Monde Numérique

Le boom des intelligences artificielles génératives risque d'accélérer la désinformation. Comment se protéger contre la multiplication des fausses images ou des faux articles créés par IA ? Les IA génératives, telles que Midjourney et Dall-E, permettent de créer facilement des images trompeuses et photoréalistes. ChatGPT permet d'écrire des fake news à profusion. La démocratisation de ces outils risque d'augmenter la désinformation, en favorisant la multiplication de fake news sous de nombreuses formes. Les faux contenus risquent d'augmenter, et il va devenir de plus en plus difficile de les distinguer des contenus authentiques. Les progrès technologiques, comme les vidéos et les voix de synthèse, renforcent encore cette préoccupation. Face à cette situation, des outils de détection de fausses images émergent, mais la réponse doit aussi être humaine : développer notre sens critique et l'éducation. Des appels à la régulation de l'IA se multiplient, mais leur efficacité reste incertaine.

Pour l'économiste Olivier Babeau, co-fondateur de l'Institut Sapiens, la démocratisation de l'IA est un événement majeur qui va bouleverser la société. Cependant, les entreprises et les politiques semblent avoir du mal à en prendre la mesure.  🎙 Olivier Babeau, économiste co-fondateur de l'Institut Sapiens  L'avènement des IA génératives, comme ChatGPT, constitue "l'événement le plus important depuis l'invention d'Internet", estime Olivier Babeau. Le niveau atteint par les outils d'IA est  impressionnant et leur trajectoire de progression se fait à une vitesse vertigineuse. Au point que l'on parle déjà d'intelligence artificielle forte, qui pourrait être accessible à tous dans quelques années. Cependant, selon cet observateur des phénomènes technologiques, les décideurs politiques ne semblent pas encore mesurer l'ampleur du phénomène, qui pourrait transformer nos institutions, nos modes de travail et nos systèmes économiques en très peu de temps.

Spécialiste de la veille informationnelle assistée par intelligence artificielle, Benoit Raphaël, est l'auteur d’une formation sur ChatGPT. Il explique comment on peut utiliser concrètement cet outil dans différents domaines professionnels. 🎙️Benoit Raphaël, journaliste co-fondateur de Flint Media, auteur de la formation en ligne Maîtriser ChatGPT sans bullshit Selon Benoit Raphäel, ChatGPT est comme un appareil photo qui permet de faire de belles photos à condition de savoir s'en servir. Il explique l'importance de coacher l'intelligence artificielle en utilisant des "prompts", c'est-à-dire des requêtes efficaces. ChatGPT peut être utilisé pour créer du contenu, écrire des articles, des courriels, des livres, des pages de vente, etc. En interagissant avec ChatGPT, il est possible de poser des questions pertinentes pour obtenir les informations nécessaires à la création de contenu de qualité. En outre, ChatGPT peut être un outil utile pour stimuler la créativité et la réflexion lors de séances de brainstorming ou pour aider les étudiants à améliorer leurs compétences en écriture. Cependant, il est important de considérer ChatGPT comme un outil d'aide et pas comme un remplaçant de la pensée humaine.

La société française Hugging Face a développé Bloom, un modèle d'intelligence artificielle européen ouvert, concurrent de GPT d'Open AI. Son directeur scientifique insiste sur l'importance de maîtriser l'accès aux moteurs d'IA.  🎙️Thomas Wolf, co-fondateur de Hugging Face (Interview intégrale) Fondée par trois français, Hugging Face est basée à Paris et à New York. L'entreprise, valorisée à 2 milliards de dollars, a créé Bloom, un Grand Modèle de Langue (Large Language Model ou LLM) accessible aux université et aux entreprises dont la particularité est d'offrir beaucoup plus de transparence que son équivalent américain. Selon le directeur scientifique d'Hugging Face, Thomas Wolf, "GPT est une boite noire". Or, il pense qu'il est important de garder la main sur le fonctionnement de ces outils afin de conserver la propriété des données, la souveraineté numérique et le respect de la culture du pays qui les utilise. Selon lui, l’IA doit demeurer un "bien commun de l’humanité".  On va trop vite Concernant le retard européen en matière d'IA, Thomas Wolf estime que celui-ci sera rattrapé dans les années à venir. Thomas Wolf juge estime qu'il ne faut pas aller trop vite dans ce domaine et que l'implémentation de GPT-4 dans les logiciels de Microsoft, à travers l'assistant Co-Pilot, est "trop rapide car cela ne laisse pas le temps à la société de s'adapter à la transformation profonde que va engendrer l'IA".

