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Méthane : des niveaux records d’émission en 2023 ?
20-03-2024
Méthane : des niveaux records d’émission en 2023 ?
Les émissions de gaz à effet de serre sont indiscutablement un fléau pour le changement climatique, étant un facteur lié à la montée des températures. Si l’on connaît évidemment le dioxyde de carbone, il faut savoir que le méthane aurait d’après la communauté scientifique, un pouvoir de réchauffement 80 fois plus important que le CO2. Et malheureusement, les émissions mondiales de méthane surtout dans l'industrie du pétrole, du charbon et du gaz, ont atteint un triste record en 2023. La faute à des fuites de ce gaz… Une situation injustifiée et qui est arrivée sans réelle raison d’après une analyse de l’Agence internationale de l’énergie, puisque des solutions pour éviter les fuites existent ! Plus précisément, l’AIE a imputé au secteur des énergies fossiles 120 millions de tonnes d'émissions de méthane en 2023, soit une augmentation par rapport à 2022. Si une diminution devrait avoir lieu très prochainement au regard des changements amorcés dans le secteur et des engagements pris à la COP28, les émissions de méthane sont responsables d'environ 30 % du réchauffement mondial depuis la révolution industrielle. Le souci, c’est que ces émissions de méthane de l'industrie fossile restent proches du record de 2019 et très loin des 75 % de réduction nécessaires d'ici 2030 pour tenir la limite de 1,5 °C de réchauffement fixé par l'accord de Paris. L’agence internationale de l’énergie estime que réduire de 75 % les fuites coûterait "environ 170 milliards de dollars, soit moins de 5 % des revenus de l'industrie fossile en 2023. Autre point intéressant, les deux tiers du méthane émis par l'industrie fossile proviendrait de seulement dix pays, avec la Chine étant de loin le premier émetteur au monde, notamment à cause de sa consommation de charbon, suivi par les États-Unis pour son utilisation du pétrole et au gaz, ainsi que la Russie. Les plus grandes fuites de méthane, détectées par satellite, ont je cite « augmenté de plus de 50 % par rapport à 2022, représentant 5 millions de tonnes supplémentaires ». L'une d'elle au Kazakhstan, a duré environ 200 jours. Malgré cela, l'AIE veut rester optimiste. Je cite, « les politiques et réglementations importantes annoncées ces derniers mois, ainsi que les nouveaux engagements pris au sommet climat de la COP28 à Dubaï, peuvent provoquer bientôt le déclin de ces fuites, et par conséquent, des émissions de méthanes ». À la COP28, 52 compagnies pétrogazières se sont engagées à atteindre « près de zéro méthane » dans leurs opérations d'ici 2030. Plus de 150 pays, dont récemment l’Azerbaïdjan, hôte de la COP29, ont aussi rejoint l'initiative « Global Methane Pledge », qui vise à réduire de 30 % ces émissions entre 2020 et 2030. Je cite l’agence « si toutes ces promesses sont parfaitement remplies et à temps, elles réduiraient les émissions d'environ 50 % d'ici 2030 » fin de citation. Pour s’assurer que les choses vont dans le bon sens, l'AIE, se félicite aussi de pouvoir compter je cite « sur un nombre croissant de satellites de pointe surveillant les fuites de méthane, comme le MethaneSAT », lancé avec succès début mars par une fusée SpaceX et contrôlé depuis la Nouvelle-Zélande. Analyse de l’AIE : https://www.iea.org/reports/global-methane-tracker-2024 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
La quasi-totalité des européens vivent en zone (trop) polluée ?
19-03-2024
La quasi-totalité des européens vivent en zone (trop) polluée ?
Une étude dirigée par l'institut de Barcelone pour la santé mondiale (IS Global) révèle que 98% des Européens vivent dans des zones trop polluées aux particules fines. Ironie de la situation, les chercheurs remarquent quand même une amélioration de la qualité de l'air en Europe sur ces 20 dernières années. Pour ceux que cela intéresse, le lien vers l’étude est bien évidemment dans la description de cet épisode, mais attention, le texte est en anglais. D'après l'étude, qui s’est concentrée sur plus de 1.400 régions de 35 pays européens, les niveaux maximaux fixés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) sont dépassés à 98% pour les particules fines PM2,5 ; 80% pour les particules plus grosses appelées PM10 et 86% pour le dioxyde d'azote. Ceci dit, en 20 ans, les niveaux de PM2,5 ont diminué de 2,45% chaque année, les PM10 de 2,72% et le dioxyde d'azote de 1,72%. Quoiqu’il en soit, c’est que qu’une fois inhalées, ces particules peuvent être à l'origine de cancers, de maladies cardiaques ou encore de naissances prématurées. D'ailleurs, les scientifiques estiment à 400 000 le nombre de morts prématurées dues à ces particules fines chaque année. En respectant les seuils de l'OMS, ce ne sont pas moins de 200.000 morts qui pourraient être évitées. Pour Carlos Pérez García-Pando, l'un des auteurs de l'étude, ces chiffres pourront servir je cite « de base solide pour les recherches futures et le développement de politiques visant à répondre aux problèmes de gestion de la qualité de l'air et de santé publique à travers l'Europe » fin de citation. Pour Zhao-Yue Chen, l’auteur principal de l’étude, que je cite également « des efforts ciblés sont nécessaires pour lutter contre les niveaux de particules fines, en particulier dans le contexte des menaces croissantes liées au changement climatique ». Le développement des véhicules électrique est une réponse à ce souci, mais il reste effectivement beaucoup à faire encore pour respirer un air enfin pure. Etude : https://www.nature.com/articles/s41467-024-46103-3 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Pour la première fois, un homme inculpé pour trafic de GES ?
18-03-2024
Pour la première fois, un homme inculpé pour trafic de GES ?
