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Choses à Savoir

Tout ce qu'il faut savoir dans le domaine de la Green Tech. read less

Pollution : qui finance les énergies fossiles dans le monde ?
2d ago
Pollution : qui finance les énergies fossiles dans le monde ?
Les déclarations de bonne intention des entreprises et des États sur la transition écologique ne correspondent pas vraiment à la réalité. Selon le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), huit ans après l'accord de Paris, les financements publics et privés pour les énergies fossiles continuent d'être plus importants que ceux pour l'atténuation et l'adaptation au changement climatique. La première cause du changement climatique provoqué par les activités humaines est la consommation de charbon, de pétrole et de gaz. Cependant, personne n'exige que l'on arrête d'utiliser ces énergies fossiles du jour au lendemain. Sur ce point, les gouvernements préfèrent que l’argent soit investi dans des projets compatibles avec les objectifs climatiques et que les entreprises se dotent d’un plan de transition. Et selon l'Agence internationale de l'énergie, il n'est pas nécessaire de lancer de nouveaux projets d'exploitation de gaz, de charbon ou de pétrole pour réaliser cette transition énergétique, ce qui parait logique, mais bon… pas pour tout le monde visiblement. Quoiqu’il en soit, les banques continuent d'injecter des sommes importantes dans l'industrie des énergies fossiles. Les 60 plus grandes banques du monde ont fourni en moyenne 764 milliards de dollars chaque année aux entreprises productrices d'énergies fossiles depuis 2015, selon les calculs de la coalition d'ONG Banking on climate chaos. Les subventions publiques pour la consommation de charbon, de pétrole ou de gaz sont également à la hausse, triplant pour le charbon, avec 1 000 milliards de dollars distribués en 2022 selon l'AIE. Qu’il s’agisse des banques ou des États, tout le monde semble encore compter sur les énergies fossiles. Ceci dit, le financement privé des énergies fossiles ne se limite pas aux banques. Les gestionnaires d'actifs, les fonds de pension et les compagnies d'assurance fournissent également leurs services pour la réalisation de projets liés aux énergies fossiles. Cependant, il n'existe aucun chiffre à ce sujet faute d'obligation légale. Comme je vous le disais, les gouvernements sont aussi concernés. En France, en 2023, le gouvernement prévoit 19,6 milliards d'euros de dépenses dites "défavorables" au climat, un chiffre largement minoré selon certains experts, qui pointent également des financements des énergies fossiles tels que le différentiel de fiscalité entre le diesel et l'essence ou la TVA minorée sur les billets d'avion qui ne sont pas pris en compte dans les calculs de l'État. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Est-ce un bon plan de chauffer des piscines grâce aux data centers ?
3d ago
Est-ce un bon plan de chauffer des piscines grâce aux data centers ?
Les data centers sont connus pour leur consommation énergétique élevée, ce qui pose un problème dans le contexte que l’on connaît de réchauffement climatique et d’explosion de la consommation de données. Cependant, la chaleur produite par ces centres pourrait tout à fait être un atout, et donc être utilisée pour des activités qui souffrent de coûts de l’électricité et du gaz. C’est notamment le cas des piscines municipales. En Angleterre dans la ville d’Exmouth, une start-up nommée Deep Green a installé un petit data center sous une piscine. Cette dernière utilise l'énergie dégagée par l’infrastructure pour chauffer le bassin, créant ainsi une solution rentable et durable pour l’équipement municipal. Par ailleurs, si le transfert de chaleur permet de chauffer la piscine, l’eau, elle, permet de refroidir les serveurs ! C’est en quelque sorte un pacte gagnant-gagnant. Cette technique devait à l'origine être utilisée pour sept piscines, mais en raison de son succès, elle sera finalement déployée dans une vingtaine de piscines au Royaume-Uni. En France, des solutions similaires émergent, comme la récupération de la chaleur du prochain data center d'Equinix pour alimenter le réseau de chaleur du SMIREC (Syndicat mixte des réseaux d'énergie calorifique). La chaleur produite par le refroidissement des serveurs sera utilisée pour le chauffage et l'eau chaude sanitaire de la Zone d’activité Commerciale de la Plaine Saulnier, ainsi que le centre aquatique des Jeux olympiques de Paris 2024. Cette récupération de chaleur profitera également aux futurs résidents du quartier, avec une production d’environ 10 000 MWh de chaleur par an. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
La menace des coupures d’électricité définitivement éloignées ?
4d ago
La menace des coupures d’électricité définitivement éloignées ?
Il y a quelques mois, les spécialistes de l’énergie et le gouvernement français craignaient que l'hiver 2022-2023 ne soit marqué par des coupures de courant dans tout l’Hexagone en raison de la pénurie d'électricité. Cependant, force est de constater qu’il n’y en a pas eu. En effet, le pays a réussi à traverser cette période sans avoir recours à de telles mesures, comme l’explique un récent rapport de RTE, le gestionnaire du réseau électrique. Selon RTE, la France était initialement considérée comme étant plus vulnérable aux coupures de courant que les autres pays européens en raison de la pénurie d'électricité. En effet, l’arrêt de plus de la moitié des centrales nucléaires du pays avait entraîné de nombreuses inquiétudes, ce qui au passage, a fait ouvrir les yeux sur la nécessité de diversifier encore davantage le mix énergétique français, en y incorporant davantage de solaire, d’éolien et d’hydroélectrique par exemple. Mais arrivé à la fin du mois de mars, le constat est sans appel : RTE n’a lancé aucune alerte EcoWatt, un dispositif censé avertir le grand public en cas de trop forte demande sur le réseau électrique durant l’hiver. Cette réussite s'explique notamment par une forte baisse de la consommation d'électricité dans le pays, ainsi que par les importations d'électricité provenant des pays voisins. En effet, le rapport de RTE précise que la consommation d'électricité en France a diminué de 9% entre octobre et février. Une forte baisse qui, là, s'explique en partie par la hausse des prix et l'appel à la sobriété énergétique lancé aux Français. Par ailleurs, l’importation de 15 GW d'électricité depuis des pays voisins a aussi joué un rôle de premier plan pour équilibrer la demande. Ces facteurs combinés ont permis d'économiser 20 térawatts-heures au total sur cinq mois. À noter également le rôle primordial de la météo, dont un hiver plus doux que d'habitude, qui a permis sur ce point précis d’économiser 7 térawatts-heures d’électricité en chauffage. Par contre, on ne sait pas encore si cette tendance à la baisse de la consommation d'électricité se maintiendra ou si elle repartira à la hausse quand le parc nucléaire français pourra à nouveau produire à pleine intensité. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le stade du FC Barcelone, refuge pour la biodiversité ?