Alors que la société Open AI vient de dévoiler GPT-4 et que Microsoft a choisi de l'intégrer dans la suite Office, on s'interroge cette semaine sur la déferlante IA. À quoi ça sert vraiment ? Quelles alternatives européennes ? Sommes-nous prêts à faire face à cette révolution ?  L'ACTU DE LA SEMAINE La société Open AI a dégainé GPT-4, la nouvelle version de son modèle d'intelligence artificielle, encore plus forte et plus impressionnante. Microsoft intègre GPT-4 dans Word, Excel, PowerPoint, Outlook et Teams pour offrir des fonctions avancées spectaculaires. De son côté, Mark Zuckerberg licencie 10000 personnes supplémentaires et prépare un nouveau réseau social concurrent de Twitter. (03:43) LES INTERVIEWS DE LA SEMAINE 🎙 Benoit Raphaël, journaliste co-fondateur de Flint Media, revient sur les nouveautés de GPT-4, notamment le traitement d'images. Par ailleurs, il décrit des applications concrètes de ChatGPT dans différents secteurs professionnels, du journalisme au marketing en passant par la programmation informatique. (13:13) 🎙 Thomas Wolf, co-fondateur de Hugging Face. L'entreprise française Hugging Face est à l'origine de Bloom, un modèle d'intelligence artificielle européen concurrent de GPT. Particularité : Bloom est en open source et donc beaucoup plus transparent que son équivalent américain. (23:16) 🎙 Olivier Babeau, économiste co-fondateur Institut Sapiens, analyse la déferlante IA et la vitesse à laquelle les innovations se succèdent. Il s'étonne que les entreprises et les responsables politiques français ne se saisissent pas au plus vite de ce sujet alors que l'impact s'annonce phénoménal. (33:23) Bonne écoute !

La nouvelle version de GPT, le moteur d'intelligence artificielle d'Open AI, vient de sortir. GPT-4 peut ingurgiter jusqu'à 25000 mots par requête et peut traiter non seulement du texte mais également des images. Il est plus nuancé dans ses analyses et plus fiable avec un taux d'exactitude d'environ 70%. Cependant, il ne connaît pas tout et peut toujours inventer des réponses. Pour autant, ChatGPT est un outil incroyablement puissant à condition de savoir l'utiliser. Il peut servir aux étudiants, développeurs, journalistes, chercheurs, professionnels du marketing, etc. ChatGPT est également utilisé avec d'autres outils, tels que la synthèse vocale, pour créer des assistants virtuels. Alors, si on arrêtait de s'amuser avec et de regarder ça de haut pour s'adapter au plus vite à cette révolution technologique ? Il est urgent d'apprendre à utiliser ces outils correctement pour éviter les pièges et les déceptions et en tirer le meilleur parti.

[PARTENARIAT] Trois startup en faveur de l'énergie décarbonée récompensée par EDF.  Chaque année, EDF distingue des startup innovantes en matière d’énergie propre à travers ses prix "Pulse". Cette année, la compétition a notamment récompensé Frugger, une start-up française qui a développé un outil en ligne pour mesurer et piloter les émissions de CO2 des sites web, des applications et des services numériques. Autre lauréate : Value Park, une start-up qui développe des solutions pour produire de l'énergie en utilisant la différence de température entre les eaux profondes et les eaux de surface, afin de refroidir des datas center avec l'eau froide des mers. Enfin, un prix a été décerné à la société Olenergies qui fabrique des méga-batteries pour remplacer les groupes électrogènes.