Aujourd’hui, on peut faire de l’argent avec absolument tout, même les choses les plus nocives. Et ça, un Américain vivant en Californie l’a bien compris. Manque de chance, il a été inculpé début mars pour avoir importé aux États-Unis, depuis le Mexique, un gaz fluoré dont l'impact serait des centaines voire des milliers de fois plus important que le dioxyde de carbone. Ainsi, Michael Hart, originaire de San Diego, est devenu le premier Américain inculpé pour importation présumée illégale aux États-Unis d'un gaz à effet de serre très polluant. Hart a été arrêté au titre d'une loi sur l'innovation et la production de 2020 interdisant l'importation d'hydro-fluorocarbures (HFC), sauf autorisation de l'Agence de protection de l'environnement (EPA). Ces gaz fluorés, que l'on trouve essentiellement dans les réfrigérateurs, les climatiseurs, mais aussi les systèmes anti-incendie ou encore comme agents gonflants dans des mousses, sont de puissants gaz à effet de serre. D'après le ministère de la Justice, Michael Hart aurait acheté des réfrigérants au Mexique et les a importés illégalement aux États-Unis dans son véhicule, les cachant sous une bâche et des outils. Le Californien a ensuite publié des annonces de vente sur plusieurs sites internet comme Facebook Marketplace et OfferUp, avec pour objectif de faire du profit. Je cite l’agence de protection de l’environnement américaine, « le trafic illégal d'hydrofluorocarbures (...) nuit aux efforts internationaux pour combattre le changement climatique, mettant en péril les efforts des Etats-Unis dans le cadre du pacte de Montréal, un accord visant une diminution de l'usage de ces gaz polluants de 85% d'ici 2047. D'après les autorités judiciaires, Michael Hart a également importé du chlorodi-fluoro-méthane (HCFC-22), une molécule pouvant dégrader la couche d'ozone et qui fait l'objet de règles au titre de la loi sur la qualité de l'air, aussi appelé Clean Air Act. S’il n’a pas encore été jugé, le californien risque tout de même jusqu’à 20 ans de prison et 250 000$ d’amende. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Stocker l’énergie dans… le sable ?
17-03-2024
Stocker l’énergie dans… le sable ?
Après le stockage de l'énergie dans la pierre, les pays scandinaves nous proposent un nouveau projet au potentiel révolutionnaire. Dans le petit village de Pornainen, au sud de la Finlande se prépare la construction d'une batterie de sable avec une capacité de stockage de… 100 MWh d'énergie thermique, soit une quantité de chaleur, qui une fois convertie en électricité, permettrait de répondre aux besoins sur un an d’un petit village français d’une cinquantaine d’habitant pour prendre un exemple proche de nous. Mais évidemment, cela permettra en premier lieu aux habitants de Pornainen de réduire leur dépendance aux énergies fossiles pour se chauffer, et ainsi réduire leurs émissions de gaz à effet de serre d'environ 70 %. Cette technologie développée par l'entreprise Polar Night Energy, permettra de stocker de vastes quantités d'énergie éolienne et solaire. Dès lors, comment fonctionne une batterie au sable ? En deux mots : chauffage résistif. Concrètement, le sable est stocké dans une tour. Ce sable est traversé par un courant électrique, et donc de la chaleur, issu de l'énergie excédentaire provenant de sources solaires ou éoliennes. Lorsque le courant passe à travers les grains de sable, par friction, il génère de la chaleur. Une fois chauffé (ça peut monter jusqu'à' 500 °C), le sable est capable de conserver la chaleur plusieurs mois. Celle-ci peut ensuite être utilisée pour chauffer l'eau du réseau de chauffage de la ville par exemple. Voilà grosso modo résumé le fonctionnement de cette batterie au sable, d’après ce qu’en dit son développeur Polar Night Energy. À noter qu’un dispositif du même type existe déjà dans une ville du sud-ouest de la Finlande, où cette technologie a déjà prouvé son efficacité en réchauffant bureaux et logements. Il suffira donc aux équipes de Polar Night Energy d'ajuster les algorithmes de charge pour développer une infrastructure similaire. Maintenant, un mot sur le sable utilisé. Afin de ne pas perturber les écosystèmes dans lequel on le prélève, Polar Night Energy s'est tourné vers de la pierre ollaire concassée, un sous-produit d'une entreprise locale issu de la fabrication de cheminées. En optant pour la revalorisation, les conséquences environnementales sont ainsi réduites significativement, ce qui pousse Polar Night Energy à voir grand. L’entreprise souhaiterait faire adopter sa solution au-delà des frontières de la Finlande, et à ça, on ne peut dire qu’une chose, voilà une vraie alternative qui mérite le coup d’œil. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Parier sur les catastrophes naturelles pour gagner de l’argent ?
14-03-2024
Parier sur les catastrophes naturelles pour gagner de l’argent ?
