Soixante ans se sont écoulés depuis l’évasion sanglante de la maison d’arrêt de Chambéry, le 5 novembre 1961. Trois gardiens, Régis Despré, 49 ans, Aimé Goffoz, 47 ans, et Jean Rocca-Serra, 53 ans, furent abattus par deux détenus du FLN (Front de libération nationale) qui s’évadèrent avec quatre autres indépendantistes algériens. Quelques mois plus tard, les accords d’Evian et l’amnistie mirent un terme à l’enquête. « Pas de procès, c’est comme si mon père et ses collègues étaient morts pour rien » témoigne Pierre Goffoz, 71 ans, le fils d’Aimé Goffoz. Il raconte combien ce drame l’a marqué et affirme sa certitude de ne pas tout savoir des conditions dans lesquelles est décédé son père. Il a reçu comme la réparation d’une injustice la décision de l’administration pénitentiaire de baptiser des noms de ces trois gardiens la promotion 2022 de l’Ecole nationale de l’administration pénitentiaire (ENAP) d’Agen. L’épisode tragique de l’histoire locale est le sujet d’une conférence que donneront samedi 22 octobre, à 17 h, Jean-Amédée Lathoud, procureur général honoraire de la cour de cassation, et Corinne Townley, historienne, à l’initiative de l’association des Amis du Vieux Chambéry, à l’amphithéatre de l’Université de Savoie Mont Blanc, rue Marcoz, à Chambéry.
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