5d ago
Le stade du FC Barcelone, refuge pour la biodiversité ?
À Barcelone, ce sont une trentaine d’oiseaux, de mammifères et de reptiles que Jordi Portabella, biologiste de formation et nouveau conseiller environnement du mythique club catalan de football a pu recenser dans un guide pour montrer que même dans un tel lieu, il y a de la vie à protéger. Le stade de football Camp Nou est le plus grand d’Europe avec une capacité de plus de 99 000 places. Ici, Jordi Portabella y observe quotidiennement la faune et notamment les oiseaux qui y vivent. Récemment, les dirigeants du stade lui ont demandé de créer une stratégie écologique pour le bâtiment. C’est ainsi que ce dernier a rédigé un document de 50 pages, rempli de photos des véritables habitants du stade. Et clairement, il y a bien plus que des pigeons au Camp Nou. Si vous regardez attentivement, vous pouvez voir trois espèces de pinsons, deux martinets, trois mésanges, des hirondelles, des pies et des étourneaux. Il y a aussi des bergeronnettes et des tourterelles ainsi qu’un couple de crécelles et même un faucon pèlerin qui niche à proximité et chasse dans le stade. En tant que ville portuaire, Barcelone abrite également des mouettes et des goélands ainsi que trois espèces de perruches anciennement domestiquées, échappés ou relâchés par leurs propriétaires. Au-dessus de la tribune présidentielle se trouve une colonie de chauves-souris et dans les gradins on peut trouver des geckos et des lézards. Jordi Portabella suggère aux dirigeants du stade d’améliorer l’édifice et ses environs pour protéger la biodiversité en suivant l’exemple du club anglais de Dartford qui tout simplement arrêté le bétonnage, commencé à végétaliser autant que possible toit et parking, et collecter aussi l’eau de pluie pour arroser le terrain. Avec la disparition de 70% des populations d’animaux vertébrés depuis 1970 selon un rapport récent du WWF, même le monde du sport est concerné par la question de l’écologie. Cela commence par montrer toute cette vie qui nous entoure afin que nous puissions mieux la protéger dans nos villes et ailleurs. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le Giec publie un « guide de survie » pour l'humanité ?
6d ago
Le Giec publie un « guide de survie » pour l'humanité ?
En cette fin mars, le Giec vient de publier une synthèse de ses travaux, aussi appelé « guide de survie », regroupant neuf années d’études sur le climat. Un texte qui sonne comme un rappel à l’ordre brutal concernant la nécessité pour l'humanité d’agir radicalement au cours de cette 2020, qui sera semble-t-il cruciale pour s'assurer "un futur vivable". Tout d’abord, il ne semble plus faire aucun doute que le réchauffement climatique atteindra 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle dès 2030. En effet, la température a déjà grimpé de près de 1,2°C en moyenne d’après les données du Giec. Cette projection est valable dans presque tous les scénarios d'émissions de gaz à effet de serre de l'humanité à court terme, compte tenu de leur accumulation depuis un siècle et demi. Je cite le président du Giec, Hoesung Lee, « Ce rapport de synthèse souligne l'urgence à prendre des mesures plus ambitieuses et montre que, si nous agissons maintenant, nous pouvons toujours assurer un futur vivable pour tous » fin de citation. Pour Friederike Otto, coautrice de la synthèse que je cite, « les années les plus chaudes que nous avons vécues jusqu'à présent seront parmi les plus fraîches d'ici une génération » fin de citation. En effet, les huit dernières années ont déjà été les plus chaudes jamais enregistrées au niveau mondial. D’autres experts expliquent pour leur part je cite, que « les bénéfices économiques et sociaux d'une limitation du réchauffement climatique à 2 °C dépassent le coût des mesures à mettre en place pallier les conséquences de cette augmentation de 2° » fin de citation. Le Giec note aussi que plus les gouvernements attendront pour lutter contre le réchauffement, plus il sera difficile de pour maintenir un climat stade. Ainsi, le développement des énergies renouvelables est un grand pas en ce sens, je cite « De 2010 à 2019, les coûts ont diminué durablement pour l'énergie solaire (-85 %), éolienne (-55 %) et les batteries au lithium (-85 %) » fin de citation. Outre l'effet sur le climat, des efforts accélérés et soutenus apporteraient je cité « de nombreux avantages connexes, en particulier pour la qualité de l'air et la santé » estiment les scientifiques. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Qu’est-ce que le « cimetière de CO2 » de la mer du Nord ?
16-03-2023
Qu’est-ce que le « cimetière de CO2 » de la mer du Nord ?