Connaissez-vous Fermat Capital Management. Probablement pas, et pourtant, le nom de ce fond fait référence à Pierre de Fermat, le mathématicien français qui a contribué à jeter les bases de la théorie des probabilités. Basé dans le Connecticut (aux États-Unis), il possède la plus grande collection au monde d'"obligations catastrophes" ou "cat bonds" – des instruments financiers complexes que les assureurs émettent pour couvrir des risques qu'ils ne peuvent pas gérer. À la tête de Fermat, on trouve John Seo, un gestionnaire de fonds spéculatifs de 57 ans, docteur en biophysique à l'université de Harvard. D’après le média Bloomberg, John Seo serait je cite « l'ange-gardien grâce à qui "des millions de personnes, de la Nouvelle-Zélande au Chili, bénéficient d'une protection financière contre les catastrophes naturelles » fin de citation. Ceci dit, il s’agit plus exactement d’un pari. Non pas un pari comme sur une course de chevaux, mais un choix entrepreneurial risqué. Toujours d’après Bloomberg, « lorsque des milliers de propriétaires de Floride et de Louisiane ont souscrit une assurance contre les ouragans, ils ne se doutaient probablement pas que Seo s'apprêtait à réaliser un gros bénéfice si leurs propriétés étaient indemnes au cours des trois années suivant l’épisode climatique extrême » fin de citation. Pour résumer, en achetant ces obligations auprès d’assureurs, John Seo pari sur une catastrophe. Si produit des dégâts, son argent est utilisé pour régler les demandes d'indemnisation. Dans le cas contraire, Seo obtient un bon rendement ». Au siège de Fermat, les décisions d'investissement sont guidées par des modèles informatiques complexes simulant les risques météorologiques. Une méthode bien loin de celle utilisée par Seo et son frère par le passé, quand ils élaboraient des modèles scientifiques dans leur garage. Si Fermat opère depuis plus de 20 ans dans une "niche du marché financier", la société a pris une autre dimension en 2023 lorsque les assureurs, inquiets de l'aggravation des tempêtes, des feux de forêt et des inondations, ont émis un montant record de 16 milliards de dollars d'obligations catastrophes – portant la taille totale du marché à 45 milliards de dollars. Dans le même temps, les acheteurs ont exigé davantage d'intérêts car l'inflation rendait la reconstruction plus coûteuse. Ainsi, investir dans les obligations catastrophes est alors devenu une stratégie spéculative extrêmement rentable en 2023, qui a permis à Fermat de réaliser un rendement de 20 %, en captant un quart du marché. Pendant des décennies, ces instruments représentaient un "dernier recours" réservé à des événements extrêmement rares, tels que les tempêtes de l'ampleur de l'ouragan Katrina. Mais les calamités se chiffrant en milliards de dollars sont "devenues de plus en plus fréquentes. Ainsi, les assureurs facturent désormais plus cher – voire se retirent totalement. Des millions de personnes dans les pays pauvres ne disposent d’aucune sécurité en cas de drame climatique. Le malheur des uns fait toujours le bonheur des autres. Mais dans ce cas, Fermat Capital Management a tout intérêt à ce que votre maison et vos bien ne soient pas endommagés. Une forme d’hypocrisie vous dites ? Chacun jugera. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Alpes : l’IA prédit une fonte massive des glaces ?
13-03-2024
Alpes : l’IA prédit une fonte massive des glaces ?
D'ici 25 ans, les Alpes risquent de perdre 34% de leur volume de glace… Et ça, c’est dans le meilleur des cas, même si le réchauffement climatique s'arrêtait brusquement demain. C’est en tout cas ce qui ressort de l'étude réalisée par des chercheurs des universités de Grenoble, Zurich et Lausanne en Suisse, qui ont utilisé des modèles informatiques intégrant l'apprentissage automatique (machine learning), pour mettre en lumière une fonte qui semble inéluctable. La collaboration entre les trois universités a donné naissance à un modèle prédictif tristement novateur, qui utilise l'intelligence artificielle, les algorithmes d'apprentissage automatique, et des données climatiques remontant jusqu'en 2022. En somme, l'outil a relevé que les glaces continuaient de fondre sans qu’on puisse inverser la tendance. D’après l’étude, même en cas d'arrêt immédiat des émissions de gaz à effet de serre, les Alpes pourraient perdre 34% de leur volume de glace d'ici 2050. L'étude publiée dans la revue scientifique Geophysical Research Letters, dont le lien est dans la description de l’épisode, adopte plutôt une perspective à court terme. Les chercheurs suggèrent que des changements drastiques sont nécessaires pour éviter une disparition catastrophique de la glace, et par conséquent, de l’écosystème entier des Alpes, d'autant plus qu'il existe un scénario plus pessimiste, et surtout, plus réaliste. L'étude a également demandé aux modèles de simuler la perte de volume en se basant sur les données météo et environnementales récoltées entre 2010-2022. Dans ce cas précis, la fonte des glaces grimpe à 65%, toujours d'ici 2050. Ainsi, la Mer de Glace française dans le massif du Mont-Blanc, pourrait voir son volume fondre de moitié d'ici 2050. Les chercheurs ont aussi utilisé l'intelligence artificielle pour affiner les modèles de prévision et intégrer des concepts physiques complexes qui en améliorent la précision et l'efficacité. Cette approche plutôt innovante est censée permettre de mieux anticiper les évolutions futures du climat et de la fonte glaciaire. En somme, l'étude nous confronte à une réalité implacable : même si le réchauffement climatique s'arrêtait aujourd'hui, les glaciers alpins sont déjà engagés dans une trajectoire irréversible de fonte majeure, avec des conséquences catastrophiques pour nos réserves en eau.   Étude : https://agupubs.onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1029/2023GL105029 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Toyota : une voiture hydrogène qui absorbe le CO2 ?
12-03-2024
Toyota : une voiture hydrogène qui absorbe le CO2 ?
C’est une première pour un grand constructeur, Toyota vient de mettre au point La Corolla GR, un concept car, fonctionnant entièrement à l'hydrogène, et qui pourrait capturer le CO2. Plus précisément, ce mécanisme de capture de CO2 est assez unique et repose sur trois éléments principaux : deux filtres à air et un fluide récupérateur. Ces filtres utilisent un catalyseur en céramique (semblable à celui qu'on peut trouver sur les systèmes d'échappement conventionnels), mais est revêtu d'un matériau spécial. Développé par Kawasaki, ce dernier peut capturer le CO2 directement l'air extérieur, et peut ensuite le relâcher lorsqu'il est chauffé. Ainsi, l'un des deux filtres est positionné de manière à ce que l'huile moteur le fasse monter en température. Une fois chaud, il libère le CO2 dans le fluide récupérateur. D’après Naoaki Ito, directeur général du projet que je cite, « les installations typiques de capture de CO2 utilisent des ventilateurs pour aspirer l'air et de la chaleur pour récupérer le CO2, ce qui nécessite de l'énergie. Le système de la Corolla H2 utilise l'admission d'air existante et la chaleur à l'intérieur du moteur » fin de citation. Même si la technologie développée par Toyota est très bien pensée, elle est encore assez limitée. En effet, ses capacités sont assez faibles, car sur 20 tours du Fuji Speedway, soit environ 90 km, la Corolla récupère uniquement 20 g de CO2. Sachant qu'un litre d'essence en produit 2,3 kg lorsqu'il est brûlé, il reste encore une grosse marge de progression. Et même si l'hydrogène ne produit pas d'émissions lorsqu'il est consommé par la voiture, les filtres ont besoin d'être changés… à chaque arrêt au stand. Les équipes de Toyota travaillent actuellement à améliorer la capacité de ceux-ci ainsi qu'à automatiser leur processus de remplacement, ce qui pour l’heure est une tâche est assez complexe et onéreuse.  Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Du transport de marchandise plus vert grâce à l’hydrogène ?
