de sa diversité aujourd’hui. Le chanteur Adam Naas, la gagnante de Drag Race France Paloma ou le mannequin Yassin Chekkouh font notamment partie des modèles qui ont accepté de poser nu pour lui.  Pour celles et ceux qui n’iraient pas à Marseille dans les prochains mois, ses peintures sont en grande partie disponibles sur son compte Instagram. Et je vous invite fortement à aller découvrir ses œuvres à la fin de cet épisode…

Reportage au sein de la 38ème cérémonie des Victoires de la Musique, où j'ai pu discuter avec Pierre de Maere, November Ultra, Mentissa et Emma Peters, sur leur première fois au sein de cette institution culturelle.

À seulement 28 ans, Tim Dup s’apprête déjà à publier son quatrième album. De son vrai nom Timothée Duperray, le jeune chanteur a réussi en l’espace de six ans à se faire une belle place dans le monde de la musique, depuis son premier disque Mélancolie heureuse, sorti en 2017. Avec ce nouveau projet, Tim Dup s’approche d’une forme de sérénité et propose une synthèse de l’ensemble de son univers musical. On retrouve évidemment son joli spleen, mais aussi la chaleur de son dernier disque La Course folle. Le jeune homme offre probablement son plus bel album et se met à nu symboliquement mais aussi littéralement, sur la magnifique pochette de ce disque, Les Immortelles, shootée dans une calanque à Marseille. Rencontre avec un garçon passionnant et passionné.

Les acteurs qui se la jouent chanteurs, et vice-versa, ce n'est pas rare. Ce qui est plus rare, ce sont les artistes qui excellent dans les deux domaines, à l'image d'un Benjamin Biolay ou d'une Lady Gaga. Le comédien et réalisateur Nicolas Maury fait plutôt partie de cette catégorie. Connu pour son rôle d'Hervé dans la série Dix Pour Cent et pour son joli premier film Garçon Chiffon, Nicolas Maury propose aujourd'hui son premier album La Porcelaine de Limoges. Une collection de chansons à texte, entre pop et variété française, où il se souvient de son enfance, parfois faite de moqueries, et où il déclare sa flamme à des hommes.  On a justement discuté de la manière dont Nicolas Maury offre une représentation musicale de l’homosexualité avec ce premier disque, de l’importance des représentations dans le parcours des jeunes LGBT+, mais aussi de la manière dont cette première fois musicale est légèrement différente de sa première fois cinématographique…

Pensionnaire de la Comédie-Française depuis 2015, Pauline Clément est partout. Sur les planches de cette institution culturelle, au cinéma dans des comédies grand public, mais aussi à la télévision et sur Youtube dans des pastilles humoristiques aux côtés du collectif Yes Vous Aime, mené par son ami Bertrand Usclat. La comédienne brille par sa capacité à se fondre dans chacune de ces sphères, avec une facilité déconcertante et un sens de l’humour indéniable. C’est avec gentillesse qu’elle a accepté de nous rencontrer dans sa loge, légèrement souffrante, et à quelques heures de monter sur scène, pour La Cerisaie de Tchekhov, mis en scène par Clément Hervieu-Léger. On a notamment discuté de sa première fois à la Comédie-Française, dans Les Derniers Jours de l’humanité de Karl Kraus, mais surtout de sa passion pour le théâtre et pour le jeu !

Charlotte Le Bon a été mannequin, Miss Météo hilarante pour le Grand Journal et actrice dans une vingtaine de films. Si elle est aujourd’hui toujours comédienne, elle développe sa fibre artistique à travers des illustrations et lithographies, mais surtout en passant derrière la caméra.  D’abord en 2018, avec le surprenant court-métrage Judith Hotel. Puis ce mercredi, avec son tout premier long-métrage, l’excellent Falcon Lake, sorte d’anti coming-of-age movie, marqué par la mort et les fantômes. Dans ce film, adapté du roman graphique Une soeur de Bastien Vivès, Bastien, un jeune Français de 13 ans, passe l’été avec sa famille au Québec, au bord d’un lac, chez des amis Canadiens. S’il semble tomber amoureux de leur fille, Chloé, 16 ans, ce n’est pas du tout un récit d’apprentissage ou une comédie romantique clichée sur des adolescents. Falcon Lake flirte avec les genres, lorgnant parfois du côté du fantastique, et met en scène des jeunes pas du tout caricaturaux, avec un garçon sensible et une fille énergique, fascinée par les histoires de fantômes.  Avant de discuter de ce premier long-métrage très réussi, on a passé en revu les années de Miss Météo et de comédienne de Charlotte, qui l’ont emmené là où elle est aujourd’hui. On était d’ailleurs dans la galerie Item, à Montparnasse, où la touche-à-tout canadienne expose des lithographies et des huiles, en lien avec le film. Je vous préviens, son encadreur fait une courte apparition au début de l’enregistrement. Il apporte notamment le magnifique poster en très grande taille de Falcon Lake.

Quand à la rentrée, j’ai envisagé de réaliser une troisième saison de ce podcast , j’imaginais une sortie plutôt en 2023. Mais la projection presse du film Le Lycéen, le nouveau long-métrage de Christophe Honoré, a bouleversé mes plans. J’ai été tellement bluffé par le comédien Paul Kircher, âgé d’à peine 20 ans, que j’ai eu envie de le rencontrer et d’en faire le premier invité de cette nouvelle saison.  En deux heures, il déploie un panel d’émotions multiples et parfois contradictoires, nous touchant en plein coeur avec cette histoire de lycéen, dont la vie est chamboulée après la mort de son père. Accompagné par d’excellents acteurs et actrices, Juliette Binoche, qui joue sa mère, Vincent Lacoste, son grand-frère, et Erwan Kepoa Falé, le meilleur ami et colloc’ de son grand-frère, Paul Kircher irradie vraiment ! Dans cet épisode, on replonge avec Paul dans sa première expérience cinématographique, la comédie T’as Pécho d’Adeline Picault.  On a aussi eu le temps de parler de la naissance de son envie de faire du cinéma, qui a pu être influencée sans qu’il s’en rende compte par ses parents Irène Jacob et Jérôme Kircher, tous les deux comédiens. Et on a, évidemment, longuement discuté de cet éclatant premier rôle dans Le Lycéen.

Je n’avais encore jamais interviewé de réalisateur ou de réalisatrice. C’est chose faite avec ce nouvel épisode, le premier de 2022. À mon micro, l’artiste Aurélia Saada, connue pour avoir été la moitié du duo musical Brigitte, qui signe son premier film Rose.  Un film vivant, poétique, drôle, porté par la merveilleuse Françoise Fabian qui incarne une femme de 78 ans, un tant perdue après la mort de son mari, redécouvrant la vie, sa vie, sa liberté et son corps. C’est encore très rare les films avec un rôle de femme complexe, surtout lorsque celle-ci est âgée, comme si plus rien n’existait après 30 ou 40 ans. Rose démontre avec brio le contraire.  C’est de tout ça dont on a parlé avec Aurélie Saada, dont le premier film est encore disponible dans plusieurs cinémas indépendants, et je vous conseille vivement de vous y rendre.

Du haut de ses 17 ans, Evann McIntosh impressionne par son talent et sa maturité. Ce jeune artiste non-binaire, avec son nouvel EP Character Development, sorti en août dernier, s’inscrit clairement dans la lignée de Billie Eilish, par sa voix et sa facilité à passer d’un genre musical à un autre. Les huit morceaux, concentrés de dream-pop, de funk et de soul, constituent un projet intimiste dans lequel iel parle amour et se questionne sur son identité.