Le Danemark a inauguré un site de stockage de dioxyde de carbone à Esbjerg, dans le sud-ouest du pays. Ce projet, appelé "Greensand", permettra de stocker le CO2 sous la mer du Nord, via un ancien gisement de pétrole. Le captage et la séquestration du carbone ou CSC pour l’acronyme, est une technique permettant de capter le CO2, puis de l'enfouir je cite « dans une formation géologique pour éviter qu'il ne soit présent dans l'atmosphère » fin de citation. Depuis environ 20 ans, la technologie de stockage de CO2 connaît une accélération importante en réponse au réchauffement de la planète. Ainsi, le Danemark inaugure le premier "cimetière de CO2" au monde, appelé "Greensand". Bien que le CCS soit encore balbutiant et très coûteux, le Giec le considère comme un outil essentiel pour freiner le réchauffement climatique, et la Commission européenne a annoncé en décembre dernier son intention de déployer cette technique partout où ce sera possible. Dans le détail, le CO2 provient d'une usine du géant de la chimie Ineos, située en Belgique. Dans un premier temps, le CO2 est liquéfié et acheminé par la mer vers la plateforme Nini West, située en mer du Nord. Le dioxyde de carbone est ensuite stocké de manière permanente à 1 800 mètres de profondeur sous la mer du Nord, dans un réservoir de grès. Les acteurs du projet prévoient de stocker 1,5 million de tonnes de CO2 par an, et l'objectif est d'atteindre un stockage de 8 millions de tonnes de CO2 par an en 2030, soit environ 13% des émissions de CO2 annuelles du Danemark. Le stockage de CO2 permet d'emprisonner le carbone directement capté depuis les usines très émettrices telles que les cimenteries ou les centrales à charbon. Si plus de 200 projets sont aujourd'hui opérationnels ou en développement à travers le monde, Greensand se distingue en séquestrant le carbone d’autres pays. Et clairement, le Danemark dispose d'un endroit idéal pour le stockage de CO2 grâce aux gazoducs et aux réservoirs géologiques vides après des décennies d'exploitation du pétrole et du gaz. Cependant, les quantités stockées sont encore très faibles par rapport aux émissions annuelles. L'impact sur les émissions de gaz à effet de serre devrait donc rester limité, même si le marché du CSC devrait quadrupler d'ici 2025 pour atteindre 50 milliards de dollars et que la filière devrait être en mesure de séquestrer 150 millions de tonnes par an en 2024 dans le monde, contre 40 millions l’an dernier 2022. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Produire de l’électricité directement via l’air ?
15-03-2023
Produire de l’électricité directement via l’air ?
Des scientifiques ont découvert une enzyme agissant comme une batterie naturelle qui transforme de faibles quantités d'hydrogène en énergie. Intelligemment exploitée, cette enzyme pourrait potentiellement alimenter des petits appareils rien qu’avec de l'air. L'équipe à l’origine de cette découverte explique que le processus électrochimique de l’enzyme permettant de produire de l’électricité à partir d’hydrogène pourrait être détourné pour l’appliquer à des usages du quotidien, sans aucune autre source d’énergie externe que… l’air. Concrètement, tout repose sur une bactérie appelée Mycobacterium smegmatis qui se trouve dans les sols. Cette dernière utilise l'hydrogène contenu dans l'air pour le transformer en énergie, ce qui lui permet de survivre dans des environnements extrêmes. Mais plus précisément encore, les scientifiques ont identifié l'enzyme spécifique à l'origine de la transformation de l'air en énergie, appelée Huc. Dans le détail, Huc permet à la bactérie de relâcher les électrons contenus dans l'hydrogène. Ces derniers sont ensuite conduits au sein d'un circuit biologique interne pour fournir de l'énergie à la bactérie. Les auteurs expliquent que Huc peut produire un courant électrique directement lorsqu'il est exposé à des quantités même infimes d'hydrogène. Si comprendre cette enzyme en l'isolant a été un processus compliqué qui a pris plusieurs années avec de nombreux échecs expérimentaux, les scientifiques assurent que le résultat est stable et fiable. Même lorsqu'elle est extraite de la bactérie, l’enzyme Huc peut convertir des quantités infimes d'hydrogène en électricité et peut être congelée à -80 °C ou chauffée à +80 °C tout en conservant sa capacité à générer de l'énergie. Pour les auteurs, Huc constitue une véritable batterie naturelle et durable, capable de produire du courant électrique simplement à partir de l'air ou d'une source d'hydrogène supplémentaire. Bien que la quantité d'énergie fournie par l'hydrogène dans l'air soit faible, elle pourrait suffire pour alimenter des appareils comme des moniteurs biométriques, des horloges ou des ampoules LED. Cependant, avec plus d'hydrogène à la source, Huc produit plus d'électricité et pourrait potentiellement alimenter des appareils plus importants. Il n’est donc pas impossible qu’un jour, nos appareils fonctionnent tout simplement à l’air… pour peu que la quantité d’hydrogène présente soit fortement augmentée ! Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
L’immense port de Singapour interdit les bateaux à moteur thermique ?
14-03-2023
L’immense port de Singapour interdit les bateaux à moteur thermique ?
D'ici 2030, Singapour s'est fixé un objectif ambitieux dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre. En tant que deuxième port de conteneurs au monde, après Shanghai, la ville-État a l'intention de mettre en place des normes plus strictes pour les navires portuaires qui font escale sur ses quais. Elle va ainsi interdire l'utilisation de carburants fossiles pour les navires à partir de 2030. Ce n’est pas un secret, les gouvernements du monde entier tentent de trouver leur place dans la transition écologique, dont la grande majorité se creusent la tête pour réduire l'utilisation des hydrocarbures, à la fois dans un but écologique avec la limiter des émissions de CO2, ainsi que le ralentissement du changement climatique, mais aussi d’un point de vue économique. En effet, le pétrole est de plus en plus rare et coûte de plus en plus cher. Bien que certains projets tels que l'interdiction des voitures à essence par l'Union européenne d'ici 2035 ont connu des difficultés, l’initiative portée par Singapour pourrait bien donner des idées à d’autres villes portuaires. En effet, Singapour est l'un des ports les plus importants du commerce mondial. à partir de 2030, les nouveaux navires accostant dans le port devront être soit électriques, soit utiliser du biodiesel B100, soit fonctionner avec des carburants qui ne produisent pas de CO2, comme l'hydrogène. Le port de Singapour avait déjà pris d'autres engagements en matière de réduction des émissions de CO2, tels que l'installation de bornes de recharge pour les navires électriques à partir de cette année. La cité-état a aussi pour ambition de devenir un port à émission de CO2 zéro d'ici 2050 en raison de sa position géographique privilégiée au niveau du détroit de Malacca, près de la Malaisie. Cependant, un détail soulève plusieurs questions. L'autorité portuaire et maritime de Singapour a l'intention d'interdire l'accès à ses quais aux nouveaux navires, mais il n'est pas clair si les navires thermiques construits avant 2030 seront autorisés à y accéder contrairement à ceux produits après. Pour l'instant, aucune information n'a été communiquée par la ville. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Japon : de la neige comme source d’électricité ?