11-03-2024
Du transport de marchandise plus vert grâce à l’hydrogène ?
Aujourd’hui, la grande majorité des marchandises transportées s'effectuant par voie maritime, à bord d’immense portes conteneurs. Problème, ce secteur est très polluant avec des émissions de gaz à effet de serre très importantes. Ainsi, le projet SeaShuttle vise à mettre en mer deux porte-conteneurs à hydrogène d'ici 2025. La construction de ces bateaux vient d’ailleurs tout juste de débuter dans les chantiers navals de Cochin, une ville portuaire indienne située dans l'État de Kerala. Afin de démarrer son activité plus sereinement, Samskip a bénéficié d’une enveloppe de 13 millions d’euros, ce qui devrait effectivement lancer tranquillement la construction des bateaux déjà commandés par la société néerlandaise Samskip et le gouvernement norvégien. Ces bateaux, d’une capacité de 365 conteneurs de 45 pieds, seront propulsés entièrement à l'hydrogène et dotés d'une pile à combustible de 3,2 MW, soit une première mondiale à en croire le constructeur. En cas de problème, un moteur diesel secondaire pourra tout de même prendre le relais. La livraison des premiers bateaux est prévue pour le second semestre 2025, et seront destinés à effectuer des trajets de courte distance entre les marchés scandinaves et l'Europe continentale. Selon l'Organisation mondiale du commerce, 90 % des échanges intercontinentaux et 80 % des volumes transportés sur la planète se font par la voie maritime. Toutefois, l'impact environnemental du secteur est considérable et celui-ci est dans le top 6 des premiers pollueurs du monde. Chaque année, ce sont donc entre 600 et 1 100 mégatonnes de CO2 qui sont émis par ces porte-conteneurs. Pour la faire courte, cela représente 3 % des émissions mondiales de GES. De plus, le volume de marchandise transportées chaque année ne fait qu'augmenter et la tendance n'est pas près de s'inverser. Même si remplacer intégralement le kérosène des porte-conteneurs par l'hydrogène paraît aujourd'hui difficile, le secteur n’a pas d’autres choix que de trouver d’autres alternatives. Le projet SeaShuttle est donc une réponse à cette problématique, mais certainement une goutte d'eau dans un océan déjà trop pollué. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Voitures électriques : bientôt moins chères à produire que les thermiques ?
10-03-2024
Voitures électriques : bientôt moins chères à produire que les thermiques ?
Un rapport publié début mars par le cabinet Gartner, spécialisé dans le conseil et de recherche dans le domaine des techniques avancées, établi que d'ici trois ans, les voitures électriques pourraient être moins couteuses à produire que les modèles essence ou diesel. Une idée pas si saugrenue que ça en réalité, car même si la production reste chère, la baisse du prix des batteries devrait jouer un rôle certain, tout comme plusieurs autres changements dans les processus de production. Avant de commencer, un mot sur le cabinet Gartner, qui est tout de même assez réputé pour avoir fourni dans le passé des rapports réalistes et proches des réalités de terrain, notamment sur l'évolution des environnements de travail numérique avant même la pandémie de COVID-19, l'adoption massive de l'IA dans les entreprises ou encore la montée du cloud computing. Ces dernières années, bon nombre d'avancées technologiques favoriseraient une réduction assez drastique des coûts de fabrication. Des coûts qui descendraient même plus vite que ceux de la production de batteries. Pour le vice-président de la recherche chez Gartner, Pedro Pacheco, que je cite, « les constructeurs de véhicules électriques ont introduit des innovations qui réduisent les coûts de production, comme l'architecture centralisée des véhicules ou l'introduction de gigacastings, une technique innovante de l'industrie automobile qui consiste à couler de grandes parties du véhicule en un seul bloc, ce qui diminue le coût de fabrication et le temps d'assemblage » fin de citation. Il souligne également que cette évolution se produit « beaucoup plus vite que prévu », ce qui pourrait, en théorie, faire baisser le coût à l'achat d'un VE et démocratiser leur usage. Toutefois, le rapport met également en garde contre un élément très important : la hausse potentielle des coûts de réparations, qui pourraient augmenter de 30 %, risquant de transformer plus de véhicules accidentés en épaves si les réparer coûte plus cher que leur valeur. À noter que cela pourrait aussi faire grimper les primes d'assurance ou pousser les assureurs à éviter certains modèles. Un autre effet possiblement négatif de cette transition concerne directement le secteur automobile. La concurrence au sein de l'industrie sera de plus en plus féroce et Gartner prévoit que d'ici 2027, 15 % des entreprises créées ces dix dernières années, seront rachetées ou feront faillite. Pour Pacheco, cela ne signifie pas que le secteur des véhicules électriques va s'effondrer, mais plutôt muter vers une nouvelle phase où les entreprises offrant de meilleurs produits et services prendront le dessus sur les autres.  Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
S’inspirer des patinoires pour sauver la banquise ?
07-03-2024
S’inspirer des patinoires pour sauver la banquise ?