La startup marseillaise Greenbadg a mis au point un système d'authentification respectueux de la vie privée qui pourrait être utilisé pour empêcher les mineurs d'accéder aux sites pour adultes.  🎙 Jacky Lamraoui, CEO de Greenbadg Le gouvernement doit annoncer prochainement la mise en place d'un système pour empêcher les enfants d'accéder aux sites pornographiques. Le système "Greenbadg control", mis au point par la société Greenbadg, permet de vérifier l’identité sans violer l’anonymat, selon le principe dit du « double anonymat », recommandé par l’ARCOM (Autorité de la Communication Audiovisuelle et Numérique) et la CNIL (Commission Nationale Informatique et Libertés). La solution peut servir à plusieurs choses et notamment à bloquer l’accès aux sites pornographiques.

Interview exclusive ! Le ministre du numérique nous livre sa vision sur la souveraineté numérique, la protection des mineurs, l'intelligence artificielle, etc. (entretien réalisé à l'occasion d’un événement organisé par l’association IDFrights et le groupe La Poste). Nommé en mai dernier au poste de ministre délégué à la Transition Numérique aux Télécommunications (sous tutelle du ministère de l'Économie et des Finances et de la Souveraineté Industrielle et Numérique), Jean-Noël Barrot est aujourd’hui confronté à de nombreux défis liés au numérique. Sur la souveraineté numérique de la France et l'importance de l'autonomie en matière numérique, il estime que les éléments clés sont l'innovation, la régulation, la concurrence saine et équitable et le respect de la vie privée. Le ministre évoque également le problème posé par TikTok et son traitement de données d'utilisateurs européens en Chine. Il estime que cela est contraire aux valeurs européennes et donc inacceptable. Le ministre annonce également que la France va généraliser le contrôle parental pour protéger les enfants et fixer une majorité numérique à 15 ans pour vérifier l'âge des utilisateurs des réseaux sociaux, tout en soulignant que la mise en œuvre n'est pas simple. Enfin, Jean-Noël Barrot estime que ChatGPT n'est pas une solution magique qui peut remplacer tous les métiers, comme ceux de responsables politiques ou de journalistes. Il estime que plutôt que d'interdire l'utilisation de ChatGPT à l’école, il serait préférable de familiariser les élèves avec cet outil en adaptant les modalités d'examen et en permettant aux élèves d’en tirer le meilleur parti. 👉 Transcription de l'interview