13-03-2023
Japon : de la neige comme source d’électricité ?
La neige, c’est super, on est d’accord. Mais la neige, si elle est présente en trop grande quantité, et bien elle peut causer d’importants soucis. C'est notamment le cas dans la commune d'Aomori, l'une des villes les plus enneigées de la planète, située à l'extrémité nord de Honshu, l'île principale du Japon. Là-bas, la neige peut atteindre plusieurs mètres de hauteur et ne pas fondre pendant quatre mois. Afin de répondre à cette difficulté, ou plutôt, pour en tirer du bénéfice, des chercheurs de la start-up japonaise Forte et de l'université d'électro-communication de Tokyo ont décidé d'exploiter cette neige en la transformant en électricité. En effet, depuis décembre 2022, ils remplissent régulièrement de neige la piscine d'une école abandonnée et y placent des tubes thermiques pour permettre à la différence de température entre l'air froid et l'air chaud de créer un courant qui active une turbine, produisant ainsi de l'électricité. Selon Koji Enoki, le professeur à l'origine de cette idée pour générer de l’électricité, je cite, « nous espérons que les activités de notre laboratoire contribueront non seulement à la neutralité carbone et à la décarbonisation, mais qu'elles aideront également ceux qui ont hâte d'être débarrassés de la neige gênante» fin de citation. Les scientifiques affirment que cette méthode est simple et peu coûteuse pour produire de l'énergie verte, avec une efficacité comparable à celle de l'énergie solaire. En 2019, des chercheurs de l'université de Californie avaient également inventé une technologie baptisée « snow Teng », capable de capturer la charge électrique des flocons, et pouvant être utilisée pour la production d'énergie des panneaux solaires pendant les chutes de neige. Avec ces avancées, la neige pourrait donc devenir une source d'énergie renouvelable prometteuse… tout du moins, dans les zones montagneuses à minima. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Un nouvel outil pour détailler précisément le bilan CO2 de chaque pays ?
12-03-2023
Un nouvel outil pour détailler précisément le bilan CO2 de chaque pays ?
Une grande partie, pour ne pas dire la quasi-totalité du changement climatique que nous vivons aujourd’hui a été causé par l’activité humaine. Il est donc devenu crucial de mesurer précisément nos émissions de gaz à effet de serre, en particulier le dioxyde de carbone (CO2). Si l’on connaît déjà les Atlas du carbone, une équipe internationale de plus de 60 chercheurs a proposé une méthode reposant sur l'utilisation du satellite de la Nasa, lancé en 2014 pour cartographier les concentrations de CO2, ainsi qu'un réseau d'observation en surface pour quantifier les concentrations de dioxyde de carbone dans l'atmosphère. Grâce à cette méthode, les chercheurs ont réussi à suivre les émissions de CO2 de plus de 100 pays dans le monde. Les méthodes classiques reposent en effet sur l'estimation de la quantité de CO2 émise par chaque secteur d'une économie, tel que les transports ou l'agriculture. Cependant, ces inventaires nécessitent des ressources importantes, une expertise et une connaissance précise des activités pertinentes. Pour Karen St. Germain, directrice de la division des sciences de la Terre de la Nasa, ces données aideront les gouvernements du monde entier à mesurer l'impact de leurs efforts pour atténuer les émissions de CO2. Ainsi, la méthode proposée est indépendante et pourrait être particulièrement utile pour les pays en manque de données. Les premières conclusions des chercheurs ont permis de révéler des résultats pour plus de 50 pays qui n'avaient pas déclaré leurs émissions depuis 10 ans. Cette méthode permet de mesurer le cycle du carbone tout entier, en informant sur le stock de carbone présent dans les écosystèmes, les arbres et les sols. Elle révèle également que les émissions dues à la déforestation comptent pour une part disproportionnée de la production totale de carbone dans les pays du sud. La méthode permet de traquer toutes les évolutions dans le bilan carbone, y compris les évolutions naturelles comme les feux de forêts. Les scientifiques annoncent que leurs résultats pourront être affinés grâce aux données fournies par le satellite de la NASA à l’avenir et d'autres sites d'observation de surface, sans oublier les futures missions internationales dédiées à la cartographie des concentrations de CO2 dans le monde. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Le monde pas assez préparé face aux catastrophes naturelles ?
09-03-2023
Le monde pas assez préparé face aux catastrophes naturelles ?