Aux Pays-Bas, une start-up nommée Arctic Reflections veut se lancer un défi assez fou : restaurer la banquise arctique. Pour ce faire, l'entreprise a eu l’idée d’utiliser une vieille technique, employée notamment pour créer des patinoires. Arctic Reflections propose d'utiliser des pompes pour pulvériser de l'eau de mer à la surface de la glace afin de former une couche de glace supplémentaire et réfléchissante. Simple, voir enfantin même. Cette technique, inspirée des patinoires artificielles, pourrait effectivement être une solution temporaire pour sauver les calottes glaciaires et limiter le réchauffement de la planète d’après de nombreux observateurs. L’objectif serait également d'aider à renforcer la réflexion de la lumière du soleil, limitant ainsi l'absorption de chaleur et participant à la préservation des glaciers. Pour Fonger Ypma, le directeur général d'Arctic Reflections, il faut s’inspirer des IJsmeesters, les “maîtres des glaces” des villages des Pays-Bas, chargés de créer une patinoire extérieure. Je cite « ils inondent une prairie avec une fine couche d’eau qui devient de la glace, et chaque nuit, ils appliquent des couches plus fines dessus. Et puis, une fois que c'est assez épais, ils commencent à patiner. » fin de citation. Cependant, cette solution ne résout pas le problème à long terme et ne fait que retarder l'inévitable. Je cite Hayo Hendrikse, professeur adjoint à l'université de technologie de Delft, « ce n'est pas une solution, c'est un pansement ». Constat que partage Maurits Groen, membre du jury du prix d'innovation néerlandais Wubbo Ockels, qui estime cependant je cite que « la vitesse à laquelle les choses empirent est telle que nous devons recourir à ce genre de mesures folles pour au moins gagner du temp » fin de citation.  Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Aldoria, une start-up pour lutter contre la pollution de l’espace ?
06-03-2024
Aldoria, une start-up pour lutter contre la pollution de l’espace ?
Connaissez-vous Aldoria ? Cette jeune entreprise toulousaine accélère sa surveillance de l’orbite terrestre cette année. Jusqu’au mois de janvier, la start-up s’appelait encore Share My Space. Fondée en 2017, elle compte plus d’une vingtaine d’employés et a réussi une levée de fonds de 10 millions d’euros. Un joli capital pour grandir et prouver que ses méthodes de surveillance et de suivi des satellites. Renommée Aldoria, elle utilise six stations télescopiques (chaque station disposant de 4 télescopes) réparties autour du monde, avec des algorithmes spécifiques dédiés au suivi des satellites en orbite haute et basse (jusqu’à 300 km). La levée de fonds permettra en particulier de doubler le nombre de stations. Mais Aldoria dispose également de partenariats avec ses clients et les agences. Chaque mois, l’entreprise publie des jeux de données dans son « space sustainability bulletin » avec un objectif clair : devenir le leader européen de la surveillance orbitale. Et clairement, il y a de la concurrence. L’entreprise la plus connue du secteur est sans doute LeoLabs, qui est basée sur une technologie différente ; des radars qui détectent et classent des milliers de satellites et débris en temps réel, en particulier pour l’orbite basse. Mais en 2024, Aldoria a noué des partenariats avec de grands noms, comme SES qui est le leader des satellites géostationnaires privés, ainsi qu’Airbus Defence & Space. Si les opérateurs, et en particulier ceux qui ont le plus de satellites comme SpaceX, prennent un soin tout particulier à surveiller l’orbite de leurs unités, les chiffres ne sont pas rassurants. Plus d’une centaine de satellites Starlink décollent chaque mois pour rejoindre l’espace, et ils ne sont pas seuls : d’autres opérateurs envoient des « grappes » plus petites. L’encombrement est donc bien réel et pour qu’il ne devienne pas critique dans les années à venir, une précision accrue sera nécessaire. Le 28 février dernier, un vieux satellite-espion russe et une unité de la NASA ont failli entrer en collision à 604 km d’altitude, et seraient passés à seulement 20 mètres l’un de l’autre. La pollution de l’espace est en effet un enjeu réel et concret qu’il ne faut pas négliger, car ce qui affecte l’espace affectera forcément la Terre tôt ou tard. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
L’IA fait exploser la consommation en eau ?
05-03-2024
L’IA fait exploser la consommation en eau ?
Avec le boom de l'IA générative, la consommation d'eau des entreprises de la tech ne cesse de grimper. En 2022, Microsoft a augmenté sa consommation d'eau de 34 %, Google de 22 % et Meta de 3 %. Selon Shaolei Ren, professeur à l'université de Californie, réaliser entre 10 et 50 réponses à ChatGPT, alimenté par GPT-3.5, équivaudrait à « boire » une bouteille d'eau de 500 ml. Pour être clair, la demande croissante en IA risque d'entraîner une augmentation de l'extraction de l'eau de 4,2 à 6,6 milliards de mètres cubes d'ici 2027 d’après les estimations des chercheurs, ce qui équivaut à la moitié de la quantité consommée par la population du Royaume-Uni chaque année. Je cite Kate Crawford, spécialiste de l'IA et professeur à l'université de Californie du Sud, « d'ici quelques années, les grands systèmes d'intelligence artificielle auront probablement besoin d'autant d'énergie que des pays entiers » fin de citation. Le problème est d'autant plus grave dans un contexte de pénurie d'eau douce de plus en plus récurrentes, d'aggravation des sécheresses et du vieillissement rapide des infrastructures publiques d'approvisionnement en eau. D’ailleurs, les entreprises concernées reconnaissent la situation. Je cite OpenAI, « nous reconnaissons que l'entraînement de grands modèles peut être gourmand en eau, et c'est l'une des raisons pour lesquelles nous travaillons constamment à améliorer l'efficacité » fin de citation. À noter que leurs modèles fonctionnent grâce aux serveurs de Microsoft. Si les opérateurs de centres de données ont d’ailleurs pour objectif de réinjecter plus d'eau que leurs installations n'en consomment d'ici 2030, les autorités sont également au courant du problème. Début février, des élus démocrates américains ont présenté une loi sur les impacts environnementaux de l'intelligence artificielle, qui inclut, notamment, la création de normes pour évaluer les effets de la technologie sur l'environnement. Cependant, ce n'est pas assez selon les experts. Pour Kate Crawford que je cite à nouveau, « si l’on veut s'attaquer véritablement aux incidences de l'IA sur l'environnement, il est nécessaire d'adopter une approche à multiples facettes incluant l'industrie de l'IA, les chercheurs et les législateurs » fin de citation. Elle appelle également les fournisseurs d'IA à collaborer avec des spécialistes des sciences sociales et environnementales pour orienter les conceptions techniques vers une plus grande durabilité écologique. Car outre l'eau, les centres de données nécessitent aussi de grandes capacités d'énergie. D'ici 2026, la consommation d'électricité des datacenters en Europe devrait augmenter de 50 %, d’après l'Agence internationale de l'énergie. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Des ordi plus écolo grâce à la fibre ?