Cette semaine, l'invité exceptionnel de Monde Numérique est Jean-Noël Barrot, ministre de la transition numérique. Avec lui, on parle souveraineté numérique, intelligence artificielle, TikTok Twitter, etc. Dans cet épisode, on s'intéresse aussi à une innovation pour protéger les mineurs contre le porno et à des start up qui innovent au profit de la décarbonation de l'énergie.  👻 Offre spéciale Cyberghost VPN, partenaire de Monde Numérique  : -83% de réduction !  Mais avant cela... L'ACTU DE LA SEMAINE Permis de conduire numérique européen  La Commission Européenne annonce un projet de permis de conduire numérique pour tous les ressortissants européens d'ici à 2033. Il s'agirait de faciliter les démarches en ligne pour le remplacement et le renouvellement et d'unifier les règles de contrôles dans les pays de l'UE. (04:16)  TikTok dégaine le projet Clover Accusée de tous les maux, notamment de fuite de données vers la Chine, l'application TikTok promet de gros investissements en faveur d'une meilleure protection des informations personnelles concernant ses utilisateurs. (07:37)  Twitter à nouveau en panne Pannes à répétition pour le réseau social en début de semaine. Les réductions d'effectifs opérées par Elon Musk se feraient-elles sentir ? (10:01)  L'innovation de la semaine : un détecteur de mensonge pour smartphone La firme chinoise Xiaomi a déposé un brevet pour un détecteur de mensonge qui pourrait être intégré dans les téléphones mobiles. Le système se baserait sur l'analyse des mouvements des yeux grâce à l'appareil photo. (11:41)  LES INTERVIEWS DE LA SEMAINE Exclu ! Rencontre avec le ministre du numérique 🎙 Jean-Noël Barrot, ministre délégué à la transition numérique Nommé en mai 2022, Jean-Noël Barrot se retrouve aujourd'hui confronté à de nombreux défis liés au numérique. Il répond aux questions de Monde Numérique sur la souveraineté, le contrôle parental et l'intelligence artificielle, notamment. Il précise sa vision pour le numérique en France. (14:07)  Une appli pour protéger les mineurs contre le porno 🎙 Jacky Lamraoui, CEO de GreenBadg La société GreenBadg a mis au point une solution d'authentification respectueuse du "double anonymat" qui pourrait permettre d'empêcher l'accès des enfants aux sites pornographiques tout en respectant l'anonymat des adultes. (28:40)  Des startup au service de la décarbonation de l'énergie 🎙 Julien Villeret, directeur de l'innovation d'EDF [PARTENARIAT] Les prix Pulse d'EDF récompensent 3 startup innovantes : une solution qui mesure l'impact carbone du numérique, un système pour refroidir des datas center avec l'eau froide des mers et des méga-batteries pour remplacer les groupes électrogènes. (33:54)  Bonne écoute !

Addiction, abêtissement, fuites de données personnelles, voire espionnage…  L’application TikTok fait figure de pestiférée. Pour quelles raisons ? Désinstaller l'appli peut-il régler le problème ?  Cela fait un moment que l'appli vedette de la société Bytedance est dans l'oeil du cyclone. Les critiques portent notamment sur l'addiction qu'elle suscite chez les utilisateurs, notamment les plus jeunes. L'algorithme de recommandation de TikTok est en effet particulièrement efficace, il permet à l'application de cibler les intérêts des utilisateurs en analysant leur comportement rapidement et de manière très précise. Et puis, Tiktok suscite aussi des inquiétudes quant à des risques de fuites de données et même de l'espionnage au profit de la Chine. C'est la raison pour laquelle les autorités américaines et européennes demandent à leurs fonctionnaires de désinstaller l'appli de leurs smartphones.  Désinstaller l'appli ne règle pas tous les problèmes Désinstaller l'application Tiktok n'est pas une garantie de totale confidentialité. En effet, des milliers d'autres applications collectent et partagent avec TikTok des renseignements sur les utilisateurs. Cette pratique est rendue possible grâce à l'utilisation du kit de développement de TikTok, mis à disposition des éditeurs d'applications pour qu'ils puissent développer des services liés à l'appli. Il faut également compter avec les trackers publicitaires sur les sites web qui permettent à TikTok d'analyser le comportement des internautes. Enfin, des courtiers en données agrègent des milliards de données et les revendent pour des utilisations commerciales, ce qui constitue aussi des risques de fuites de données vers la Chine. Cela dit, ces pratiques ne sont pas réservées à TikTok. Tous les réseaux sociaux et plateformes d'envergure se livrent au même petit jeu. Du coup, certains se demandent, en Europe, pourquoi TikTok serait plus fautive que Google ou Meta qui font la même chose.  Rencontre avec le gouvernement Bytedance sent poindre le danger et réagit en annonçant un projet baptisé Clover qui prévoit de stocker les données des utilisateurs européens dans des data centers situés en Europe. Le ministre français du numérique Jean-Noël Barrot doit rencontrer vendredi prochain des représentant de TikTok. Cela permettra-t-il d'apaiser les craintes à l'égard de l'application chinoise ?