D’après un rapport du Conseil International Scientifique, le monde n’est pas assez préparé face aux catastrophes naturelles. Ainsi, ce dernier appelle les gouvernements à repenser la gestion des risques de séismes, d'inondations ou encore de tempêtes le plus rapidement possible. Au total, ce sont plusieurs dizaines d'organisations scientifiques qui signent cette étude, mettant en cause l’impréparation de nos sociétés à se prémunir des catastrophes naturelles. Le texte regrette que les gouvernements ne réagissent trop souvent qu'après-coup et appelle à repenser la gestion des risques. Il faut en effet se souvenir qu’en 2015, la communauté internationale avait adopté les objectifs de Sendai, visant à réduire d'ici 2030 le nombre de victimes et les dommages en investissant dans l'évaluation et la réduction des risques, ainsi que la préparation aux catastrophes comme les séismes ou autres dérèglements renforcées par le réchauffement climatique. Mais huit ans plus tard, le rapport estime qu’il est très improbable que les objectifs soient remplis. Si l’on regarde dans notre rétroviseur, plus de 10 700 catastrophes (séismes, éruptions volcaniques, sécheresses, inondations, températures extrêmes, tempêtes...) ont touché plus de 6 milliards de personnes dans le monde d'après les données du Bureau des Nations unies pour la réduction des risques de catastrophes, et cela, depuis 1990, soit seulement 33 ans. Les inondations et tempêtes, multipliées par le changement climatique, représentent 42% de ce total. Je cite Peter Gluckman, président de l’ISC, « alors que la communauté internationale se mobilise rapidement après des catastrophes comme les séismes en Turquie et en Syrie ; trop peu d'attention et d'investissements sont dirigés vers la planification à long terme et la prévention, que ce soit le renforcement des codes de construction ou la mise en place de systèmes d'alerte » fin de citation. Au final, seulement 5,2% de l'aide aux pays en développement pour faire face aux catastrophes entre 2011 et 2022 ont été dédiés à la réduction des risques… le reste étant alloué aux secours et à la reconstruction après coup. Reste à savoir où les gouvernements mettront leurs priorités, en amont pour prévenir ces catastrophes, ou bien dans des actions après coup, pour tenter de sauver ce qui peut l’être en cas de situation catastrophe. ACTU : Apple Podcast : https://podcasts.apple.com/us/podcast/choses-%C3%A0-savoir-actu/id1668258253 Spotify : https://open.spotify.com/show/3jGBHbZGDe8U51nLDXAbco Deezer : https://deezer.com/show/5657137 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Les pales des éoliennes en mer sont-elles dangereuses pour les oiseaux ?
08-03-2023
Les pales des éoliennes en mer sont-elles dangereuses pour les oiseaux ?
Les éoliennes en mer, aussi appelées éoliennes offshore, suscitent sans arrêt la controverse. Si les pro-éoliennes estiment que leur installation au large de nos côtes permet de profiter de la force du vent pour produire de l’électricité décarbonée, les opposants, eux, mettent en avant la nuisance esthétique de telles infrastructures, ainsi que leur impact sur l’environnement et l’économie locale. À ce jour, il n’existe aucun consensus pour dire si ces éoliennes apportent plus de bénéfices que d’inconvénient et inversement. Or, de plus en plus d’études sont menées pour tenter de répondre à certaines questions bien précises… comme par exemple une éventuelle dangerosité des pales pour les oiseaux. Et bien après deux ans d’observation, une première tendance crédible vient d’être dessinée par le fournisseur d’électricité suédois Vattenfall. Dans le détail, Vattenfall a dépensé 3 millions d’euros sur deux ans pour tenter de répondre à la question : les pales d’éoliennes offshore représentent-elles un danger pour les oiseaux ? Pour en être se rapprocher le plus possible de la réalité, le fournisseur d’électricité suédois a observé l’activité des goéland et des mouettes sur la période d’avril à octobre, là où ces oiseaux volent le plus, dans le parc éolien d’Aberdeen Bay qui compte 11 éoliennes, situé à 3 kilomètres des côtes écossaises en mer du Nord. Concrètement, les chercheurs mandatés par Vattenfall ont croisé les données issues de radars et de caméras pour recréer une sorte de carte de vol des oiseaux, et déterminer si oui ou non il y avait des collisions… avec une réponse claire : aucune collision n'a été observée. Je cite Henrik Skov, le directeur de l’étude, « c'est la découverte la plus importante. Des gens ont affirmé que des solutions très coûteuses seraient nécessaires pour que les oiseaux évitent les collisions, mais les espèces que nous avons suivies font un excellent travail pour les éviter par elles-mêmes. Elles semblent tout à fait capables de survivre dans un environnement éolien » fin de citation. Si le résultat de cette étude est significatif, il convient tout de même de le relativiser un peu. Tout d’abord, l’étude n'a pris en compte les comportements que de quatre espèces d’oiseaux. Sur ce point, Vattenfall reconnaît que ce genre d’étude devrait être appliqué à d'autres types d'oiseaux ainsi qu'aux parcs éoliens terrestres pour pouvoir déterminer une conclusion définitive. Si aucune collision n'a été notée, il convient aussi de prendre en compte l’impact de ces installations sur le mode de vie des espèces. Enfin, Vattenfall persiste et signe : malgré cette tendance positive, il convient de rester vigilant et de ne pas construire des parcs éoliens de façon anarchique, et surtout pas dans les couloirs habituellement empruntés par les oiseaux. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Qu’est-ce qu’une île énergétique artificielle ?
07-03-2023
Qu’est-ce qu’une île énergétique artificielle ?