04-03-2024
Des ordi plus écolo grâce à la fibre ?
Une équipe internationale de chercheurs du Leibniz Institute of Photonic Technology en Allemagne s’est servie de la fibre optique pour mettre au point un concept assez fascinant : un ordinateur sans circuit électronique. Et les résultats de ce projet sont assez fascinants, comme il est possible de le lire dans la revue Advanced Science, dont le lien est dans la description de cet épisode. Alors comment fonctionne cet ordinateur ? Les images et sons transitent à l'intérieur du PC sous forme d'impulsions lumineuses qui changent de couleurs en voyageant à travers la fibre. L'ordinateur analyse ensuite ces combinaisons de couleurs pour comprendre et classifier l'information rapidement avec une très haute précision. Autre avantage indéniable de cette découverte : une réduction considérable de l'énergie nécessaire pour faire fonctionner l'ordinateur. En effet, l’absence de nombreux composants électroniques permet de réduire cette consommation, entre autres. Pour plus de détails, je vous invite à vous plonger dans le passionnant article d’Advance Science en description de cet épisode, bien qu’il soit assez technique et surtout en anglais. Reste désormais à quantifier l’économie d’énergie que ce système permet. Quoiqu’il en soit, cette trouvaille a déjà le potentiel pour être implémentée dans les architectures d'ordinateurs actuelles. En théorie, ce système à base de fibre serait capable de se charger d'opérations de calcul très complexes, qui étaient plutôt l'apanage d'ordinateurs très puissants il y a encore peu de temps. Et cela, en utilisant une fraction seulement de l'énergie nécessaire dévorée par les ordinateurs actuels. Les chercheurs à la base de l'étude imaginent même pouvoir appliquer cette technologie à des appareils portables à l'avenir, comme des tablettes ou des smartphones. Article Advance Science : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/advs.202303835 Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Une centrale électrique EDF au cœur du projet Neom ?
03-03-2024
Une centrale électrique EDF au cœur du projet Neom ?
Vous le savez, Neom, cette mégalopole futuriste est en train d'émerger du désert saoudien près de la frontière entre la Jordanie et l'Égypte… si les écologistes y voient une véritable dystopie, ils ne seront pas au bout de leurs peines, car EDF vient de signer un contrat avec l'Arabie Saoudite pour la construction d'une centrale hydroélectrique au cœur de Neom, le projet répondant au doux nom de « Nestor » ! Si le projet fait la fierté des dirigeants, côté salarié, ce n'est pas le même son de cloche. Pour rappel, Neom est un projet visant à créer une mégalopole de 26 000 km2, soit environ la taille de la Belgique. L'Arabie Saoudite veut faire en sorte que ce lieu soit un véritable hub dédié à l'innovation, au tourisme et au travail. Un projet à 500 milliards de dollars, que ses promoteurs aiment décrire comme « futuriste » ou « ambitieux ». Selon d'autres points de vue, il s’agit plutôt d’une véritable catastrophe écologique. Dans le détail, Neom regroupera en son sein plusieurs sous-ensembles : un port flottant, une île touristique, un complexe industriel et la fameuse ville The Line. C'est donc au cœur de ce projet démesuré qu'EDF va construire sa future centrale hydroélectrique qui servira à alimenter The Line. En réalité, c'est une station de transfert d'électricité par pompage-turbinage, D’après EDF, je cite « The Line est censée fonctionner uniquement avec des énergies renouvelables, le vent et le soleil… Or l'éolien et le photovoltaïque sont des énergies intermittentes. Pour qu'il y ait de l'électricité, même quand il fait nuit ou qu'il n'y a pas de vent, ils ont besoin de notre STEP » fin de citation. Et cela fait plusieurs années qu'EDF est sur le coup. En 2021, l'entreprise avait déterminé le site précis qui pourrait accueillir la centrale. Les deux années suivantes ont été celles des études de faisabilité. Une sombre affaire d'assassinat commandité d'un journaliste opposant au régime (Jamal Khashoggi) en 2018 avait pourtant lourdement terni l'image de l'Arabie Saoudite à l'international. Mohammed bin Salman (accusé de cet assassinat par le renseignement américain) avait lui-même avait déclaré : « personne n'investira dans Neom pendant des années ». C'était sans compter EDF, qui, malgré cela, a proposé dès 2019 d'examiner les sites propices à l'implantation d'une centrale hydroélectrique. Le projet Nestor suscite d’ailleurs quelques tensions au sein d'EDF. Jean-Yves Ségura, représentant syndical, a été interrogé par Radio France et explique avoir contacté la direction d'EDF en mai 2022 à propos de ce projet ; une alerte qui a été « classée sans suite ». Selon un sondage mené par le syndicat FO, « 73% des salariés souhaitent qu’'EDF quitte le projet ». Pour beaucoup, ce projet est complètement déconnecté de la réalité et des besoins de la population saoudienne et va à l'encontre des valeurs de l'entreprise. Malgré la grogne, la direction semble inébranlable. Le contrat finalisant administrativement le projet Nestor a été signé au début de l'année 2024 et la mise en route de la centrale est prévue pour 2029. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Avion : dépasser 1 224 km/h rien qu’à l’aide du vent ?
15-02-2024
Avion : dépasser 1 224 km/h rien qu’à l’aide du vent ?