Mesurer les ondes des mobiles permet de savoir s'ils sont conformes à leurs caractéristiques techniques, sur le plan des performances et aussi de la santé.  Les mobiles sont-ils conformes à leurs promesses techniques  de performances et de protection de la santé ? L'entreprise française Art-Fi a mis au point un équipement de haute technologie qui permet de mesurer de manière fine, et en un temps minimum, les ondes émises par les smartphones. Pour quoi faire ? Il s'agit de vérifier que les appareils fonctionnent correctement mais aussi de mesurer le DAS (Débit d'Absorption Spécifique) qui représente la quantité d'ondes reçues par le corps humain lors de l'utilisation dans une optique de santé. Ce dispositif permet de tester aussi bien les smartphones neufs que les smartphones destinés au marché de la seconde main. L'objectif est d'instituer un label de qualité. Une innovation qui s'inscrit dans le cadre de la création d'une filière française du reconditionné.  🎙 Stéphane Pannetrat, fondateur d'Art-Fi

Alors que le marché des téléphones reconditionnés explose, il est désormais possible de les tester sous toutes les coutures de manière industrielle. La société française Ponant Technologies a mis au point un robot qui permet de tester en un temps record toutes les fonctions des téléphones mobiles. L'appareil passe en revue l'écran, les appareils photos, les haut-parleurs, etc. La particularité de cet équipement est qu'il peut effectuer très rapidement des tests qui demandent habituellement un temps très long lorsqu'ils sont effectués par des humains. Conçu initialement pour tester les terminaux électroniques de paiement, ce robot 100% français permet de faire entrer le reconditionnement de smartphone dans un processus industriel. Une innovation qui s'inscrit dans le cadre de la création d'une filière française du reconditionné.  🎙 Christophe Barthélemy, directeur de Ponant Technologies

La société Rapid-Space a mis au point une station de base 4G/5G "virtualisée", qui tient dans une petite boite de moins de trois kilos, basée sur une invention française. Il s'agit en fait un simple mini-PC permettant d'offrir de la connectivité n'importe où, y compris lorsque les réseaux traditionnels sont en panne. Ce système, basé sur une technologie française particulièrement innovante, est commercialisée dans plusieurs pays, notamment auprès des forces de sécurité et de secours. Rencontre avec 🎙 Jean-Paul Smets, dirigeant de la société Rapid-Space

[PARTENARIAT] 21 opérateurs mondiaux ont décidé d'ouvrir leurs réseaux aux développeurs tiers via des API. Qu'est-ce que ça va changer ?  C'est une petite révolution culturelle pour les opérateurs. Au salon MWC de Barcelone, les opérateurs de télécommunications membres de l'association GSMA (association de plus de 750 opérateurs et constructeurs de téléphonie mobile de 220 pays) ont pris l'engagement d'ouvrir leurs réseaux aux développeurs via des API (application programming interfaces). Cela devrait permettre le développement de nouveaux services et aussi, pour les opérateurs, de rentabiliser les investissements en matière de 5G.  🎙 Claire Chauvin, Directrice Stratégie, Architecture & Standardisation chez Orange

Présente au MWC de Barcelone, la marque chinoise Xiaomi ne cache pas ses ambitions. Elle veut devenir leader mondial du smartphone au même titre qu'Apple et Samsung.  Créée en 2010 à Pékin, Xiaomi fabrique des smartphones, des téléviseurs, des objets connectés et même des trottinettes. Elle a dévoilé au salon de Barcelone ses nouveaux smartphones Series 13, conçus en partenariat avec Leica pour la photo. Selon son représentant en France, Xiaomi est aujourd'hui une marque connue qui vise l'excellence et la "premiumisation" en matière de téléphonie mobile.   🎙 Guillaume Chaigneau, country manager de Xiaomi France