Elia, le gestionnaire du réseau haute tension belge, vient de dévoiler les plans de la construction de l'île Princess Elisabeth, autrement dit, la première île énergétique au monde. Son objectif sera notamment de relier les parcs éoliens offshore depuis la mer du Nord vers le continent. Concrètement, cette pile sera située à 45 km des côtes belges en mer du Nord. Ce que l’on appelle la zone Princesse Elisabeth abritera plusieurs parcs éoliens offshore d’une capacité totale de 3,5 gigawatts. Et c’est précisément là que le gestionnaire du réseau haute tension belge Elia veut construire la première île énergétique au monde. Comprenez par-là une sorte de centrale permettant de regrouper toute l'électricité produite par les parcs éoliens aux alentours. Dans le détail, l'électricité produite par les éoliennes sera transmise via par des câbles sous-marins, avant d’être distribuée sur le continent belge et dans d'autres pays voisins. L'île devrait également abriter deux interconnexions avec le Royaume-Uni et le Danemark. Autrement dit, cette île devrait également recevoir l’électricité produite par d'autres parcs éoliens situés en mer du Nord avant de la redistribuer à leurs pays d’origine. Dès lors, qui construira cette plateforme ? Deux candidats viennent d’unir leurs forces, DEME Group et Jan De Nul Group, afin de former une coentreprise baptisée TM EDISON dans le seul et unique but de construire l'île Princess Elisabeth… Un projet subventionné par le gouvernement belge à hauteur de 100 millions d'euros. Je cite Elia, « le périmètre extérieur de l'île sera constitué de plusieurs structures en béton placées en anneau sur le fond marin. La zone située à l'intérieur sera remplie de sable et les infrastructures seront construites par-dessus […] Un haut mur protégera l'île des fortes vagues, du vent, de la pluie et des inondations » fin de citation. En plus de tout le nécessaire à la production électrique, l'île sera également dotée d'un port et d'un héliport, afin de faciliter les travaux de maintenance. La construction débutera en janvier prochain et devrait s'achever à l’été 2026. Enfin, le dispositif devrait être entièrement connecté à tous les parcs éoliens et au continent d'ici à 2030.  Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Voitures : bientôt toutes recyclées ? Une marque allemande y croit !
06-03-2023
Voitures : bientôt toutes recyclées ? Une marque allemande y croit !
Avez-vous déjà imaginé votre vieille voiture dans un centre de recyclage ? On ne parle pas d’une bouteille en plastique ou d’un emballage en carton, mais bel et bien de plusieurs tonnes d’acier ! Et bien pour la marque allemande Audi, nous roulerons bientôt tous dans des voitures recyclées ! C’est en tout cas l’objectif du constructeur qui, semble-t-il, est bien décidé à créer des modèles neufs grâce à des matériaux recyclés. Pour résumer, l’objectif d’Audi est de transformer l'ancien en neuf, et donc de retravailler des matériaux comme l'acier, l'aluminium et le plastique. Pour ce faire, Audi s’est associé à une quinzaine de partenaires issus du secteur de la recherche, du recyclage, mais aussi d’autres fournisseurs. En somme, Audi étudie la réutilisation des matériaux dits de post-consommation. Ces derniers sont prélevés directement sur les véhicules des clients à la fin de leur cycle de vie, pour la production de nouvelles voitures. Je cite la communication officielle d’Audi que ce sujet, « jusqu'à présent, très peu de matériaux utilisés dans la production de nouveaux véhicules sont récupérés dans les anciennes voitures. L'acier, par exemple, finit généralement comme acier de construction après le recyclage des véhicules en fin de vie » fin de citation. En octobre 2022, ce sont donc 100 véhicules, dont d'anciennes voitures de développement, qui ont été démontés dans le cadre du projet commun MaterialLoop. Ainsi, une grande partie de la ferraille d'acier a pu être utilisée pour fabriquer de nouveaux modèles. Le constructeur explique avoir pu mettre au point six bobines d'acier, composées à 12 % de matériaux recyclés, et ont été utilisées pour produire jusqu'à 15 000 pièces de portes intérieures pour l'Audi A4. En réalité, Audi est surtout l’un des constructeurs qui communique le plus sur cette démarche. Car il faut bien noter que l’utilisation de matériaux recyclés est une tendance très en vogue chez de nombreux constructeurs, comme son concurrent BMW par exemple, qui utilise d'anciens filets de pêche, ou encore chez Volkswagen avec le recyclage de bouteilles en plastique pour concevoir l'intérieur de ses modèles ID, dont on vous avait déjà parlé dans un autre épisode. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Énergie solaire : qu’est-ce que le projet Solaris de l’ESA ?
05-03-2023
Énergie solaire : qu’est-ce que le projet Solaris de l’ESA ?
Et si l’on pouvait produire de l’énergie solaire directement depuis l’espace ? C’est l’ambition de l’ESA, l’agence spatiale européenne avec le projet Solaris. Annoncé l’été dernier, ce projet vise je cite à « déployer des structures solaires en orbite et à rediriger l’énergie emmagasinée vers la Terre » fin de citation. Concrètement, les scientifiques et chercheurs de l’ESA travaillant sur le projet Solaris espèrent pouvoir faire une démonstration de cette technologie d’ici 2030 et construire une petite centrale solaire spatiale vers 2035. En cas de résultats concluants, l’infrastructure pourrait être commercialisée en 2040. L’ESA précise également que cela n’a rien de science-fiction. Je cite, « les technologies fondamentales ont été comprises et sont en ce moment même en train d’être démontrées sur Terre et dans l’Espace » fin de citation. L’ESA s’est donné jusqu’à 2025 pour prouver qu’il est bel et bien possible de bâtir de telles installations solaires autour de la terre, et cela de manière rentable. Pour l’instant, aucun détail précis ni technique n’a été dévoilé. Il est donc à cette heure assez difficile de décrire le fonctionnement de Solaris et ses impacts concrets en cas de réussite. À n’en pas douter, cette technologie serait un véritable salut pour l’humanité si elle venait à être opérationnelle. À l’heure où les énergies fossiles se raréfient à vitesse grand V et que les dégâts du réchauffement climatique sont de plus en plus visible, l’Union européenne cherche à tout prix à se verdir et à assurer son indépendance énergétique. Cela passe par la réduction à zéro des émissions nettes de carbone d’ici 2050. Reste à savoir si ce projet sera soutenu et se poursuivra pour voir le jour d’ici une dizaine d'années, ou si comme beaucoup d’autres prometteurs, il sera malheureusement abandonné en cours de route. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Qu’est-ce que Mukaad, le nouveau projet démentiel de l’Arabie Saoudite ?