Mi-février, des vents allant jusqu'à 425 km/h à des altitudes de plus de 10 000 mètres ont soufflé sur l'Atlantique, permettant à plusieurs avions d'atteindre une vitesse de 1 250 km/h, bien au-dessus de la vitesse du son. Si l'on ne peut pas affirmer scientifiquement que ces appareils ont franchi la barrière acoustique, cette prouesse grâce à l'aide de la nature est impressionnante.  Le National Weather Service, l'équivalent de Météo-France en Amérique, a donc enregistré la deuxième vitesse de vent la plus élevée sz l'histoire, depuis le début des mesures dans les années 1950. Les conditions atmosphériques au-dessus de l'océan Atlantique étaient exceptionnelles, ce qui a permis aux avions en provenance de l'Amérique et à destination de l'Europe, de voler plus vite. À commencer par le vol 22 de Virgin Atlantic entre Washington et Lisbonne. L'avion a tout simplement gagné 50 minutes grâce à ces vents favorables. Un vent arrière a littéralement emporté l'avion, atteignant une vitesse de pointe de 750 miles par heure (soit 1 249 km/h). La vitesse s'est ensuite stabilisée entre 965 et 1 125 km/h, quand même bien au-dessus de la vitesse de pointe théorique (de 945 km/h). Le vol 64 d'United Airlines, également à destination Lisbonne depuis New York, a atterri avec 20 minutes d'avance pour sa part, après avoir atteint une vitesse de 840 mph (1 349 km/h). Enfin, le vol 120 d'American Airlines a atteint une vitesse stupéfiante de 840 mph (1 352 km/h) après avoir décollé de Philadelphie et arrivé à Doha, au Qatar avec une demi-heure d'avance. Alors comment les avions ont-ils pu atteindre cette vitesse ? Et bien grâce au contraste entre l'air très froid du nord-est et l'air doux du sud-est.  La fameuse onde de choc, le bang sonique, qui provoque précisément le franchissement du mur du son, n'a toutefois pas eu lieu. On ne peut donc pas vraiment dire que les avions ont réellement franchi le mur du son, même si leur prouesse est impressionnante. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
La Finlande mise sur une méga batterie dans la mine la plus profonde d'Europe ?
14-02-2024
La Finlande mise sur une méga batterie dans la mine la plus profonde d'Europe ?
L'ancienne mine de cuivre et de zinc de Pyhäsalmi, située à 450 km au nord d'Helsinki, se prépare à être reconvertie. S'enfonçant à 1 444 mètres sous terre, elle offrirait la configuration idéale pour un projet de batterie gravitaire, qui sera déployée par une entreprise spécialisée dans le stockage d'énergie : Gravitricity. Comme son nom l'indique, cette batterie stocke l'énergie par gravité. Ainsi, Gravitricity installera cette batterie dans un puits de la mine à une profondeur de 530 mètres. Théoriquement, la batterie peut atteindre une capacité de stockage de 2 MWh, ce qui équivaut à l’énergie nécessaire pour recharger une voiture comme une Tesla Model 3 jusqu'à 40 fois. Le PDG de Gravitricity, Martin Wright, a déclaré au journal écossais The Herald, je cite, "ce projet démontrera à grande échelle comment notre technologie peut fournir un stockage d'énergie fiable à long terme, capturant l'énergie pendant les périodes de faible demande, la stockant et la restituant rapidement. Dans le détail, comment fonctionnent les batteries à gravité ? Pour faire simple et sans trop rentrer dans les détails techniques, l'énergie excédentaire, principalement issue des énergies renouvelables, est utilisé pour soulever d’énormes objets lourds. Ces batteries stockent de l'énergie lorsqu'elles sont soulevées. Mais lorsqu'on décide de libérer cette énergie, on fait chuter ces objets, ce qui permet à l'énergie d'être convertie en énergie cinétique puis en électricité grâce à des turbines. C'est rapidement résumé, mais vous avez l'idée désormais. D'ailleurs, Gravitricity a signé un accord avec Callio Pyhäjärvi, un projet visant à réutiliser l'espace minier de Pyhäjärvi en hébergeant diverses initiatives innovantes. Cela permettra à l’entreprise de développer un premier prototype, sans que l'on connaisse la date de mise en service pour l'instant. D'ailleurs, il n’existe actuellement aucune information indiquant si des batteries supplémentaires seront construites dans la mine si le prototype fonctionne comme prévu. Ceci dit, Wright a déclaré que ce projet ouvrira la voie à d'autres projets commerciaux, notamment la reconversion des mines, offrant ainsi un avenir potentiel aux mines qui atteignent la fin de leur durée de vie naturelle" fin de citation. Certains chercheurs estiment qu’exploiter ainsi la gravité dans les mines abandonnées pourrait permettre de stocker dans le monde jusqu’à 70 TWh. Quand on sait qu'il existe pas moins de 500 000 mines abandonnées rien qu’aux États-Unis, le potentiel de cette forme de stockage d’énergie est assez prometteur. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Matière noire : où en est l'accélérateur de particules du CERN ?
13-02-2024
Matière noire : où en est l'accélérateur de particules du CERN ?