Emission spéciale Mobile World Congress de Barcelone. Nouveaux smartphones, boom du reconditionné, innovations télécoms... Bienvenue au pays des technologies mobiles à l'occasion du salon MWC 23 !  Mais avant cela... L'ACTU DE LA SEMAINE  avec Lisa Debernard (02:07) Tiktok en accusation Le réseau social chinois banni des administrations américaines et européennes pour des risques d'espionnage. Par ailleurs, l'application est accusée d'être trop addictive. La société ByteDance, maison-mère de TikTok, réagit en annonçant des mesures pour protéger la jeunesse. (02:31) De l'IA partout Après les moteurs de recherche de Microsoft et Google, des clones de ChatGPT font leur apparition dans Windows, Snapchat ou encore dans les applications du groupe Meta. (06:55) Les opérateurs veulent faire payer les GAFAM  Le commissaire européen Thierry Breton relance l'idée d'une participation des géants du numérique au financement des réseaux télécoms. Les GAFAM se défendent. (09:45) LES INTERVIEWS DE LA SEMAINE Xiaomi veut jouer dans la cour des grands 🎙 Guillaume Chaigneau, country manager de Xiaomi France Le fabricant chinois de produits high-tech (smartphones, TV, objets connectés, trottinettes, etc.) affiche ses ambitions au salon de Barcelone. Selon son représentant en France, Xiaomi est aujourd'hui une marque connue qui vise l'excellence et la "premiumisation" en matière de téléphonie mobile. (12:09) Un robot pour tester les smartphones  🎙 Christophe Barthélemy, directeur de Ponant Technologies Alors que le marché des produits électroniques reconditionnés est en plein boom, la société Ponant Technologies a mis au point un robot qui permet de tester en un temps record toutes les fonctions des téléphones mobiles. (22:11) Mesurer les ondes des mobiles  🎙 Stéphane Pannetrat, fondateur d'Art-Fi Les mobiles sont-ils conformes à leurs promesses techniques  de performances et de protection de la santé ? L'entreprise française Art-Fi propose un système innovant pour mesurer les émissions d'ondes des smartphones neufs ou reconditionnés. (26:39) Les opérateurs ouvrent leurs réseaux aux développeurs  🎙 Claire Chauvin, directrice Stratégie, Architecture & Standardisation chez Orange [PARTENARIAT] 21 opérateurs mondiaux s'engagent à donner accès à certaines fonctions de leurs réseaux à travers des API (application programming interfaces). Il s'agit de permettre le développement de nouveaux services et de rentabiliser les investissements en matière de 5G. (33:20) Un émetteur 5G "virtuel" made in France 🎙 Jean-Paul Smets, dirigeant de la société Rapid-Space Fournir de la connectivité 4G/5G n'importe où, y compris lorsqu'il n'y a plus de réseau, c'est le pari de la société Rapid-Space qui a développé un système de réseau virtuel à partir d'une technologie française particulièrement innovante. (39:23) Déficients visuels : une tablette pour suivre les matchs en temps réel  🎙 Arthur Chazelle, fondateur de Touch2See La startup Touch2See a inventé un équipement électromécanique qui permet aux personnes aveugles ou déficientes visuels de suivre un match de foot ou de rugby en ressentant la position du ballon sous leurs doigts. Une invention inclusive qui fait appel aux dernières technologies télécoms. (45:02) Bonne écoute !

Tour d'horizon des principales tendances et annonces de l'édition 2023 du salon Mobile World Congress de Barcelone.   Le salon de Barcelone a renoué avec l'affluence et l'innovation des grandes années. De cette édition 2023, on retiendra notamment une forte présence des constructeurs chinois, comme Oppo, Honor, Xiaomi, Lenovo ou TCL. Côté design, les modèles pliants se font de plus en plus nombreux. La vedette était même un mobile à écran enroulable signé Lenovo. On a pu voir également de nombreux types de lunettes connectées, à affichage vidéo ou en réalité augmentée. Enfin, côté réseaux, la 5G semble entrer dans l'âge adulte avec beaucoup d'applications et de développements commerciaux nouveaux.