02-03-2023
Qu’est-ce que Mukaad, le nouveau projet démentiel de l’Arabie Saoudite ?
Mi-février, le fond d’investissement public d’Arabie Saoudite annonçait la construction dans la capitale du pays, Riyad, d’un tout nouveau bâtiment dans son centre-ville The Mukaad. Cette immense tour carrée devrait être terminée pour 2030, soit juste à temps pour l’exposition universelle que l’Arabie Saoudite souhaite accueillir. C’est un projet titanesque, presque autant que The Line dans le désert, dont on vous avait déjà parlé dans un autre épisode. Visuellement, The Mukaad est une sorte de gros cube de 400 m de hauteur sur 400 m de large. Selon le site officiel du projet, ce lieu comprendrait un énorme centre commercial, plus de 80 espaces de divertissements, dont des musées et des salles de spectacle, ainsi que des centres de recherche et des campus universitaires. Le tout serait alors assez grand pour faire tenir en son sein 20 Empire State Building. À noter que The Mukaab doit être construit dans un tout nouveau quartier, New Murabba, dont l’ambition est je cite « d’accueillir des centaines de milliers d’habitants ». Si les ambitions luxueuses et démesurées de ce projet n’effraient absolument pas le royaume d’Arabie Saoudite, rien n’a été précisé sur l’impact écologique de ce projet. La seule mention de cette dimension tient en une phrase, « la construction sera durable, avec des espaces verts et des pistes cyclables ». Une annonce bien légère pour considérer ce projet comme pleinement durable et vert. Si cet énorme projet vous surprend, sachez que ce n’est pas la première fois que l’Arabie Saoudite se lance dans une telle opération. Comme je vous le disais, The Line, la ville futuriste du pays, va prendre la forme d’une longue ligne de 500 m de haut et de 170 km de long. Si sa construction a déjà débuté, elle n’en reste pas moins polémique, puisqu’elle risque d’être un véritable désastre écologique… sans compter que plusieurs opposants au projet ont déjà été condamnés à mort. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
24 grandes entreprises épinglées pour greenwashing ?
01-03-2023
24 grandes entreprises épinglées pour greenwashing ?
Faute avouée, à moitié pardonnée dit l’adage. Mais peut-on vraiment faire preuve de clémence quand il s’agit d’une sorte de triche, qui plus est sur l’enjeu majeur de la préservation de l’environnement ? Concrètement, une vingtaine de grands groupes industriels ont été épinglés mi-février dans un rapport international de l’ONG Carbon Market Watch pour avoir tout simplement minoré leur bilan carbone, notamment en termes de gaz à effet, et donc être passé pour plus vertueuses qu’elles ne l’étaient vraiment. On appelle ça du greenwashing. Apple, Microsoft, Stellantis, Carrefour… Quatre noms qui ne vous sont pas inconnus, et qui justement font partie des 24 grandes entreprises qui n’auraient pas tenu leurs engagements en matière de politique climatique. Après un examen approfondi de leur déclaration sur leur bilan carbone, l’ONG Carbon Market Watch a observé un important décalage entre la communication et la réalité. En cause, la compensation carbone. Clairement, les entreprises pointées du doigt en abuseraient, au point que le nombre d’arbres qui pourraient être plantés grâce à leurs crédits carbone ne pourraient pas tous être plantés sur une seule planète Terre ! Pour Gilles Dufrasne de Carbon Market Watch, je cite « il y a tromperie sur la marchandise … C'est une critique du manque de clarté et de transparence de la part de ces entreprises qui choisissent de faire des grandes campagnes de communication et de marketing pour se dire neutre en carbone, alors que derrière, il y a toutes ces nuances qui font qu'en réalité, tous leurs produits continuent d’avoir un impact très significatif » fin de citation. Au total, les 24 groupes épinglés dans le rapport de l’ONG -vous pouvez le consulter dans la description de cet épisode- et bien ces 24 groupes représentent tout de même 4% des émissions totales de gaz à effet de serre du monde ! En France, il semblerait que le faux bilan de Carrefour soit l’un des plus problématiques. Rapport : https://carbonmarketwatch.org/publications/combating-corporate-greenwashing-through-regulation/ Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Se trompe-t-on de cible dans le combat contre les particules fines ?
28-02-2023
Se trompe-t-on de cible dans le combat contre les particules fines ?