En 2024, l'Organisation européenne pour la recherche nucléaire (CERN) fêtera son 70e anniversaire. Dans ce contexte, un projet de construction d'accélérateur de particules commence à prendre forme. Si vous ne le saviez pas déjà, il s’agit d’un appareil qui utilise un champ électrique ou magnétique pour faire entrer en collision des particules à grande vitesse. Les processus qui permettent de provoquer des collisions de particules visent à étudier leur nature et leurs propriétés. Et très récemment, un rapport intermédiaire relayé par le journal The Guardian a été publié par les scientifiques du CERN. On y découvre la structure du futur collisionneur circulaire, qui verra le jour sous terre, à la frontière entre le Pays-de-Gex dans le département de la Haute-Savoie, et la Suisse romande. Au total, il aura fallu huit ans de recherche pour construire cet anneau de plus de cinq mètres de large et de plus de 90 kilomètres de circonférence. Sa portée est donc trois fois supérieure à celle du Large Hadron Collider, également connu sous l'acronyme LHC, mis en service au CERN en 2008. À ce jour, le LHC est considéré par les experts comme la base permettant d'expliquer le Big Bang et a joué un rôle déterminant dans la découverte du boson de Higgs (BEH) en 2012. En somme, cet accélérateur de particules serait d'après les scientifiques le plus grand dispositif expérimental jamais créé pour tester les théories physiques, et serait même capable d'écraser des protons et d’autres particules subatomiques à des vitesses proches de la vitesse de la lumière. En attendant de le voir à l'œuvre, le CERN a présenté le calendrier de construction. Dans le détail, les travaux débuteront en 2033, soit cinq ans avant l'introduction des équipements. L'objectif est de commencer à l'exploiter à son plein potentiel en 2050... le tout pour 20 milliards d’euros, d'après le Guardian. Les experts fondent de grands espoirs sur le futur Ring Collider. D'autant plus que ses prédécesseurs n'ont pas révélé la moindre indication sur d'autres mystères de l'univers depuis la découverte du boson de Higgs. Prochaine étape, découvrir ce qui se cache derrière la matière noire. Pour la directrice générale du CERN, Fabiola Gianotti, le futur Ring Collider devrait devenir "l'appareil le plus puissant jamais créé pour étudier les lois de la nature". Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
Tesla : le froid détruit les performances des voitures ?
12-02-2024
Tesla : le froid détruit les performances des voitures ?
En Norvège, les voitures électriques vendues sur le marché sont testées sur plusieurs critères, dont l'autonomie et la vitesse de recharge lors d'un événement ayant lieu deux fois par an : le EL Prix. Concrètement, cet événement permet de déterminer si les valeurs fournies par le constructeur sur la base de la réglementation sont respectées. Et cette année, lors du test, la Tesla Model 3 Highland dans sa version Long Autonomy a été placée dans une position assez délicate. En somme, toutes les voitures testées ont roulé au même moment par des températures comprises entre -2°C et -10°C. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'autonomie était inférieure de 30% à ce qu'annonçait Tesla initialement. Car à la base, ce véhicule a une autonomie annoncée de 629 km. Suite au test, ce chiffre est tombé à 441 km, soit presque 200 km de moins ! Cela signifie donc que les batteries de Tesla sont très sensibles au froid. La bonne surprise par contre, vient d'une berline de luxe chinoise, la HiPhiZ. Equipé d'une batterie haute capacité de 120 kWh, elle a parcouru 522 km et était la seule voiture à signaler une différence inférieure à 10 % entre l'autonomie annoncée et l'autonomie réelle. En bas du classement de ce test, sans surprise, on retrouve des modèles avec des batteries plus petites comme la Jeep Avenger, l'Opel Astra-E, et la Peugeot e-308, tous trois appartiennent au groupe Stellantis. À noter cependant que la e-308 se distingue par une consommation assez modeste, affichant seulement 17,0 kWh/100 km. Ce test hivernal vient clairement prouver à quel point les normes actuelles sont insuffisantes pour évaluer l'autonomie réelle d'un véhicule. Des facteurs très importants tels que la gestion thermique de la chaîne de traction, la climatisation et l'isolation du véhicule ne sont pas pris en compte. Vous pouvez retrouver les résultats détaillés sur la page officielle de l'événement, dont le lien est dans la description de cet épisode. Mais je vous préviens, c'est en Norvégien. Tests : https://www.naf.no/elbil/elprix?leftColumn=Resultater Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices
SNCF : un max de tech dont l'IA pour un train plus vert et sécurisé ?
11-02-2024
SNCF : un max de tech dont l'IA pour un train plus vert et sécurisé ?
Après avoir déployé de nouveaux postes d'aiguillage informatique avec le projet ARGOS, la SNCF compte utiliser la vidéo et l'intelligence artificielle pour améliorer l'expérience des passagers et la sécurité ferroviaire. D’un côté, il y a le projet TNI, qui utilise l’IA pour traiter les flux vidéo des gares et des trains de manière « éthique ». Et de l'autre, il y a SDOT, qui propose plusieurs services et informations aux voyageurs et aux entreprises, et qui est déjà utilisé sur des dizaines de trains TER en France. Tout d'abord, le projet TNI sur le « Traitement numérique de l'image » est le résultat de trois années de recherche portant sur les traitements dits « éthiques » des flux vidéo des caméras installés dans les gares, les trains et à d’autres endroits. Plus précisément, TNI promet d'anonymiser les usagers filmés pour répondre aux normes de la CNIL, et de supprimer toutes les données biométriques. Grâce à ces images anonymisées, les analystes pourront créer des statistiques utiles et ajuster les offres de trains si nécessaire. Il sera par exemple possible de changer de type de train (à un ou deux étages) en fonction du nombre de passagers. Côté sécurité, la détection des mouvements de foule est une fonctionnalité importante car elle contribue à la sécurité des gares et réduit le temps de réponse des autorités et des forces de l'ordre en cas de problème. De son côté, la solution SDOT, pour « Service Digital On Train », annoncée il y a quelques mois au salon VivaTech, sera pilotée par la filiale SNCF Voyageurs et devrait je cite "définir l'avenir du transport ferroviaire". En fait, il s'agit d'une architecture unique qui offre des services à la demande, comme un système d'information qui fournit des données en temps réel sur votre voyage, et la présence de Wi-Fi à bord. Rien de nouveau sur le papier, mais contrairement à TNI, plus de 100 trains TER dans la région sont déjà équipés de solutions SDOT. L'objectif de la SNCF est de continuer à utiliser le SDOT à grande échelle, sur plus de 1000 rames, qui circuleront dans 11 régions du pays ainsi qu'au Luxembourg. Quoi qu'il en soit, ces innovations font de la SNCF un pionnier dans l’intégration de l’IA et des technologies connectées pour améliorer la sécurité et rendre les trains plus efficaces, utiliser moins de ressources et donc verdir encore un peu plus les trajets, même à petite échelle. Peut-être un premier pas pour réconcilier les Français avec les trains. Learn more about your ad choices. Visit megaphone.fm/adchoices