[En partenariat avec Orange] Plusieurs technologies avancées permettent de récupérer le carbone dans l'air afin de lutter contre le réchauffement climatique. Les géants de la tech sont particulièrement intéressés. Des aspirateurs géants pour nettoyer l'air 🎙 Julie Gosalvez, Chief Marketing Officer chez Climeworks (01:57) Encore utopique il y a encore quelques années, la captation du CO2 dans l'atmosphère est aujourd'hui reconnue comme une solution crédible face au réchauffement climatique par le GIEC (groupe d'étude sur le climat). En Islande, l'usine Orca, de la société suisse Climeworks, extrait chaque année 4000 tonnes de CO2 de l'atmosphère grâce à des aspirateurs géants. Certes, la quantité retirée demeure infime au regard des émissions mondiales. Cependant, la captation du carbone dans l'air (CDA) fait partie des solutions permettant de compenser les émissions incompressibles. Capter le CO2 directement dans les usines, c'est parti !  🎙 Cécile Barrère-Tricca, Directrice du Centre de Résultats Chimie pour l’Industrie chez IFP Energies Nouvelles (IFPEN) (10:43) L'IFP-EN développe des solutions alternatives pour capter le carbone, la postcombustion et l'oxycombustion, qui permettent d'extraire le carbone directement à la source, c'est-à-dire au niveau des usines les plus polluantes. Ces techniques sont encore couteuses et énergivores mais s'améliorent en permanence. Elles devraient permettre de retirer 20% des émissions émises annuellement en 2050. Une trentaine d'unités de ce genre sont déjà déployées à travers le monde. Une économie du carbone en plein boom 🎙 Benjamin Tincq, co-Fondateur du "startup studio" Marble (21:51) Ces technologies s'inscrivent dans le cadre de l'économie du carbone qui consiste à vendre aux entreprises des "crédits carbone", pour compenser les émissions résiduelles. Les entreprises de la tech (Microsoft, Google, Stripe, Shopify...) en sont particulièrement friandes. De leur côté, les centres de recherche et de nombreuses startup travaillent à l'amélioration de ces technologies. Il s'agit d'améliorer l'éfficacité énergétique pour rendre les installation jusqu'à 20 fois moins énergivores dans le futur. Les recherches visent aussi à améliorer le stockage dans les sols, les cours d'eau et les océans sur des longues durées (centaines ou milliers d'années). Un domaine en pleine effervescence. Bonne écoute !

Cela n'arrive pas qu'aux autres... Je me suis fait pirater  en beauté mon compte Twitter. Mais cela m'a appris plusieurs choses intéressantes.  On a beau être vigilant et méfiant, il suffit d'un coup de fatigue et d'une actualité qui tombe à pic pour se faire avoir comme un bleu.  L’autre soir, un message direct sur Twitter (DM) m'invite à modifier le mode d'authentification pour accéder à la plateforme. Il était tard, j'étais fatigué, et surtout Twitter venait d'annoncer précisément des changements dans ce domaine. J'ai mal lu le message et j'ai foncé tête baissée pour régler la question au plus vite. Paf ! Trop tard… En quelques minutes, après un faux SMS, un escroc a pris la main sur mon compte en changeant l'identifiant et le mot de passe. Depuis, j'attends de pouvoir le récupérer… A toutes choses, malheur est bon  Cependant, cette mésaventure m'a permis d'apprendre plusieurs choses. D'abord, ce genre d'incident peut vraiment arriver à tout le monde. Ensuite, cela m'a permis de tester le service d'assistance de Twitter qui se révèle assez nul. 48h après, j'attends toujours une réponse concrète. Enfin et surtout, cela m'a permis de mieux comprendre pourquoi Twitter a raison de pousser les utilisateurs à abandonner le système actuel d'authentification à deux facteurs par SMS pour utiliser à la place une application d'authentification ou un système à clé de sécurité.  Un conseil : vous devez urgemment modifier votre mode d'authentification à Twitter !  Je vous raconte tout cela dans cet épisode.