D’après l’association Respire, la France n’a pris aucune mesure pour lutter contre les particules fines PM 2,5. D’après elle, c’est pourtant ce type de particule qui est le plus dangereux pour la santé humaine. À en croire les explications de l’association, les particules fines PM 2,5 sont je cite « les plus dangereuses pour la santé ». Concrètement, il s’agit de particules dont le diamètre est inférieur à 2,5 micromètres. Si l’on parle beaucoup de l’interdiction des particules PM10, les PM 2,5 sont beaucoup plus fines et toxiques, car elles pénètrent les tissus en profondeur. Selon l'OMS, les PM 2,5 tuent plus de quatre millions de personnes par an, et une exposition chronique à ces particules augmente le risque de cancer, ainsi que de maladies chroniques telles que le diabète de type 2 et l'hypertension artérielle. D’après le directeur de l’association Respire, Tony Renucci, dont je cite les propos recueillis par France Info, « elles passent complètement en dehors des radars aujourd'hui en France ». Dès lors, quelles solutions appliquer pour diminuer les concentrations de particules fines ? Accentuer les Zones à faibles émissions ? « On ne sait pas encore si les ZFE sont pleinement efficaces telles qu'elles sont appliquées en France puisqu'il n'y a pas de contrôle » regrette Tony Renucci. Faire baisser la vitesse alors ? Pas suffisant d’après lui. Je le cite, « Je ne peux pas dire que ce n'est pas efficace, mais la vitesse parfois est un faux débat. On va par exemple polluer plus si on s'arrête, si on redémarre, si on s'arrête. Si on roule tranquillement à une vitesse soutenue sur de grands axes où il y a peu d'habitations à côté, ce n’est pas vraiment le même débat. Je ne peux pas dire que c'est une mauvaise chose, mais dans ce cas, il fallait plutôt mettre en place la circulation différenciée si vous voulez avoir un réel impact » fin de citation. Que faire de plus dans ce cas ? Pour lui, le principal problème se trouve du côté des pics de pollution. Je le cite « Aujourd'hui, la réglementation n’observe des pics que sur les particules PM10. Tout le monde dit "particules fines", mais ce ne sont pas des particules fines. Les particules fines sont les PM 2,5 qui sont les plus dangereuses pour la santé […] Il y a eu un gros pic de pollution fin novembre, début décembre. On n'a rien vu et aucune mesure n’a été prise. Derrière, qu'est-ce qui se passe ? On a eu de gros pics de grippe, de bronchiolite, de Covid. On le sait que c'est directement lié comme le montre une étude du CNRS datant de l’an dernier. Il faut changer la loi. Il faut vraiment observer les pics à partir des particules fines PM 2,5. Il faut qu'on ait des mesures automatiques qui s'appliquent, y compris des obligations, des restrictions » fin de citation. Reste désormais à savoir si le gouvernement se penchera sur ce problème de la pollution aux particules fines ou si cela restera une question de second rang. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Un mur d’éolienne offshore de 320 mètres pour profiter pleinement du vent ?
27-02-2023
Un mur d’éolienne offshore de 320 mètres pour profiter pleinement du vent ?
C’est un ouvrage de 320 mètres de haut, quasiment équivalent à la taille de la tour Eiffel, en pleine mer, qui vient d’être présenté par la société norvégienne Wind Catching Systems. Ce projet vise à compléter le nombre d’éoliennes offshore déjà en place par un assemblage d'une centaine de mini-turbines capables de générer plus d'électricité « propre ». Selon trois ingénieurs de la société, cette structure permettrait de réduire l'espace dévolu aux éoliennes situées au large des côtes. Nommée Wind Catcher, cette toile d’araignée géante serait constituée de 115 mini-turbines, semblables à de petites éoliennes, et permettrait de générer deux à cinq fois plus d'énergie qu'un dispositif traditionnel. Si les pales d'une éolienne classique mesurent jusqu'à 115 mètres, Wind Catching Systems promet de réduire leur taille à 15 mètres. D’après le journal Ouest-France, Wind Catcher devrait produire deux fois et demie plus d'énergie qu'une éolienne pour une surface similaire… à ceci près que le volume couvert par la structure sera multiplié par deux. Au total, l'électricité produite par les éoliennes offshore via ce dispositif devrait être quintuplée par rapport à un ouvrage terrestre. S'ajoutent à cela les gains liés à sa durée de vie d'environ 50 ans, contre trente ans en moyenne pour une éolienne classique d'après l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (ADEME). Avant de lancer officiellement ce projet, une expérimentation aura lieu à Mehuken sur la côte sud-ouest de la Norvège au cours de l’année. Les sociétés Ferd, North Energy ou encore General Motors Ventury se sont déjà placées en tant qu’investisseur potentiel. Si Wind Catcher avait déjà pu bénéficier de 2 millions d’euros d’investissement, une nouvelle enveloppe de 850 000 euros leur a été accordée il y a quelques semaines. Reste à savoir si les murs d’éoliennes seront davantage acceptés par les riverains Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Un champignon pour remplacer le plastique dans notre électronique ?
26-02-2023
Un champignon pour remplacer le plastique dans notre électronique ?
Des scientifiques se penchent sérieusement sur la possibilité de remplacer le plastique de nos appareils électroniques par un champignon appelé Fomes fomentarius. Peut-être l’avez-vous déjà vu, il s’agit d’un champignon en forme de sabot de cheval, dont la particularité est de présenter différentes couches aux propriétés uniques. Je cite Pezhman Mohammadi, l'un des auteurs de l'étude, « nous avons vraiment été impressionnés par la structure de ce champignon. Car lorsque la nature fait quelque chose, c'est dans un but particulier, et non juste pour faire joli ». Ainsi, le chercheur et son équipe ont tenté d'appliquer différentes couches du Fomes fomentarius à des produits du quotidien. L'une d'elles donne naissance à un pare-brise plus résistant... La couche du milieu, plus douce, pourrait reproduire du cuir. De son côté, la couche la plus dure étant similaire à du bois, pourrait éventuellement être utilisée comme combustible. Les applications potentielles de ce champignon sont nombreuses. Ceci dit, d'autres études ont également démontré l'intérêt des champignons en tant que matériau de construction, mais aussi en tant qu’emballage, et même en tant que textile. C’est ainsi qu’un prototype d'écouteurs a été développé à partir de mycélium, l’une structure composant le champignon. Le plastique de nos appareils électroniques pourrait donc être complètement remplacé par ce mycélium à l’avenir, soit une matière naturelle beaucoup plus écologique et aux propriétés similaires au plastique. Ceci dit, les scientifiques précisent qu’il leur faut encore un peu de temps afin de pousser leurs tests, et voir si une production en masse est possible. Il ne faudrait pas que la récolte de ce champignon ne mette en péril la biodiversité locale. Par ailleurs, les scientifiques estiment qu’il faudrait modifier son génome pour renforcer les propriétés les plus pertinentes. Reste à savoir si cette piste aboutira à quelque chose de concret ou si cela restera comme beaucoup d’autres idées du domaine de la théorie. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices